En 1960, ses parents, tous deux enseignants, se séparent. Le jeune garçon est élevé par sa mère, une institutrice. Elle se remarie plus tard, lui donnant deux demi-frères, David (14 février 1972) et Fabrice Moreau (25 juillet 1975). Il est « élevé dans le respect des traditions juives, mais sans être très pratiquant ».
En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, sa famille est contrainte, comme presque tous les Pieds-Noirs, à quitter le pays, dont il ne conserve que très peu de souvenirs. Patrick et sa mère s'installent tous deux à Argenteuil, en banlieue parisienne. À l'âge de cinq ans, il découvre
Brel, Brassens, Gainsbourg et se prend d'affection pour ces chanteurs. Il fait remonter à ces découvertes son goût pour la musique. Plus tard, devenu adolescent, il reprendra à la guitare, avec ses amis, des samedis soirs entiers les morceaux de ces artistes.
En 1965, il se passionne pour le théâtre après une représentation de L'Idiot de Dostoïevski. Nouvelle révélation musicale quatre ans plus tard, cette fois après un concert de
Serge Reggiani.
Malgré une interdiction parentale, à 14 ans, il se rend à Bruxelles pour y voir un concert des Rolling Stones. Il en ressort impressionné et se met à écouter les grands groupes rocks de l'époque, comme Led Zeppelin et Deep Purple.
Il se lance alors dans le théâtre, qu'il abandonne après deux heures de cours d'art dramatique. À la recherche d'un petit job, il décroche une place de gentil organisateur (animateur) au Club Méditerranée, et fait ainsi son apprentissage de la scène.
Patrick Bruel est le cousin germain d'Élie Semoun.
Dans les années 1970, Patrick Bruel est élève du Lycée Henri IV à Paris. Après avoir raté son bac, le 18 juin 1978, il répond à une annonce de casting parue dans France-Soir et obtient le premier rôle, Paulo Narboni, aux côtés de
Roger Hanin et
Marthe Villalonga, dans
Le Coup de sirocco d'
Alexandre Arcady.
Bien que connu du jour au lendemain, le jeune homme préfère s'isoler en partant rejoindre une amie brésilienne à New York. Sur place, il fera la connaissance de celui qui deviendra l'un de ses plus fidèles amis : Gérard Presgurvic. Il restera un an aux États-Unis, avant de retrouver Paris et les bancs de la faculté pour des cours d'économie, après avoir passé le bac en candidat libre.
Entre 1981 et 1983, on le voit sur les planches du théâtre Saint-Georges, à Paris, dans la pièce Le Charimari. Au même moment, il se lance aussi dans une nouvelle aventure : la chanson. Ainsi en 1982 sort Vide, un titre qui passera relativement inaperçu. Le public le retrouve au cinéma dans Les Diplômés du dernier rang, un film surfant sur la vague des Sous-doués. Puis, le jeune comédien rejoue sous la direction d'
Alexandre Arcady dans
Le Grand Carnaval.
Dans les années 1980, on peut le voir en compagnie de
Marianne Basler dans des spots publicitaires vantant les conserves Zwan, cassoulet et choucroute, diffusés en Belgique.
Patrick Bruel rencontre en 1984 un grand succès musical avec Marre de cette nana-là ! écrite par Gérard Presgurvic, l'ami de toujours, et Roger Poulet. L'année est marquée notamment par son premier passage télévisé dans La Chance aux chansons de
Pascal Sevran. Un an plus tard, Patrick Bruel rejoint
Fabrice Luchini sur le tournage de
P.R.O.F.S, qui fera près de trois millions d'entrées.
En 1986, il sort son premier album De faces. Malgré un succès relatif, le disque lui vaut quand même l'honneur de faire L'Olympia. Peu de temps après, le public le retrouve au générique du film Attention bandits de
Claude Lelouch, puis dans le rôle d'un soldat blessé dans La Maison assassinée de
Georges Lautner.
Patrick Bruel sort un nouvel album en 1989 : Alors regarde qui rencontre un immense succès, en particulier les chansons Casser la voix et Place des grands hommes, composée pour une émission Avis de recherche, où les copains d'enfance de Patrick Bruel étaient réunis. Cette même année, sa renommée s'affirmant, il obtient le premier rôle de deux films : L'Union sacrée et
Force majeure.
Avec le début des années 1990, Patrick Bruel jouit d'un grand succès médiatique. Il compte alors des centaines de groupies, souvent jeunes, qui donneraient tout pour l'approcher. C'est le début de la « Bruelmania ». Plusieurs évènements témoignent de cet enthousiasme populaire : ainsi la « pizzeria sur les Champs-Élysées » où il dîne tranquillement avec des amis se retrouve assiégée par de nombreux fans, ce qui nécessitera l'intervention de la police. En concert, il lui arrive d'arrêter de chanter : les spectateurs, qui connaissent par coeur les paroles, chantent à sa place. Ce témoignage de son succès fournira matière à plaisanterie pour les caricaturistes.
