D'abord auteur et metteur en scène de théâtre, il réalise son premier film en 1971 en adaptant une de ses pièces
Bleak moments : le film obtient le grand prix du meilleur film aux festivals de Locarno et de Chicago mais est boudé par le public. Mike Leigh revient alors au théâtre et parallèlement tourne de nombreux téléfilms. Il effectue un retour au cinéma en 1988 avec High Hopes, produit par la télévision. Il obtient sa première reconnaissance publique en 1993 avec Naked qui se voit attribuer les Prix de la mise en scène et d'interprétation masculine au Festival de Cannes. Suit
Secrets et mensonges (1996) qui gagne la Palme d'or et vaut à
Brenda Blethyn le Prix d'interprétation féminine. En 2004, c'est à Venise qu'il connaît la consécration en remportant le Lion d'or pour
Vera Drake, portrait d'une faiseuse d'ange londonienne des années 1950 interprétée par
Imelda Staunton récompensée par la Coupe Volpi de la meilleure actrice. Entre humour et gravité, le cinéma de Mike Leigh s'attache à mettre en scène les drames intimes de personnes ordinaires, généralement issues de milieux sociaux défavorisés. De fait, le cinéaste s'ancre dans la tradition britannique du Free cinema dans la manière d'explorer le quotidien sans fard de la classe ouvrière ou de gens simples. Avec son compatriote
Ken Loach et les frères Dardenne, il est considéré comme l'un de ceux qui ont renouvelé, sur les plans thématique, narratif et esthétique, le cinéma social européen dans les années 1990.