Son grand-père fut rabbin et son père, fonctionnaire des PTT. Renvoyé du lycée à cause des lois antisémites de Vichy, il devient engagé volontaire dans l'aviation en 1944.
Roger Hanin se définit lui-même ainsi : « Mon vrai nom, c'est Levy. Mon père s'appelle Joseph Lévy. Ma mère Victorine Hanin. À l'origine, c'était Ben Hanine. C'est une fille Azoulay. Je suis 100% casher sur le plan génétique. Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. Je me sens très juif. » (Actualité juive, 4 décembre 1987). Néanmoins, il s'est converti au catholicisme à l'occasion de son mariage ; ce qu'il n'a jamais démenti et même rappelé lors d'un long entretien au Monde dans les années 90.
Beau-frère par alliance de
François Mitterrand par son mariage avec Christine Gouze-Rénal, soeur de Danielle Mitterrand, il est surnommé par certains « Le beauf ». Il fut l'un des intimes du président de la République (qui fut d'ailleurs témoin à son mariage).
Les années 1980 sont marquées par son retour sur scène en tant qu'acteur et mettent fin à sa traversée du désert. Grâce à
Alexandre Arcady et des films comme
Le Grand Pardon ou
Le Coup de sirocco, il a pu donner toute la mesure de son « identité pied-noir » et entrer en bonne place dans le box-office.
C'est dans les années 1980, après l'élection de
François Mitterrand, que Roger Hanin se refait une santé cinématographique. Lui qui ne faisait jusque là que des seconds rôles se voit confier des rôles sur mesure, comme celui du commissaire Navarro créé de toutes pièces par un ami de François Mitterrand. Ce sera son rôle le plus célèbre. Le premier épisode de cette série télévisée date d'octobre 1989 sur TF1. Le dernier tournage a eu lieu vendredi 31 octobre 2008.
Le 1er novembre 2008, Roger Hanin annonce sur l'antenne de RTL qu'il met un terme à sa carrière d'acteur : « Je ne tournerai plus, je ne veux plus être acteur », a déclaré le comédien. « Il n'y a ni amertume ni nostalgie. J'ai fait mon tour, comme on dit. J'ai terminé. J'ai eu une carrière mirifique au sens littéral du terme. J'ai joué Othello, Macbeth, tous les grands auteurs, Pirandello, Beckett, Claudel, j'ai joué des grands rôles, je ne vais pas me mettre à bégayer. J'ai un grand projet : je vais vivre ! Sortir dans les grands restaurants, faire des voyages, lire, écrire. »
Assigné par Jean-Marie Le Pen devant les tribunaux pour diffamation, il s'en va plaider sa propre cause à la barre, et déclare : « Quand M. Le Pen dit qu'il y a trop de journalistes juifs dans l'audiovisuel, ça veut dire qu'il y en a trop, ça veut dire qu'il y en ait moins ? Combien ? Alors, je ne regrette pas d'avoir dit que M. Le Pen est un véritable nazi. Quand on demande à M. Stoléru s'il a la double nationalité, quand on invite au congrès du FN Schoenhuber, quand on fait le jeu de mots 'Durafour crématoire', voilà des preuves, à part ma conviction personnelle, que M. Le Pen n'est bel et bien pas un faux nazi. » Roger Hanin sera reconnu coupable d'injure mais pas de diffamation.
Hanin s'est opposé aux dirigeants du Parti socialiste après la mort de l'ancien président et a adhéré au
Parti communiste au service duquel il met sa notoriété. Il a déclaré qu'il votera pour le
Parti communiste a l'élection présidentielle de 2007. Il a aussi annoncé, mardi 6 février 2007, qu'il allait voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle car c'est « un homme de gauche ».
« Je l'ai rencontré à plusieurs reprises. C'est un homme qui m'a levé, il m'a séduit, il est sincère ». Pour lui, « ce qui est révolutionnaire » ce n'est pas d'élire une femme, mais « c'est d'élire un président de la République, fils d'immigré hongrois ». Sarkozy « ne s'en cache pas et il aime la France ». « J'ai ce travers peut-être un peu infantile : je suis patriote, j'aime la France. La patrie, ce n'est pas un gros mot » et Nicolas Sarkozy est « un homme qui aime la France qui veut faire quelque chose dans l'Histoire », a ajouté M. Hanin.