Ce qu'en pense la communauté
- -
- 1 note
- Pour l'instant, rien.
«Assis sur un quai du port de Lampedusa, j’attends l’Aquarius, le navire de l’opération SOS MÉDITERRANÉE sur lequel je dois embarquer pour vingt et un jours. Petit pincement à l’estomac. Pas par peur du mal de mer. Plutôt face à l’ampleur de la tâche». Sur l’Aquarius, Jean Paul Mari est parti comme volontaire pour secourir les naufragés qui se noient par milliers au large des côtes libyennes. Il a rejoint SOS Méditerranée, une association de bénévoles qui n’ont qu’un objectif : sauver le plus possible de vies dans cette portion de mer où les réfugiés se noient par milliers. Les migrants ne savent pas nager… Et quand ils grimpent sur l’Aquarius en abandonnant leurs embarcations de fortune sur le point de couler, ils sont à bout, exténués après des mois de marche à pied dans le désert, de rétention dans des camps où ils ont été détenus en otages et parfois réduits à l’esclavage. A ce moment précis, ils n’ont plus rien d’humain. Durant cet instant suspendu à bord de l’Aquarius, ils recouvrent enfin une parcelle d’humanité. C’est cet instant que Jean Paul Mari a saisi, celui de la rencontre entre ces miraculés revenus de l’enfer et une poignée de bénévoles qui ont mis leur vie entre parenthèse pour sauver celle des autres.