En 1919, elle quitte la Roumanie où elle est née, pour devenir comédienne à Paris, où elle étudie avec
Charles Dullin. En 1921, membre à part entière de l'Atelier, la nouvelle troupe de Dullin, elle participe à son premier spectacle.
A la fin de cette année, un jeune acteur, nouveau membre de la troupe,
Antonin Artaud, tombe sous le charme de sa singulière beauté. Une passion nait entre eux ; chaque jour où ils sont éloignés, Artaud lui envoie des lettres intenses, des poèmes... Artaud écrit qu'il a trouvé : « l'amour parfait, céleste que j'avais rêvé », (Lettres à Génica Athanasiou, 41) ; Génica est « le seul être avec qui je puisse être moi-même », Lettres, 125.
« Génica fut, à n'en pas douter, le grand amour d'Artaud. Comme lui elle était comédienne et les lettres qu'il lui adresse sont à la fois l'évocation la plus douloureuse qu'un homme ait pu faire de sa souffrance, et l'une des plus belles correspondances amoureuse qu'il soit donné de lire. » Thierry Galibert .
En 1927, Génica joue dans La Coquille et le Clergyman, réalisé par Germaine Dulac sur un scénario d'Antonin Artaud. Dans les mois qui suivent, après cinq ans de passion et de tourments, les deux amants se séparent.
Sa carrière de comédienne se poursuit. Parallèlement au théâtre, elle se tourne vers le cinéma. En 28 et en 29, elle joue dans
Maldone et dans
Gardiens de phare, deux films du réalisateur Jean Grémillon, dont elle devient la compagne. Leur relation dure plus de dix ans.
Toujours fidèle au théâtre, et à la troupe de Dullin, auprès duquel elle restera durant toute sa carrière, elle abandonne pratiquement le cinéma à la fin des années 1930. Dans les années 1950, elle se retire définitivement. Elle meurt en 1966.