Ce qu'en pense la communauté
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Une silhouette hiératique et voûtée, béret vissé sur un visage émacié, s'avance face caméra, s'offrant au regard avec une lenteur d'un autre temps. Difficile d'affirmer s'il s’agit d'un homme ou d'une femme, avec cette voix qui chevrote entre les aigus et les médiums. L’apparition d'Oleg Karavaichuk dans le musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, évoque les fantômes. Mais la présence du pianiste dans cette galerie richement ornée n'a rien d'incongru : il parle de l'émotion que l’art lui inspire, seul remède contre les maux d'une époque et seul moyen de réconcilier l'homme et le monde. S’il parle aussi de sa Russie, il joue surtout du piano mis à sa disposition – celui du tsar Nicolas II.