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Micro-critique star (Vilaboa) :
Vilaboa
(à propos de Les LIP, l'imagination au pouvoir)
“ Histoire sociale significative ! Autogestion de survie, puis volonté de redressement dans un cadre capitaliste social. Enfin échec programmé ”
— Vilaboa
10 novembre 2023
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Vilaboa(à propos de Les LIP, l'imagination au pouvoir)“ Histoire sociale significative ! Autogestion de survie, puis volonté de redressement dans un cadre capitaliste social. Enfin échec programmé ” — Vilaboa 10 novembre 2023
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fabior.denullepart(à propos de Les LIP, l'imagination au pouvoir)“ Une lutte que l'on ne verra plus, la critique de l'unité syndicale est en place et le peuple s'aveuglera à voter pour des briseurs de rêves. ” — fabior.denullepart 7 août 2024
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Vilaboa
Le problème de "l'unité syndicale" dont tu parles est que, réellement, la CFDT (dominante chez Lip) et la CGT n'avaient pas la même stratégie (chacun jugera) : voir ma MC.
Les "rêves" n'ont été brisés qu'en 1983 mais l'on sentait déjà chez les soixante-huitards les prémisses du basculement du social vers le "sociétal", plus "moderne" et "fun" aux yeux des étudiants bourgeois "révoltés" (et beaucoup moins dangereux pour les forces de l'argent, voire même récupérable par celles-ci…). -
fabior.denullepart
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Pour ceux qui ont connu, utile récapitulation fondée sur témoignages et documentaires, enrichie par le recul historique. Pour les autres, analyse significative : sens, grandeur et limites de "l'autogestion" ; puis nouvelle étape de l'évolution du capitalisme mondial : au temps des chefs d'entreprises succède l'ère néolibérale des financiers mondialisés.
Rappel de belles personnalités du syndicalisme français (Charles Piaget, CFDT), du réalisme de la CGT en cette affaire, du rôle de Jean Charbonnel, gaulliste, ministre du développement industriel et attentif au maintien du tissu économique de notre pays. Et enfin de Claude Neuschwander, le patron qui "a essayé" et qui s'explique.
Ce n'est pas "dépassé", leçons utiles !
D'accord avec ton expression "d'immense gâchis" !
Plusieurs étapes en fait. D'abord, la célèbre "autogestion" permettant à l'entreprise de continuer à exister dans des conditions précaires, aux limites bien sûr de la stricte "légalité". Le film, bien que sympathisant, la décrit intelligemment sans dissimuler ses difficultés (je ne peux m'étendre ici, il faut le voir). A noter le rôle de certains syndicalistes ou travailleurs liés à la doctrine sociale de l'Eglise, ce que j'ignorais totalement.
J'appelle "réalisme de la CGT" le fait très concret qu'elle avait accepté la première solution de compromis (le "Plan Giraud") qui prévoyait un nombre très limité de licenciements dans le cadre d'un redémarrage, alors que la CFDT majoritaire restait sur l'idéal d'une reprise de tout le personnel.
La deuxième chance provenait des "Accords de Dôle" aboutissant à l'arrivée de Claude Neuschwander, dont je parle ci-dessus, issu de l'équipe dirigeante du groupe Publicis, parvenant progressivement à réembaucher tout le monde mais subissant ensuite le sabotage venu de l'Etat (suite à l'arrivée au pouvoir du libéral Giscard d'Estaing) annulant les contrats passés avec la SNCF etc. Ce qui a marqué la fin de l'aventure.
A lire, le livre de Michel Charzat "Georges Sorel et la Révolution au XXè siècle" (éd Hachette 1977) évoquant au chapitre final l'autogestion comme variante modernisée du "syndicalisme révolutionnaire" du XIXè siècle.
Dans nos dernières décennies, qui ont vu l'outil productif français ravagé par la mondialisation et le libre-échange, la combativité de style "Lip" aurait été la bienvenue pour organiser la résistance !