Ce qu'en pense la communauté
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Un simple exercice en groupe tourne immédiatement à la bagarre. Des vétérans de Bosnie, de Serbie et de Croatie se trouvent réunis dans un hôtel de montagne, isolé du reste du monde, et ils sont tous pleins de rage. Après cet épisode, le Croate Andrija quitte la pièce, fulminant, le refus de son compatriote Valentin d’adhérer au discours nationaliste dominant dans leur pays est pour lui une aberration – dans leur pays ou l’un des deux autres, en fait, car seule la nationalité change : le mode de pensée, développé par endoctrinement, est identique. Le jour suivant, le Slovène qui anime l’atelier, Ivan, engage les participants et regarder en face leurs traumatismes. Valentin prend le premier la parole pour raconter quelle terrible culpabilité le hante, avant de la mettre en scène comme un psychodrame avec un des autres participants à l’atelier. De leur côté, deux Bosniaques du groupe, Merim, d’âge moyen, et Jasmin, 20 ans et condamné à la chaise roulante, sont aussi en désaccord. Non seulement Merim est un musulman très pratiquant, mais il est superstitieux, alors que Jasmin est totalement nihiliste, ce qu’on peut comprendre vu sa situation. À un certain point de la journée, Miki va acheter au réceptionniste de l’alcool fait maison. À la faveur de l’ébriété, tout le monde entonne d’abord un tube de variété yougoslave alors populaire partout dans le pays. Suit un jeu de guerre, et le groupe va finir par détruire le restaurant de l’hôtel. Qu’ils soient victimes, criminels ou héros de guerre, les hommes des Balkans sont toujours les mêmes.