Satisfaction communauté
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Bande-annonce
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Micro-critique star (maitre_seb) :
maitre_seb
(à propos de J'ai rencontré le Diable)
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REDACTED(à propos de J'ai rencontré le Diable)“ Zéro idée de cinéma pour illustration de scénario abêtissant, déclinant ses petites horreurs sous forme d'éjaculations prépubères. À chier. ” — REDACTED 28 mars 2014
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maitre_seb(à propos de J'ai rencontré le Diable)
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juliendg(à propos de J'ai rencontré le Diable)“ Prenez Seven, arrachez-lui son humanité et greffez-lui des couilles à la place et vous avez I Saw the Devil : tout ce que n'ose pas Fincher. ” — juliendg 26 juillet 2011
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Cladthom
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juliendg
Ceci dit je pense effectivement que Fincher renonce à certaines choses, pas forcément par couardise, mais peut-être pour des questions strictement budgétaires, qui sont inhérentes à l'industrie de toute manière. Je ne pense pas que Seven serait plus beau sans cet espoir dont tu parles, beau n'étant pas un terme que j'appliquerai, de toute manière, à J'ai rencontré...
En fait, en y réfléchissant, je pense que le Diable est autant l'anti-Seven que son complément, dans le sens où il commence pile là où Fincher s'arrête. Dans Seven, Fincher montre lentement comment les bad guys, s'ils sont assez extrêmes, peuvent ruiner les good guys au point de les pousser à agir comme eux. Il filme la démolition de Brad Pitt et, pile au moment où celui-ci passe du côté obscur (spoiler, etc.), il s'arrête. The Devil commence au moment où le type bien devient un fils de pute, d'où la complémentarité.
Là où ils diffèrent, par contre, c'est que Fincher tempère énormément son propos avec un incroyable manichéisme, tellement le tueur est horrible et tellement le flic est gentil et presque naïf. Et c'est sa manière de prendre des pincettes ; le geste final de son personnage ne choque pas tellement le spectateur que ça, justement parce que tout ce qui précède nous pousse à le valider. D'autant que son caractère impulsif le rend facilement pardonnable.
A l'inverse, je trouve Le Diable moins manichéens, justement parce qu'il est peuplé de fils de putes. Quand tout le monde est du même côté, le jugement devient une affaire de détails et de nuances, et c’est donc beaucoup plus subtil que si les personnages étaient aussi franchement découpés que chez Fincher. Alors que le flic de Fincher est pardonnable, celui de Kim ne l’est pas.
Quand à la représentation graphique de la violence, là où tu vois de la poudre aux yeux chez les Coréens, je vois de la pudeur chez les ricains. On dit que le monde est crade, dégueulasse, horrible, à gerber partout, mais il faut tout de même le présenter qui ne soit pas trop choquante, plus suggérée que frontale… Je sens là un décalage entre le fond du propos et la forme qu’on choisit de lui donner, et ce décalage me dérange, il me donne l’impression de promesses non tenues. -
JoChapeau
Pour le reste : Fincher tempère pas son propos, il tempère ses personnages. Le seul qui n'ait je te l'accorde qu'une seule facette, c'est le tueur. Manque de bol il s'appelle John Doe (terme qui désigne un anonyme aux US), et représente plus une figure cannibale, une entité, qu'une personne. C'est cette figure insidieuse, urbaine, moderne, totalement impersonnelle, qui va détruire avec une cruauté improbable le personnage de Brad Pitt, pourtant plein d'un futur qui n'adviendra jamais.
Ce que j'en retire : KJW manipule des jouets, des figurines, pour aboutir à une vision absolument sans concession de l'humanité. Je vous l'accorde, c'est radical et c'est violent. Mais je pense que c'est aussi facile et super con (sauf votre respect). Fincher filme avant tout une famille dévorée par le monde ; il ne signe pas un traité politique mais une tragédie, avec des gens qui vibrent dedans.
Et au-dessus de ce marasme, tu as le personnage de Morgan Freeman, qui mériterait des pages à lui tout seul.
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Je suis résistant.