Ce qu'en pense la communauté
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Ils sont là, comme autant de fantômes tapis dans ses archives, sa mémoire. Des grappes d’enfants tutsi barricadés dans une église de Kigali que les miliciens vont bientôt exterminer. Arrivé à la mi-mai 1994, alors que le génocide qui fera près d’un million de morts entre dans sa cinquième semaine, Jean-Christophe Klotz filme à tout-va les charniers, pressé de secouer l’indifférence de l’opinion internationale. Dans les pas de Bernard Kouchner, en lien constant avec l’Elysée de Mitterrand, il mesure le rôle ambigu de la France, son soutien au régime extrémiste hutu, en dépit des alertes d’organisations humanitaires ou de ses propres services de renseignement. Le point de départ d’une quête lancinante portée à quatorze ans d’intervalle par deux de ses films, Kigali, des images contre un massacre en 2006 et Retour à Kigali aujourd’hui : déterminer, au plus près, la responsabilité de l’Hexagone dans la formation des escadrons de la mort, la perpétuation des massacres, l’engagement des soldats français contre les troupes du FPR 1 de Paul Kagamé, l’exfiltration des génocidaires durant l’opération Turquoise…