Vincent Scotto est le dernier-né de Pasquale Scotto d'Aniello et de Antonia Intartaglia, originaires de l'île de Procida située au nord du golfe de Naples.
Il débute comme chanteur à Marseille en 1906 en s'accompagnant à la guitare. L'une de ses toutes premières compositions est adaptée par Christiné pour devenir un succès de Polin: La Petite Tonkinoise. Fort de cette réputation, il monte à Paris. C'est le début d'une production abondante et de qualité, comme : J'ai deux amours, Prosper, La Trompette en bois, Marinella, Le Plus Beau Tango du monde, Sous les ponts de Paris.
Tino Rossi lui doit un grand nombre de ses succès.
Vincent Scotto n'est pas seulement l'auteur de 4 000 chansons. On lui doit aussi 60 opérettes, interprétées par Alibert, Paulette Merval, Marcel Merkès...
La série des « opérettes marseillaises », sur des livrets de Sarvil (notamment Un de la Canebière), a beaucoup fait pour répandre à Paris, sinon dans le monde entier, une certaine image de Marseille et des méridionaux, parfois caricaturale.
Sa popularité actuelle est aussi due aux nombreuses musiques qu'il a composées pour le cinéma. On ne dénombre pas moins de 200 films à son actif, dont ceux de son ami
Marcel Pagnol. Ce dernier lui confia même le rôle-titre dans
Jofroi en 1933.
Il meurt à Paris, à l'âge de 76 ans, un an avant la création de son dernier ouvrage, Les Amants de Venise, au théâtre Mogador. Il repose au cimetière Saint-Pierre de Marseille.
Depuis 1948, un Prix Vincent Scotto est décerné annuellement par la SACEM pour récompenser la meilleure chanson populaire qui s'est révélée dans l'année.