Richard Bohringer débute au théâtre à la fin des années 1960. Sa première pièce, Les Girafes est produite par
Claude Lelouch. Il intègre le monde cinématographique avec un premier film en 1970, La Maison de Gérard Brach. Ce n'est qu'en 1972 qu'il obtient un rôle significatif avec L'Italien des roses. C'est en 1981, grâce au film
Diva de
Jean-Jacques Beineix, qu'il s'impose au cinéma. Il devient l'un des acteurs les plus marquants des années 1980, remportant deux Césars, pour L'Addition et
Le Grand Chemin en 1987. On le remarque aussi bien chez
Luc Besson (
Subway) que chez
Gérard Jugnot (Une époque formidable) en 1991, confirmant ses talents de comédien ; il est également l'acteur fétiche de
Jean-Loup Hubert, le complice de
Jean-Pierre Mocky ou de son ami
Bernard Giraudeau. En 1992, le père et sa fille, Romane sont réunis par
Claude Miller pour L'Accompagnatrice.
Après le film Tango en 1993, l'acteur se fait plus rare. Il se tourne dès lors vers la télévision avec la série Un homme en colère de 1997 à 2002 et notamment les téléfilms
Mauvais Genres en 2001 et Total Khéops en 2002
Il a connu une longue période difficile, des problèmes de drogue et d'argent, des épisodes violents. Autant de combats à livrer qu'il raconte dans son best-seller C'est beau une ville la nuit, paru en 1988, et dont il a tiré un film du même nom, sorti au cinéma en 2006. Sa fille
Romane, avec qui il entretient une relation paternelle très forte, joue son propre rôle dans ce film. Il publie en 2005 des récits de voyage ; il sort en 2006 Oublie que je t'aime, un livre autobiographique et Gouvernement en exil, une fable utopique écrite avec Frank Jobert.
Après l'écriture de romans, Richard Bohringer s'est également essayé à la chanson. Trois albums sont sortis entre 1990 et 2002. Il chante notamment dans son spectacle C'est beau une ville la nuit. Sa voix rocailleuse, son franc-parler et ses coups de gueule ont fait sa célébrité et un "bon client" pour les émissions de télévision.
Grand amoureux de l'Afrique, dont il aime chanter la musique, il a obtenu la nationalité sénégalaise en 2002.
Depuis le début de l'année 2009, il se bat contre l'hépatite C, maladie qui l'éloigne des plateaux de cinéma.