Né le 28 novembre 1931 à Strasbourg, fils de Théodore Ungerer et d'Alice Essler. C'est en Alsace que son oeuvre puise ses racines, malgré son tempérament de globe-trotter. Son arrière-grand-père Auguste Théodore, son grand-père Alfred (1861-1933) et son père Théodore travaillent dans l'horlogerie industrielle et l'entreprise d'horlogerie Ungerer a été active de 1858 à 1989. Lorsque Tomi est âgé de trois ans, son père décède et la famille part s'installer à Logelbach, près de Colmar, dont les paysages calmes et romantiques inspireront l'auteur. En 1940, la maison et l'usine familiale sont réquisitionnées par les Allemands. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Alsace est sous la domination allemande. Tomi Ungerer subit un endoctrinement nazi via l'école qu'il fréquente et qui est soumise à la germanisation. À la fin de la guerre, Tomi est à nouveau français mais il aura beaucoup de mal à s'adapter à cette nouvelle situation et se fait renvoyer de l'école, où on lui interdit de parler alsacien. Il accumule les échecs scolaires et décide de partir en stop en Laponie. En 1946, il explore la France à vélo. En 1951, après son échec au baccalauréat, il voyage par des moyens de fortune jusqu'en Laponie et au Cap Nord. En 1952, il s'engage dans le corps des méharistes en Algérie. Il est réformé en 1953. Il s'inscrit alors aux Arts décoratifs mais est renvoyé pour indiscipline. Il travaille alors comme étalagiste et publicitaire pour des petites entreprises. Entre 1954 et 1955, il effectue de nombreux voyages dans toute l'Europe, toujours par des moyens de fortune (en auto-stop ou en s'engageant comme marin sur des cargos), notamment en Islande, en Norvège, en Grèce et en Yougoslavie. Il part pour New York en 1956. Sa rencontre avec Ursula Nordström des éditions Harper & Row lui permet de publier 90 livres pour enfants en dix ans. Ce sont ses activités de publicitaire et notamment d'affichiste qui lui apportent la notoriété : ses affiches contre la guerre du Viêt-Nam sont très connues. Il est également connu comme un important satiriste et dessinateur humoristique (pour adultes). Il s'installe en 1971 en Nouvelle-Écosse, au Canada. En 1975, il fait une première donation de son oeuvre et de sa collection de jouets à la ville de Strasbourg. Elle est suivie de plusieurs autres. Depuis les années 1980, il s'investit énormément pour l'amélioration des relations franco-allemandes et dans la préservation de l'identité, du particularisme et du bilinguisme en Alsace. En 1988, il dessine les plans d'un monument pour le bimillénaire de Strasbourg, « l'Aqueduc de Janus ». Tomi Ungerer est membre du comité de patronage du think tank strasbourgeois Forum Carolus (créé et dirigé par Henri de Grossouvre), car pour lui, comme il aime à le répéter, « pour la première fois depuis des siècles, Strasbourg et l'Alsace sont au bon endroit au bon moment ». Il obtient en 1998 le Prix Hans Christian Andersen, la plus haute distinction pour un auteur-illustrateur de livres d'enfants. Son oeuvre est riche de 30 000 à 40 000 dessins.
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“ Adapté du livre de Tomi Ungerer que j'ai dû lire 50 fois étant enfant, les Trois brigands est un petit bijou mésestimé de l'animation. ”— AntoineF29 octobre 2013
“ Thématiques d'Ungerer: la liberté d'un individu jugé différent face à l'ignorance d'une société, enclin à l'exclusion et au racisme. ”— LeFigaro19 décembre 2012
“ On retrouve le personnage de la méchante tatie de l'orphelinat et pour une fois des brigands attendrissant. Beau graphisme, belle zik ! ”— foogy 7 janvier 2013