Synopsis
Le 11 mai 1960, CBS révèle que l'anthologie est reconduite pour une nouvelle année, (avec pour sponsors General Foods et Colgate-Palmolive !). La Quatrième Dimension franchit ainsi avec succès le cap toujours délicat de la première saison et s'inscrit dans le paysage audiovisuel américain.
La série doit cependant faire face à un changement de dirigeants à la tête de CBS. Le nouveau président de la chaîne, James Aubrey, s'irrite de coûts de production jugés bien trop élevés pour des épisodes ne dépassant pas la demi-heure. La série ne s'insère pas non plus idéalement dans son projet de programmations familiales et grand public, qui connaîtra de fait une immense réussite durant les années 60. À côté de sévères restrictions budgétaires, avec lesquelles Rod Serling devra jongler jusqu'au terme de l'anthologie, il est décidé par mesure d'économie que seuls 29 épisodes seront tournés (contre 36 pour la saison précédente), et que certains d'entre eux seront réalisés en vidéo et non plus sur film. Soit l'inverse de l'évolution que connaîtront les Avengers ! L'idée d'en allonger la durée à une heure est déjà évoquée, pour l'instant sans succès.
Cette deuxième saison, diffusée à partir du 30 septembre 1960, va néanmoins être celle de la consécration pour la série : acclamée par les critiques, elle remporte de nombreuses distinctions, dont une nouvelle fois l'Emmy Award du scénario pour Serling et le prix Hugo pour l'ensemble de la saison. L'audience s'accroît, mais toujours sans devenir massive. Des clubs de fans très motivés se créent à travers tout le pays et les différents produits dérivés connaissent un réel succès (novélisations, bandes dessinées, bande-son, jeux de plateau…). Attirées par le prestige et l'intérêt de la série, les vedettes de l'époque se recrutent désormais beaucoup plus facilement, et pour des cachets bien inférieurs à la normale.
La qualité des épisodes, selon de nombreux critiques, atteint ici son sommet, après une première saison déjà enthousiasmante. À l'issue d'une saison 2 comportant nombre de ses classiques, The Twilight Zone se situe à son apogée.