En 1991, l'artiste se positionne publiquement contre le Front national et son leader Jean-Marie Le Pen, lors de l'émission Sept sur sept. Deux ans plus tard, Patrick Bruel est à l'affiche de
Profil bas qui sera un échec.
Le chanteur Bruel revient en 1994, avec un album enregistré entre New York et Bordeaux ; il se produit alors à Bercy, puis décide de s'isoler : il devient alors plus rare et partage son temps entre voyages, cinéma et copains.
En 1995, il obtient un petit rôle dans la comédie
Sabrina, aux côtés d'
Harrison Ford, et annule tous ses concerts dans les villes ayant des maires membres du Front national (Orange, Toulon...), ce qui lui vaudra l'ironie de Jean-Marie Le Pen. Un an plus tard, il est à l'affiche, avec
Jean Reno, du film
Le Jaguar. Puis, ce sont les retrouvailles avec
Alexandre Arcady, pour
K, en 1997.
En 1998, on le retrouve en tant que chanteur invité de
Johnny Hallyday au stade de France et pour la chanson chorale contre le SIDA Sa raison d'être.
En 1999, après ce petit passage à vide, Patrick Bruel, âgé de 40 ans, sort un album plus intimiste, intitulé Juste avant coécrit avec Marie-Florence Gros, qu'il avait rencontrée quand elle lui avait écrit la chanson Demain (contre le Sida). Juste avant est salué par ses fans mais aussi par un nouveau public qui le découvre alors, grâce à cet album. Après cinq ans d'absence, c'est le grand retour sur scène avec un passage au stade de France et à la Fête de l'Humanité par exemple.
L'album de reprises de chansons des années 1930 qu'il sort en 2002 est un succès commercial qui parachève le retour sur le devant de la scène de l'artiste.
Il signe en 2005 un album très personnel, Des souvenirs devant, mélangeant ses souvenirs, sa vie intime et ses réactions face à l'actualité. Suit une longue tournée.
Parallèlement, sa carrière cinématographique repart en force avec, notamment, Un secret, en 2007.
En décembre 2007, il préside le jury de Miss France 2008.
Patrick Bruel adhère à SOS Racisme dans les années 1980 et en démissionnera en 1991, jugeant la position pacifiste de l'organisation « à la fois naïve et dangereuse ».
En 1992, il participe à une campagne de sensibilisation du public à la famine frappant la Somalie.
En 1995, il prend publiquement parti contre le Front national, participe à des concerts de protestation contre l'extrême-droite, et déplace ses concerts prévus dans les villes passées sous l'autorité d'un maire frontiste vers des villes voisines. Cela lui vaudra de la part de l'extrême droite des attaques verbales, notamment celles de Jean-Marie Le Pen.
En 1996 il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite.
Il a régulièrement participé aux spectacles des Restos du Coeur.
Il sort début 2005 le single Et puis la Terre, accompagné d'une soixantaine d'artistes, co-écrit avec Marie-Florence Gros et
Amanda Sthers, son ex-épouse, et dont les recettes sont intégralement reversées aux victimes du tsunami du 26 décembre 2004 en Asie du Sud-Est.
Il participe le 14 février 2005 à un grand concert à l'Olympia pour obtenir la libération des otages Florence Aubenas et Hussein Hanoun.
En 2003, il soutient l'initiative de Genève.
Dans une interview en 2009, il s'est exprimé en faveur de l'intervention militaire de l'État d'Israël dans la Guerre de Gaza 2008-2009.
Membre d'honneur du collectif « Solidarité pour Guilad », il est engagé dans la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, pris en otage par le Hamas.
Socialiste de longue date, il se sent « orphelin » quand Ségolène Royal devient la candidate du PS en 2007 et fait l'éloge de
Nicolas Sarkozy dans un entretien pour le quotidien belge Le Soir.
Patrick Bruel a épousé le 21 septembre 2004 sa compagne
Amanda Sthers à la mairie du 4e arrondissement de Paris. Les deux époux se sont rencontrés à Saint-Tropez en 2001. Ils ont un enfant, Oscar, né le 19 août 2003.
Deux jours après cette naissance, il a été autorisé à s'appeler officiellement Patrick Bruel par un décret publié au Journal officiel.
Le 28 septembre 2005, ils ont eu un second garçon prénommé Léon. Il décide d'évoquer lui-même leur séparation après trois ans de mariage dans un numéro de Paris-Match sorti le 15 novembre 2007, afin de couper court aux rumeurs.
En 2009, il s'affiche avec sa nouvelle compagne, Céline Bosquet, mannequin et présentatrice de télévision.