S'il est né dans une grande ville américaine, Philadelphie, Richard Gere est issu du monde rural, ses parents, Homer et Doris, sont des fermiers laitiers, de même que son grand-père et ses oncles.
Second d'une famille de cinq enfants (deux soeurs, deux frères), le jeune Richard sort diplômé de la North Syracuse Central High School en 1967. Il étudie ensuite la philosophie et l'art dramatique à l'Université du Massachusetts à Amherst mais quitte l'établissement au bout de deux années, pour se lancer dans la carrière d'acteur. Il joue des petits rôles de répertoire sur la Côte Est (Provincetown Playhouse à Cap Cod) comme sur la Côte Ouest (Repertory Theater de Seattle).
Gere s'installe ensuite dans le Vermont et tente une carrière musicale de trompettiste, un instrument dans lequel il excelle. Mais le milieu de la musique le déçoit et Richard Gere part pour New York afin d'y reprendre une carrière sur les planches. Il traverse ensuite l'Atlantique pour Londres où il décroche le rôle de Danny Zuko dans la comédie musicale Grease, en 1973, un rôle qu'il reprendra à Broadway. Son travail lui vaut de jouer durant une saison avec la Young Vic Company pour laquelle il interprète plusieurs pièces.
De retour à New York, il joue dans Le Songe d'une nuit d'été au Lincoln Center de New York ainsi que dans La Mégère apprivoisée. Sa performance lui sert de tremplin vers le grand écran.
Dans le rôle mineur d'un proxénète, Richard Gere fait ses débuts en 1975 dans le mélodrame policier Report to the Commissioner. Il enchaîne en 1976 avec Baby Blue Marine, un drame sur la Seconde Guerre mondiale où il interprète un militaire ayant des tendances psychotiques. Cette performance lui vaut d'être remarqué par des réalisateurs de renom qui le font connaître du grand public grâce à
À la recherche de Mr. Goodbar, Les Moissons du ciel et Yanks.
En décembre 1979, Gere revient sur la scène et interprète à Broadway le rôle principal, celui de Max, dans la pièce Bent de Martin Sherman, évoquant la vie d'un homosexuel en Allemagne nazie. De cette période date son soutien pour les causes gay et lesbienne.
Mais c'est son rôle ambigu de gigolo professionnel dans le film American Gigolo qui propulse Richard Gere vers les sommets du cinéma. L'acteur confirme son statut de jeune premier play-boy dans le réussi
Officier et gentleman. Malgré les querelles interminables hors champ entre Gere et sa partenaire Debra Winger, le film est un immense succès (seconde recette américaine en 1982 derrière E.T.).
Commence alors l'ère des déceptions avec plusieurs films au destin commercial mitigé de À bout de souffle, made in USA, Cotton Club dans lequel il joue de la trompette,
Le Roi David, Sans pitié,
Les coulisses du pouvoir et Rien à perdre.
Gere doit attendre 1990 pour donner un second souffle à sa carrière avec Affaires privées et l'énorme succès de Pretty Woman aux côtés de Julia Roberts. Très demandé, Gere joue tour à tour dans deux remakes : Sommersby et Intersection.
Attentif à ne pas déplaire à son nouveau public, Richard Gere alterne durant les années 90 les thrillers (Sang chaud pour meurtre de sang-froid, Peur primale, Le Chacal et Red Corner) avec les comédies romantiques (Just married (ou presque) et Un automne à New York). Ce n'est qu'au tournant du siècle qu'il aborde de nouveaux rôles : mari trompé dans Infidèle, journaliste confronté au surnaturel dans La Prophétie des ombres, il revient à ses débuts dans la comédie musicale
Chicago, aux côtés de Catherine Zeta-Jones et Renée Zellweger, et remporte un Golden Globe.
Richard Gere a participé à plusieurs remakes américains de films français : outre À bout de souffle, made in USA, nouvelle version du À bout de souffle de Jean-Luc Godard, il a joué dans Intersection, transposition du film Les Choses de la vie de Claude Sautet, Sommersby qui reprend le scénario du film Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne, et Infidèle adaptation américaine de La Femme infidèle de Claude Chabrol. Il a également joué dans le remake américain d'un film japonais : 'Shall We Dance? par Peter Chelsom en 2004 ainsi queHachiko : A Dog's story en 2010, remake du film japonais Hachiko Monogatari sorti à la fin des années 80.