Joey Wellman, habitant de Cleveland, auteur d'un comic-strip « syndiqué » un peu oublié, Hep Cat (il n'est plus publié que dans cinquante journaux, et même pas dans sa ville natale, apprendra-t-on), se rend en France où est organisée une exposition sur le thème de la bande dessinée. Enfin c'est son prétexte, parce que sa vraie motivation, c'est de retrouver sa fille Elsie étudiante depuis deux ans à Paris où elle fuit la culture américaine, qu'elle abhorre, et son père, qui en est un produit typique : étonné que le monde entier ne parle pas anglais, capable de se mettre en colère devant un téléphone à cartes ou devant une énigme telle que la pièce de cent francs (pourquoi existe-t-il un billet s'il y a aussi une pièce ?). Lena, la compagne de Joey (ni son épouse, il le précise, ni la mère d'Elsie), tente malgré tout de profiter de la destination romantique que constitue Paris. Elsie ne vient même pas chercher son père à l'aéroport - et ce n'est pas un oubli -, ne se rend même pas à l'exposition de bandes dessinées... Le père et la fille se retrouvent finalement, et parviennent, évidemment, à se fâcher. Joey propose à sa fille de venir passer le week-end à la maison de campagne d'un brillant intellectuel parisien rencontré le soir même. Elsie n'en a aucune envie, mais elle finit par s'apercevoir que le destin lui a joué un tour : l'intellectuel en question n'est autre que Christian Gauthier, spécialiste de Flaubert à qui Elsie tente en vain de faire lire sa thèse...