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Twin Peaks - Saison 3
(2017)
une série de Mark Frost et David Lynch

Twin Peaks - Saison 3

(2017)
une série de Mark Frost et David Lynch

Synopsis

Enfermé depuis 25 ans dans la Loge Noire, l'esprit de l'agent special Dale Cooper reçoit un nouveau message du Géant : Bob, l'esprit démoniaque qui s'est emparé de son corps, va se manifester à nouveau. Pendant ce temps, sur Terre, Mr. C, le double maléfique de l'agent, continue de semer le chaos, avec l'aide d'une bande de malfrats. A New York, au dernier étage appartenant à un milliardaire, un étudiant est chargé de surveiller une étrange boîte en verre toute la journée.

Micro-critiques

  • typhonpurple
    (sur la saison 3 de Twin Peaks)
    Sa note :
    “ En attendant d'avoir quelque chose d'intelligent à dire dessus, je me contente de ceci à l'adresse de Lynch et Frost: Merci. ” — typhonpurple 4 septembre 2017
    5 commentaires
    • Sleeper
      commentaire modéré @typhonpurple c'est parce que l'effet du GHB ne s'est pas encore dissipé
      5 septembre 2017 Voir la discussion...
    • Desgaddi
      commentaire modéré Alors ? Plus d'1 an après ? Tu vas tenter d'écrire ? :)
      3 novembre 2018 Voir la discussion...
    • typhonpurple
      commentaire modéré @Polo42 Je l'ai revue cet été et me sens toujours aussi désemparé devant elle. D'une certaine façon, il y a beaucoup de choses à dire/écrire dessus, mais d'une autre je ne suis pas sûr que ça en vaille le coup, me concernant :)
      4 novembre 2018 Voir la discussion...
  • JZed
    (sur la saison 3 de Twin Peaks)
    Sa note :
    “ Saison éminemment proustienne, peuplée de fantômes et de démons, qui nous confirme que TP est une immense série toujours aussi terrassante. ” — JZed 4 septembre 2017
    6 commentaires
    • JZed
      commentaire modéré Tout à fait. Il y avait déjà toutes ces résonances à l’oeuvre de Proust dès la saison 1 comme tu dis. Et avec cette saison 3 si judicieusement intitulée « The Return », l’écho en est presque naturel. Non seulement avec ce retour après 25 ans où à l’image de Coop on doit réapprendre à revivre dans la série en redonnant un sens aux choses (cherry pie, petite phrase au piano, énonciation d’un nom…), ou bien avec ce retour sans cesse entre la fiction, le rêve, le récit et la vraie vie (par exemple avec le personnage fictif de Bushnell Mullins qui rappelle Bushnell Keeler, véritable « mentor » et ami de Lynch dans la vraie vie), et enfin avec ce retour aux origines de la série -l’incipit du récit ou de la fiction, c’est à dire au meurtre de Laura Palmer qui est bien plus important que nous le laissait croire le début de cette saison. On retourne bien dans la saison 1 et même dans Fire Walk with me dans le final, tant le temps a été la force motrice de l’ensemble de la série.
      5 septembre 2017 Voir la discussion...
    • TaoChess
      commentaire modéré Mais oui ! Tu me l'apprends pour Bushnell, c'est fascinant. Cette série est définitivement méta, et c'est aussi un formidable palimpseste dont la Red Room est l'incarnation (j'aime aussi beaucoup le condensé de références autant cinématographiques, littéraires que picturales qu'est cette chambre... entre Bacon, Blanchot, Cocteau, Minnelli, je me demande si on ne peut pas également y voir un homonyme du redrum de Shining... et puis Magritte et ses mondes parallèles qui grâce aux nouveaux jeux avec la technique devient une référence incroyable de la saison 3), et qui déploie toutes ses dimensions dans les deux derniers épisodes de la saison 3 avec cette réécriture de tout le récit. Ce que je trouve presque le plus fascinant c'est l'unité de l'oeuvre. Si pour certains Twin Peaks était déjà une révolution dans les années 1990, que doivent-ils dire maintenant qu'on est arrivé au dernier tome de la Recherche ?! Contre toute attente (en témoigne en partie la faible audience), en donnant au temps toute sa force 25 ans après, la saison 3 a démontré que Twin Peaks était encore un laboratoire à l'avant-garde de toutes les autres séries. C'est, comme tu le dis, toujours aussi terrassant.
      5 septembre 2017 Voir la discussion...
    • JZed
      commentaire modéré Palimpseste, c’est le mot ! Comme si cette Red Room était la porte d’entrée de toutes ses influences artistiques antérieures et celles à venir. Le montage parfois très saccadé, presque « électrique », rend en effet bien compte (en plus des symboles visuels) de l’importance de Magritte dans cette saison.
      Oui peu importe la part d’audience, on ne peut reprocher à Lynch son exigence en terme de modernité et d’expérimentation. Les premières saisons ont eu une influence incroyable sur nombre de séries des années 2000. Cette saison 3 annonce peut-être tout un pan (aussi bien visuel, qu’au niveau du montage ou du récit) de la télévision de demain.
      6 septembre 2017 Voir la discussion...
  • REDACTED
    (sur la saison 3 de Twin Peaks)
    Sa note :
    “ Assister à des obsèques dont le cercueil est vide, tel est le sentiment qui m’étreint à la fin de cette saison - à l'intérieur, un cri. ” — REDACTED 31 octobre 2017
