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Micro-critique star (orloff) :
orloff
(à propos de Kiku to Isamu)
“ Métis d'un soldat noir u.s & d'une nihonne, deux enfants & leurs grand mère affrontent le regard du Japon des 50's, léger, pur & poignant !! ”
— orloff
10 novembre 2018
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Limdebois(à propos de Kiku to Isamu)“ Une demi-douzaine d'années que l'occupation a pris fin, et personne ne semble en avoir informé Imai. (Kotan de Naruse est plus subtil.) ” — Limdebois 28 janvier 2019
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orloff(à propos de Kiku to Isamu)“ Métis d'un soldat noir u.s & d'une nihonne, deux enfants & leurs grand mère affrontent le regard du Japon des 50's, léger, pur & poignant !! ” — orloff 10 novembre 2018
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Arch_Stanton(à propos de Kiku et Isamu)“ Plein d'empathie et d'humanisme pour son héroïne métisse, Imai prend tout son temps et tresse une chronique paysanne vive et bienveillante. ” — Arch_Stanton 1 avril 2023
La question du « retard », ça me semble pertinent d'y faire référence à partir du moment où je pense que Imai aurait exactement tourné le même film en 1950. C'est pas le côté propagande sur le tard qui m'ennuie (j'adore La Bête blanche par exemple qui est un film de propagande de Naruse filmé pour aller dans le sens de ces nouvelles idées prônées par les US), c'est que Imai soit incapable (selon moi) de proposer un film qui propose une autre vision, disons plus proche de ce qu'on pourrait attendre d'un film à l'orée des années 60. Je le dis en appréciant le travail qu'il a pu proposer avant, voire après (avec une modernité bien différente de cet opus : trois ou quatre ans après il réalise tout de même deux films qui prouvent combien il a su prendre le train de la modernité : Histoire cruelle de Bushido et Revenge).
Après, c'est peut-être un goût tout à fait particulier qui me caractérise. Je n'apprécie guère en général quand les Japonais décrivent leurs minorités, qu'elles soient raciales, sociales ou intellectuelles. Il y a toujours une forme de complaisance que je trouve agaçante, comme si, sans jeu de mot, tout pour eux ne pouvait être que blanc ou noir. Les seules capables peut-être de traiter ces sujets avec subtilité, ce serait Kurosawa et Yamada. Il y a une humanité dans ce dernier que je ne retrouve pas chez Imai. Tu dis par exemple que pour toi c'est néo réaliste... En 1959, j'aurais du mal à accepter l'idée d'un néoréalisme japonais, d'autant plus que Imai selon moi est surtout à l'aise dans les mélodrames.
Le sujet est honorable, c'est pas ça qui m'ennuie. Je pense même que l'actrice est excellente et qu'elle a apporté beaucoup d'elle-même au film (en particulier les séquences comiques où elle montre ses talents d'actrice traditionnelle, ambulante), mais paradoxalement aussi, pour un sujet grave, une telle légèreté dans le traitement, je ne suis pas sûr que ça serve le film. Concernant le jeu réaliste, j'ai peur de ne pas avoir perçu le film de la même manière (c'est pour moi moins lié au jeu des acteurs que les conditions dans lesquelles le film a été tourné semble-t-il).
Concernant Kotan de Naruse, je te conseillerai pas d'autres films de Naruse parce que Kotan est justement assez peu caractéristique de ses films (il a tourné dans les montagnes me semble-t-il, alors qu'il est surtout connu pour faire des films dans les villes). En revanche, tu peux peut-être essayer de voir Dobu de Shindo, traitant là encore de minorités (sociales et intellectuelles...), là encore avec des méthodes que tu jugerais peut-être néoréaliste (en dehors du jeu un peu forcé de Nobuko Otowa
peuut-être) (contrairement à Imai qui a toujours été le réalisateur le plus en vue des studios et le chouchou des critiques nippons, Shindo est peut-être le premier indépendant du cinéma japonais, avec donc les moyens qui vont avec).