10 000 micro-critiques : premier bilan
Vodkaster vient de franchir un cap : 10 000 micro-critiques ont été publiées en moins de 2 mois, depuis le lancement de la nouvelle version. L'occasion de faire un premier bilan sur ce concept un peu particulier de critique de film en 140 caractères et de voir se démarquer plusieurs catégories :
Les références cinéphiles
Entre micro-critique et référence cinéphile, il n'y a qu'un pas, plus ou moins grand : ça va des répliques cultes retranscrites mot pour mot et des clins d'oeil à ces fameuses répliques aux références plus obscures, à double-sens, qui nécessitent d'avoir vu le film pour les comprendre (ici, là ou encore ici).
Les jeux de mots
C'est forcément l'un des grands jeux de la micro-critique : glisser un petit jeu de mot. Parmi les plus remarquables on notera un « never mind the bullock » sur un film avec la petite fiancée de l'Amérique, ou « madeleine de Prost » à propos du documentaire sur Senna. D'autres jeux de mots plus foireux se sont également fait remarquer...
Les blagues sur le titre
Proche du jeu de mots, cette catégorie mérite bien un paragraphe à elle seule. En effet, comme dans la critique grand format, il n'est pas rare de voir les avis rebondir sur le titre du film. Il faut avouer que certains ouvrent des brèches : Ni à vendre, ni à louer (« ...ni à regarder. »), Oublie-moi (« OK »), ou Plus jamais (« Le titre résume parfaitement la chose. »). D'autres sont pris à revers comme Sissi (« Non non »), ou Absolument fabuleux («Absolument calamiteux. »). Pour certains enfin, le titre d'un film est l'occasion d'une bonne blague ou d'un rebond sur l'actualité.
Le néo-pitch
Quand on tente d'expliquer le synopsis d'un film en 140 caractères, ça peut donner ça : « C'est l'histoire d'un mec qui se prend un râteau » ou encore ça : « Un film qui survole un peu son sujet », le tout est de jouer de décalage.
La tranche de vie
Ecrire une micro-critique, c'est aussi parfois se remémorer le film ainsi que les conditions dans lesquelles on l'a vu et son influence sur nous. La micro-critique #tranchedevie est née ! Certains membres évoquent ainsi les personnes qui les accompagnaient, ou celles qui les ont forcé à voir un film. D'autres se montrent reconnaissants envers ceux qui leur ont fait découvrir le film ou se rappellent des réactions dans la salle (les siennes, celles des autres) ou à sa sortie. Dans d'autres cas enfin, on parle de l'impact plus durable que le film a pu avoir sur nous (ici ou là).
La comparaison
Sans rentrer dans l'analyse pointue, on laisse de côté les souvenirs personnels et les blagues pour livrer ici une courte analyse comparative. Parfois à l'avantage du film critiqué (ici), la comparaison est la plupart du temps peu flatteuse (Avatar, ou la dernière Palme d'or en font les frais). Et si on ne sait pas grand chose de L'Anniversaire, ce n'est pas cette micro-critique qui va donner envie...
Le clin d'oeil geek
On ne s'en cache pas, la micro-critique est née sur Twitter et beaucoup de tweetos sont présents sur Vodkaster. Aucune surprise donc à retrouver dans les micro-critiques des références au réseau social, de voir passer un hashtag qui a eu son quart d'heure de gloire, ou une allusion aux blogueuses mode.
La micro-cryptique
Se dit de la micro-critique que seul son auteur peut comprendre, et a donc besoin d'explication, comme ici ou là par exemple.
La cohérente
Qu'on critique en bien ou en mal, l'important est d'être fidèle à ses passions. On trouve quelques micro-critiques particulièrement cohérentes quand la « fanitude » est déjà déclarée dans le pseudo ou parfois même dans le pseudo ET l'avatar.
Le clash / respect (ou « la Reilhac »)
Concept cher à l'ami Henry Michel (à 2:50 dans la vidéo), le « clash / respect » est monnaie courante dans les micro-critiques. On trouve de nombreux exemples ici ou là ou encore là, à tel point que certaines micro-critiques intègrent même la notion explicitement.
Pas de respect, que du clash
Quand l'alternance clash / respect n'est pas observée, ça donne par exemple ça ou encore ceci ou bien même cela. Et bim !
Des débats acharnés
Mais si la micro-critique initiale est courte, elle n'empêche pas les débats quant à eux beaucoup plus développés. Notre pari initial a donc porté ses fruits. Il est possible de structurer des discussions très riches à partir d'un premier avis rapide lâché par exemple à la sortie de la salle. Petit florilège des débats (plus ou moins cinéphiles) nés sur le site :
- Peut-on apprécier Harry Potter sans avoir lu les livres ?
- Redacted marquera-t-il l'histoire du cinéma ?
- Plutôt Quick, McDo ou Burger King ?
- Le Parrain ou Les Soprano ?
Quelques statistiques pour finir
- Les trois micro-critiques les plus appréciées concernent Casino, The Truman Show et Two Lovers.
- Les films les plus micro-critiqués à ce jour sont : The Tree of Life, Minuit à Paris et X-Men: Le Commencement.
- La longueur moyenne d'une micro-critique est de 111 caractères.
- Les trois micro-critiques les plus commentées parlent d'Harry Potter, de L'Impasse et de Kick Ass.
- Et la 10 000 ème micro-critique est...
Bravo à tous, on se donne maintenant rendez-vous à 100 000 !
Pour moi tout a commencé avec le point #téléfilmM6 qui était revenu plusieurs fois en quelques jours et m'a fait mettre des hashtags sur les tendances récurrentes, puis il y a eu ton #tranchedevie mentionné dans l'article, après la mémoire me fait défaut... il faudrait élargir le moteur de recherche aux coms, pour pouvoir retrouver ça. Ou vous les trouverez au détour d'une micro-critique, disséminés comme des "easter eggs"