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En juillet 1942, devant l'offensive allemande, le 38e régiment d'artillerie se replie vers Stalingrad. Epuisés par une marche de trente kilomètres faite dans la matinée, la troupe arrive dans un petit village situé sur la rive droite du Don. Elle s'y arrête et les soldats en profitent pour se refaire, boire, manger, fumer, discuter, se confier, dormir, se baigner, réparer du matériel, aller à la pêche aux écrevisses,... et pour Pétia c'est aussi découvrir la gent féminine locale et au passage encaisser les critiques très sévères d'une vieille paysanne qui les prend pour de lâches fuyards.
Pour le spectateur ce témoignage est l'occasion de découvrir l'état d'esprit de ces unités et de ses individualités qui sous l'uniforme cachent des histoires personnelles très différentes et divers milieux qui expliquent la variété des comportements dans ces conditions exceptionnelles.
L'ordre étant donné de tenir la hauteur voisine jusqu'à l'arrivée des renforts, chaque soldat creuse son trou pour se protéger lors des combats. Ils commencent avec un avion qui mitraille leurs positions puis continuent avec l'attaque de nombreux blindés suivis de fantassins. L'ennemi repoussé c'est au tour de l'aviation nazie de les bombarder; Nikolaï est gravement blessé. L'affrontement reprend et se termine par une charge à la baïonnette. A la tombée de la nuit, c'est un spectacle d'apocalypse: la steppe est en feu, des moutons épouvantés s'égarent parmi les tanks et les soldats russes méconnaissables, à bout de forces, regagnent leur cantonnement.
Profitant du répit, ils renforcent leurs positions et creusent près du village tout un réseau de tranchées. Pour tous la vie reprend et Pétia en profite pour faire une nouvelle connaissance féminine. Mais l'ennemi s'acharne et c'est de nouveau l'attaque des fantassins et des chars qui pénètrent jusqu'au village mais les lignes de défense résistent; l'aviation revient à la charge et il s'ensuit un terrible bombardement meurtrier qui laisse les survivants sonnés.
Le régiment reçoit l'ordre de franchir le Don et de s'installer sur l'autre rive. Après avoir enterré leur lieutenant l'unité apprend que malgré les pertes elle n'ira pas dans un centre de regroupement et sera maintenue. On retrouve Ivan au poste de secours où comme la plupart des très nombreux blessés il est "opéré" sans anesthésie dans de grandes souffrances partagées en partie par le personnel soignant qui doit faire un travail épuisant pour le corps et les nerfs.
De l'autre côté du fleuve, la troupe affamée qui espère se restaurer dans un village ne trouve rien à manger, malgré l'initiative cocasse de Pétia. Mais le président du kolkhoze débloque de la nourriture car il a compris qu'il n'avait pas affaire à des fuyards mais à de vrais héros. Enfin les rescapés sont rejoints par les renforts tant espérés. Bouleversés, ils retrouvent Nikolaï et tous malgré l'état de leur copain, l'enfer qu'ils viennent de vivre, sont à nouveau prêts pour d'autres combats.