Bernardo Bertolucci nait à Casarola dans la province de Parme en Italie. Il est premier fils du poète Attilio Bertolucci et le frère de
Giuseppe Bertolucci. Il commence à écrire dès l'âge de 15 ans et il est récompensé pour son travail peu de temps après. Il reçoit entre autres le Premio Viarregio. Il se rend ensuite à Rome pour ses études et devient l'assistant de
Pier Paolo Pasolini sur
Accattone. Il travaillera aussi plus tard avec
Sergio Leone et
Dario Argento sur le scénario d'Il était une fois dans l'Ouest. Son second film,
Prima della rivoluzione, inspirée de La Chartreuse de Parme de Stendhal, est acclamée par la critique et marque le renouvèlement du cinéma d'auteur italien des années 1960. Le thème de l'ambigüité politique et sexuelle est illustré par une mise en scène revendiquant un certain gongorisme dans sa sophistication visuelle et son style chorégraphié.
Dans les années 1970, il tourne pour la télévision La Stratégie de l'araignée, d'après Borges. Dernier Tango à Paris, interprété par
Marlon Brando et Maria Schneider, provoque un scandale en Italie à cause d'une relation très sulfureuse entre un homme mûr et une jeune femme, incluant une scène de sodomie et une séquence où le héros insulte le corps de sa femme défunte. Son cinéma à venir se veut fidèle à un certain regard politique. Il reflète en ce sens une vision épique et romanesque mais sans concession de l'histoire italienne (
1900,
Le Conformiste).
La Luna évoque une relation difficile entre une cantatrice et son fils et La Tragédie d'un homme ridicule est une fable pessimiste qui vaut à
Ugo Tognazzi le Prix d'interprétation à Cannes en 1981. Bertolucci a été l'invité de l'Été Cinéma des Rencontres Cinématographiques de Digne-les-Bains, à l'invitation de Jean-Pierre Castagna, en 1988.
Le Dernier Empereur, tourné en grande partie dans la Cité interdite à Pékin, évoque le destin tragique du tout dernier empereur chinois issu de la dynastie mandchoue : Pu Yi, placé sur le trône à l'âge de 3 ans. Triomphe international, le film obtient 9 Oscars dont celui du meilleur film en 1988. Il est le premier volet d'une trilogie spirituelle et orientale complétée par Un thé au Sahara et
Little Buddha.