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Micro-critique star (rere15) :
rere15
(à propos de Black Jack)
“ K.L. parle presque toujours de l'Angleterre et de l'enfance dans Kes mais qu'est-ce que l'enfance dans l'Angleterre à l'époque de Moonfleet? ”
— rere15
1 mars 2021
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georges.b1(à propos de Black Jack)“ Récit picaresque initiatique‚ bafoue les conventions sociales du 18e‚ campagne anglaise magnifiquement éclairée par Menges‚ prix à Cannes ! ” — georges.b1 16 juillet 2017
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rere15(à propos de Black Jack)“ K.L. parle presque toujours de l'Angleterre et de l'enfance dans Kes mais qu'est-ce que l'enfance dans l'Angleterre à l'époque de Moonfleet? ” — rere15 1 mars 2021
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nibab_lacsap(à propos de Black Jack)“ Un mort se réveille, s'attache à l'enfant qui guérit, jalouse la fillette amoureuse, puis la sauve par dévotion pour son jeune protecteur. ” — nibab_lacsap 7 mai 2022
Black Jack est une brute épaisse, un mort vivant qui s'extrait du cercueil comme Nosferatu. Nulle surprise chez Tolly qui assiste à sa résurrection. De là à croire qu'il en est à l'origine. De suite, Jack moleste et prend en otage son jeune Frankenstein. "Helpe mi !" lui ordonne-t-il avec son accent français. Une heure et demi plus tard, les voilà tous les deux à creuser dans un cimetière, à ouvrir un cercueil qui se révélera vide ; de là à croire que c'était le sien. A la recherche d'un corps pour savoir s'il s'est tué lui-même, s'il est complètement responsable de sa propre mort.
Seul intérêt de l'entreprise : sortir Belle, la jeune fille, d'un déterminisme de la folie, dont le suicide en serait l'indice.
Black Jack et Belle ne sont pas fous. Ils ont en commun une amnésie protectrice, qui leur permet d'échapper au sort réservé à Hatch, l'autre garçon qui se fera massacrer en hors champ en voulant profiter de la folie des autres.
Malgré un découpage toujours trop télévisuel à mon goût, à coup de longues focales et jeu de multi caméra, cassant l'impact d'un cadre élaboré, mais qui reste l'empreinte stylistique de Loach, on doit encore saluer sa précision dans la direction d'acteurs-amateurs et son génie pour tirer profit du charme de leur spontanéité. Même si la reconstitution historique souffre d'un manque de moyen et se veut par trop d'ambiance (la flûte), il y a des scènes où l'éclairage à la bougie ou aux fenêtres vermeeriennes est proprement magnifique. L'émotion esthétique naît donc de ce savant mélange entre grâce des comédiens, composition hybride des plans et beauté humaniste du propos.