Connu pour...
Très jeune, il perd son père, arrive en France avec sa mère, doit arrêter ses études et travaille comme ouvrier chez Renault. Il suit des cours du soir et se forme à la photographie.
Il émigre en Israël où il vit une dizaine d'années dans un kibboutz et rencontre sa femme, Blanche Finger. De retour en France en 1981, il choisit de faire de la photographie et travaille plus de dix ans en tant que reporter photographe pour plusieurs agences comme Gamma (1972-1976) et Sygma (1976-1983). Ensuite, il se consacre à la réalisation de documentaires.
Depuis la fin des années 1980, William Karel a réalisé une importante série de documentaires historiques et politiques, abordant nombre de sujets polémiques du XXe siècle : de la Rafle du Vel' d'Hiv' dite « Opération Vent Printanier » réalisé avec Blanche Finger au conflit israélo-arabe, en passant par la politique du FMI en Jamaïque ou l'histoire de l'extrême-droite en France. Ses documentaires ont été diffusés sur Arte et France 3.
Karel est un spécialiste des coulisses du pouvoir, et l'on dit de lui qu'il s'est constitué un solide carnet d'adresses. Il a dressé le portrait d'un grand nombre d'hommes politiques, dont Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jean-Marie Le Pen en France, ainsi que John F. Kennedy et George W. Bush aux États-Unis.
L'étude des États-Unis constitue une part importante de son œuvre. Après Les Hommes de la Maison Blanche (2000), portrait des présidents des États-Unis en période de crise, William Karel explore les secrets de la CIA dans un documentaires en trois volets, CIA, Guerres secrètes (2003). Inspiré par les livres d'Éric Laurent sur George W. Bush, il réalise Le Monde selon Bush (2004), véritable réquisitoire contre le président américain, qui rencontre aussitôt un grand succès : ce film connaît les honneurs d'une sortie dans les salles françaises en juin 2004.
William Karel est aussi l'auteur d'Opération Lune (2002), faux documentaire sur la conquête spatiale, qui mêle images d'archives et faux témoignages - un « documenteur ». Il se plaît à rappeler les mots de François Truffaut, selon lequel un documentaire est mille fois plus menteur et manipulateur qu'une fiction, où les cartes sont mises sur table dès le départ.
En 2005, William Karel s'intéresse au suicide du juge antiterroriste Gilles Boulouque avec La Fille du Juge, réalisé à partir d'images d'archives et du témoignage de sa fille, Clémence Boulouque.
En 2006, il s'attaque pour la première fois à la fiction, avec Poison d'avril, chronique subjective d'une rédaction de journal télévisée confrontée à la campagne « sécuritaire » de l'élection présidentielle française de 2002.
Filmographie[modifier]