Les films d’horreur préservent-il du coronavirus ?

Scream queens et survivalistes vont pouvoir souffler un peu : depuis le temps qu’on accuse (à tort) les films d’horreur et leurs fans de favoriser les comportements violents, voilà une étude qui va leur remettre un peu de baume au coeur. Un groupe de chercheurs de Chicago et de Pennsylvanie a en effet révélé que les amateurs d’hémoglobine seraient mieux armés contre les effets psychologiques délétères liés aux pandémies. C’est en tout cas ce que semble démontrer la prépublication (l’étude n’a pas encore été évaluée) : parmi les 300 cinéphiles interrogés, ceux qui se déclaraient plus friands de cinéma d’épouvante (et davantage encore lorsqu’il s’agissaient de films apocalyptiques ou de zombies) se sont montrés significativement beaucoup moins affectés par la vague de coronavirus et le confinement ; ils ont en tout cas montré une résilience bien supérieure à celle des amateurs de drames ou de comédies. L’explication donnée en est que les visionnages agiraient comme des simulateurs permettant de modéliser des mondes possibles et des actions efficaces à apporter, indépendamment de leur vraisemblance. En effet, “le plus important dans le récit n’est pas la similitude littérale avec la vie réelle, mais le sens qui peut en être extrait et appliqué à des situations dans le monde réel.” : devant une situation qui nous paraît connue et avec la conscience que des solutions restent envisageables, les stratégies d’évitements ne sont plus nécessaires et l’angoisse s'atténue. Faut-il alors remercier Netflix, qui a peut-être évité quelques mouvements de panique, en diffusant judicieusement Contagion (2011) de Soderbergh, au plus haut de la pandémie ? Ils ont en tout cas eu le nez creux, puisque le film a figuré au top de la plateforme pendant tout le confinement. Il faut espérer en tout cas que la chose encouragera les timides à sauter le pas et découvrir quelques chefs-d'oeuvre du cinéma d'épouvante.