sociétaire de la Comédie-Française de 1890 à 1903, elle est alors « la muse des symbolistes », et la confidente de Stéphane Mallarmé que, pourtant, elle ne parviendra pas à convaincre de monter Hérodiade. C'est elle qui organisera les funérailles du poète en l'église et au cimetière de Samoreau près la Seine où il avait une « campagne ».
Paul Valéry considérait qu'elle était la seule à savoir dire des vers et l'invitait à en réciter lors de ses cours au Collège de France.
Après la Comédie-Française, elle rejoint le Théâtre de
Sarah Bernhardt, puis le Théâtre Antoine. Pendant sept ans, elle dirige à Buenos Aires la section française du Conservatoire.
Quand éclate la Grande guerre, elle s'active à l'hôpital militaire de Nice, mais dès 1915 découvre le cinéma. Puis elle s'installe, pendant l'entre-deux-guerres dans sa propriété du Lot qu'elle quitte régulièrement pour la scène et le septième art.
Sa carrière se partagera dès lors entre théâtre et cinéma, jusqu'à l'apothéose de La Folle de Chaillot, créé pour elle par
Jean Giraudoux en 1945.
Le 12 septembre 1900, elle épouse Marcel Schwob en Angleterre. Elle était auparavant la maîtresse de Catulle Mendès. Sa maison La Source bleue à Touzac (Lot) est un magnifique domaine, aujourd'hui transformé en auberge par ses descendants.
- Raymond Chirat, La Vie de Marguerite Moreno, 1871-1948, Editions du Rocher, 2003
- François Soustre, Marguerite Moreno, Éditions Séguier, 2009