    2 commentaires
    • bredele
      commentaire modéré Elle est parfaite cette MC qui reflète parfaitement le sentiment de s'être fait avoir. Cri de détresse.
      31 octobre 2017 Voir la discussion...
    • Sleeper
      commentaire modéré Cri cri d'amour
      31 octobre 2017 Voir la discussion...
  • Polo42
    (sur la saison 3 de Twin Peaks)
    Sa note :
    “ FWWM laissait l'inconscient maître. Inland E décomposait le temps. TPS3 achève l'oeuvre de Lynch, où la réalité n'est plus ce qu'elle était. ” — Polo42 5 septembre 2017
    5 commentaires
    • Apocalypse12
      commentaire modéré @ginlange : À vrai dire je ne sais pas du tout, mais les possibilités qu'offrent cette dimension me paraissent particulièrement intéressantes. Nous ne saurons jamais bien sûr, et c'est là toute la beauté de ce grand mystère, nous laisser avec cet ardent désir de parler et pourtant sans voix.
      5 janvier 2018 Voir la discussion...
    • Desgaddi
      commentaire modéré @Apocalypse12 Je ne vais pas te contredire. Parce que Twin Peaks est une oeuvre dont chacun structure le sens. Probablement le geste le plus puissant de toute l'histoire du Cinéma et de la Télévision à mes yeux, c'est un monument beaucoup trop grand pour n'en extraire qu'une vision.
      À l'époque de ma MC il me paraissait cohérent que le temps n'est plus une donnée déroulée logiquement dans cette saison 3 (ce qui était déjà vrai dans Inland). C'est une dimension discontinue et cyclique qui fait transparaître une vérité tétanisante : même la plus profonde des stabilités (à savoir que le temps s'écoule) est elle-même bouleversée.
      Mais là où TPS3 va plus loin que tout le reste de l'oeuvre de Lynch, c'est qu'elle incarne l'oeuvre-monde la plus référentielle du propre travail de son auteur (de quoi découle ma remarque tu vas comprendre). La Saison 3 englobe Blue Velvet (comme TPS1 le faisait déjà). Elle englobe Fire Walk With Me . Elle englobe Eraserhead (quel Épisode 8 !). Mulholland Drive et Lost Highway.
      C'est l'oeuvre testamentaire la plus pensée, la plus brillante et la plus pesante jamais faîte. Car c'est celle de David Lynch. L'artiste ultime à mes yeux. Celui qui fait un cinéma qui n'est pas politique. Un cinéma qui ne passe pas les mots (obsolètes chez lui). Un cinéma qui convoque toutes les émotions, les mythes et les sens. Un cinéma chez lequel la morale et les règles ne sont jamais vraiment mis en avant. Un cinéma musical qui n'impose rien. Un cinéma viscéral qui ramène à notre humanité, nos peurs, nos rires... Qui met aussi bien en lumière l'absurdité du monde, la tragédie de notre finitude, et l'espoir de surmonter celle-ci.
      Comment une oeuvre rationnelle ou réaliste pourrait-elle sérieusement prétendre convoquer de telles thématiques, une telle dimension ?
Aborder l’apocalypse, l’infinité, le post-mortem, la perte identitaire, la fin de l’onirisme, la mort du Cinéma… Tout ceci n’est possible et ne peut prendre corps que dans une oeuvre où la réalité change de nature. Où ce n’est pas simplement un rêve qui s’achève mais bien une diégèse complète qui s’effondre. On ne sait pas et on ne saura jamais ce qui est de l’ordre du réel, de l’irréel, du rêve ou du métaphorique dans Twin Peaks. La red room existe t-elle ? Quel est cet endroit lumineux dans lequel se retrouve Audrey ? Et cette chambre violette dans l’épisode 3 ? Cet appartement où réside le Fireman ? Ce motel où se réveille Richard ? Richard existe t-il ? Laura est-elle morte ? Les Saison 1 et 2 ont-elles eu lieu ? La saison 3 a t-elle eu lieu ? Nine Inch Nails et Monica Bellucci existent dans notre dimension de spectateur. Notre réalité. Que font-ils dans Twin Peaks ? Twin Peaks est-elle, elle aussi, « réelle » ? Où le Major Briggs se rend t-il ? Tout ceci n’est pas et ne sera jamais clair. Et c’est l’idée de cette oeuvre d’art, narrative mais aussi abstraite, symbolique mais aussi profondément charnelle, magmatique à travers le sens et les sens qu’elle invoque. Elle rappelle la définition du Cinéma et peut-être même nous fait-elle comprendre, intrinsèquement, sensorielle ment, le sens de l’art. Le sens d’un geste artistique. Twin Peaks met en scène des personnages perdus dans les méandres de dimensions infinies. Mais Twin Peaks, en tant que Série a redonné un nouveau sens à ma cinéphile et donc, d’une certaine façon, à ma vie.
Tout ceci se mêle et s’emmêle. Tout ceci parait en effet biscornu, mais si l’on ne fait appelle qu’à notre intuition (ce à quoi Lynch nous a toujours conduit), alors le sens apparait clairement. Les arrières-mondes vibrent et nous les percevons.
Non vraiment je confirme que la réalité n’est plus tout à fait ce qu’elle était dans cette Saison 3. Et c’est déjà un constat assez puissant !
      5 janvier 2018 Voir la discussion...
    • Desgaddi
      commentaire modéré *fait appel
      5 janvier 2018 Voir la discussion...
  • DaleCoop
    (sur la saison 3 de Twin Peaks)
    Sa note :
    “ Je vous avais dis que j'allais revenir en force ! Hello-o-o-o-o-o-o-o-o-o ! ” — DaleCoop 24 mai 2017
    3 commentaires

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