Fils d'un évêque anglican, Victor McLaglen part avec sa famille s'établir en Afrique du Sud. À l'âge de 14 ans, il quitte le foyer familial pour s'engager dans l'armée et participer à la Seconde Guerre des Boers. Lorsqu'il a 18 ans, il émigre au Canada où il gagne sa vie comme lutteur et boxeur dans la catégorie des poids lourds. Il est aussi employé dans un cirque -- une prime de 25 dollars était offerte à qui tiendrait trois rounds contre lui. En 1913, il retourne au Royaume-Uni et sert durant la Première Guerre mondiale. La guerre finie, sa physionomie de boxeur lui vaut d'être embauché pour des petits rôles dans les films muets britanniques.
La carrière cinématographique de Victor McLaglen commence réellement lorsqu'il rejoint Hollywood en 1920. Il s'impose progressivement auprès des studios et du public en incarnant les bons géants et les alcooliques. Sa rencontre avec John Ford va être un tournant. En 1928, Ford lui confie le rôle principal de Hangman's House et surtout en 1934, son premier grand rôle parlant dans La Patrouille perdue. Enfin, l'année suivante avec
Le Mouchard, il remporte l'Oscar du meilleur acteur. Victor McLaglen qui vient d'avoir 50 ans devient alors un acteur en vue d'Hollywood. Il est sollicité pour de nombreux films d'aventures, des mélodrames ou encore des films de guerre qui lui permettent d'incarner dans des seconds rôles une grande variété de personnages. Mais petit à petit au cours des années 1940, Victor McLaglen se voit proposer des films de plus en plus médiocres.
Alors que la carrière de Victor McLaglen décline, Ford fait appel à lui pour de magnifiques seconds rôles dans son cycle de la cavalerie :
Le Massacre de Fort Apache en 1948, La Charge héroïque en 1949 et
Rio Grande en 1950. En 1952, dans L'Homme tranquille il incarne son dernier grand rôle et décroche une nouvelle nomination aux Oscars, cette fois dans la catégorie du meilleur second rôle. Ses prestations dans les films de Ford le remettent en selle. Cependant, malade, il doit réduire ses apparitions puis mettre un terme à sa carrière en 1958. Il aura néanmoins tenu le rôle principal du troisième film de son fils
Andrew V. McLaglen, The Abductors en 1957.
Victor McLaglen, qui s'était fait naturaliser citoyen américain, meurt d'une crise cardiaque le 7 novembre 1959 à Newport Beach.