Après avoir quitté son pays d'origine pour des raisons politiques, Diourka Medveczky s'installe en France en 1948 en raison de son intérêt pour la peinture française. Cependant, dès son arrivée, c'est plutôt vers la sculpture qu'il s'oriente.
Au début de l'année 1950, il est diplômé d'une école de céramique. Il rencontre Picasso à Vallauris qui devient son mécène de 1952 à 1953. En 1959, il expose vingt œuvres en taille directe de pierre dure à la Galerie Rive Gauche. Son style est très marqué par les sculpteurs Ossip Zadkine, Henri Laurens et Jacques Lipchitz. C'est à cette époque qu'il rencontre l'actrice Bernadette Lafont qu'il épousera peu après. De cette union naîtront trois enfants : David, Elisabeth et Pauline, qui prendra par la suite le nom de Pauline Lafont pour sa carrière d'actrice.
En 1965, il obtient le Grand Prix du Salon de la jeune sculpture avec Le Grand Germe et décide de se tourner vers la création cinématographique. Il réalise en 1967 son premier court-métrage, Marie et le Curé, inspiré du fait-divers de l'Affaire du Curé d'Uruffe. Bernadette Lafont y tient le rôle titre au côté de Jean-Claude Castelli.
En 1969, il tourne son unique long métrage, Paul avec Jean-Pierre Léaud, Jean-Pierre Kalfon et Bernadette Lafont, co-produit avec Mag Bodard. Les Cahiers du cinéma écrivent à propos de Paul : « Nous aurons à reparler, à propos de ce film, d'un cinéaste dont on peut d'ores et déjà estimer qu'il est l'un des plus importants tournant en France »2. Cependant, malgré ce succès critique, le film n'a jamais été distribué.
Après ce film, Diourka Medveczky met un terme à sa carrière cinématographique et se retire à la campagne.
Il vit dans les Cévennes3.
Son œuvre cinématographique intégrale est parue en novembre 2012 dans le coffret « Diourka-Lafont » (Filmedia).
Marie est la bonne du curé d'un petit village de campagne. Envoûté par ses formes, le jeune curé succombe. Quand la jeune femme tombe enceinte, le curé décide de l'assassiner et tu...