Synopsis
A Visan, dans le Vaucluse, l’entrepreneur Serge Armand a essayé jusqu’au bout de faire sa loi. Pour gagner les chantiers de la région et enfoncer son concurrent, l’entreprise Gilles, tous les moyens étaient bons. Vol et recel d’engin, menaces … Le problème, c’est que sur sa route, Serge Armand a aussi laissé un cadavre. Un. Peut-être deux… Le 18 avril 2002, les gendarmes sont appelés sur un incendie de voiture. Dans le véhicule carbonisé, ils retrouvent le corps calciné d’un jeune entrepreneur de la région : Jean-Luc Gilles. L’homme a été abattu de trois balles. La signature du milieu, adepte de ce genre de « barbecue ». Les gendarmes se penchent sur la vie de la victime. Un homme marié, père de famille, sans histoire. Un enfant du pays. Chasseur, joueur de pétanque. Depuis 2002, Jean-Luc Gilles avait repris les rennes de l’entreprise familiale de travaux et de forage, et s’y donnait à fond. La mécanique, c’était sa passion ! Dans cette région sèche du Sud de la France, c’est lui et ses machines qui faisait couler l’eau pour les vignes et lavandes… Il en était fier ! Et il a disparu alors qu’il se rendait au rendezvous que lui avait donné par téléphone, une mystérieuse cliente du nom de Martine Garat. Un faux nom. Mais grâce à la téléphonie, les gendarmes parviennent à remonter toute une équipe, qu’ils placent sur écoute, pour comprendre que l’assassin serait un certain Mindaugas Mackevicius, alias Mindy, un jeune ancien légionnaire. C’est sa compagne, Marie-Hélène Jamois, qui a contacté Jean-Luc Gilles sous le nom de Martine Garat. Deux hommes, Daniel Delplanque et Stéphane Foucrier, ont servi d’entremetteur avec un commanditaire, « le Vieux ». Un entrepreneur de Visan. Et s’il s’agissait de Serge Armand ? Le concurrent qui harcelait Jean Luc depuis quelques temps ?.... Au cours d’une perquisition chez Delplanque, ils ont retrouvé son nom dans un carnet. Tout le monde est interpellé. Et tout le monde passe aux aveux. Tous. Sauf Serge Armand ! Quand il admet enfin la commandite, il précise qu’il ne s’agissait que d’une rouste. Et encore ! Pas pour le fils ! Pour le père : Angelin Gilles. Entre les deux hommes, la rivalité a toujours été très forte. Et surtout, en 1997, Angelin Gilles a impliqué Armand dans un meurtre commis à Visan. Celui de Carol Duffrene, un agriculteur qui était l’amant de la femme d’Armand. A la suite de cette dénonciation, Armand a été mis en examen et jeté en prison 4 mois. A sa sortie, son entreprise avait fait faillite. Celle de Gilles a prospéré. Armand ne s’en remettait pas ! Pourtant, en 2002, c’est Jean-Luc qui a fait les frais de sa rancoeur. Les membres du commando sont formels, Armand leur a bien demandé de tuer le fils Gilles. Pas le père ! Devant les Assises, en avril 2005, Armand continue pourtant à nier. Fier, arrogant. Il prend 25 ans de prison. Alors, il fait appel. Mais lorsqu’il se Il se présente à son second procès, ce n’est plus le même. L’homme rond et hâbleur, a cédé la place à un petit homme gris, amaigri, affaibli par un cancer. Malade, il craque et raconte des années d’amertume contre l’entreprise Gilles, et au final, cette commandite : tuer le fils, pour mieux faire souffrir le père ! Il prend 30 ans, 5 de plus qu’en première instance. Mais Serge Armand n’en a pas fini de faire des pieds de nez à la loi ! Libéré en raison de son état de santé, il remet à jour son passeport, malgré une interdiction de quitter le territoire. Le procureur décide donc de le réincarcérer, en attendant qu’il soit jugé pour le meurtre de Carol Duffrene. Làs ! Cet assassinat restera un mystère. Car, le 13 mai 2008, Serge Armand est mort à la prison des Baumettes. Avant de devoir une nouvelle fois répondre à la justice.