Connue pour...
Née en 1983 à Téhéran en Iran, Golshifteh Farahani est la fille de l'acteur et metteur en scène de théâtre Behzad Farahani. Elle a commencé par être une enfant virtuose. Jonglant avec les gammes et le piano dès l'âge de 5 ans, elle intègre à 12 ans une école de musique.
Alors qu'elle est acceptée à se presenter au Conservatoire de Vienne, Golshifteh refuse l'incroyable opportunité. Entre temps, elle vient de tourner "Le Poirier", un drame romantique qui lui vaut le Prix de la Meilleure Actrice au Festival du Film Fajr. C'est son premier film, elle n'a alors que 14 ans mais son choix est fait: le cinéma. Dès lors, la jeune fille trilingue (Persan, Anglais, Français) enchaîne les tournages, alignant 19 films en 10 ans.
Le public étranger et notamment hexagonal la découvre dès 2003 dans Deux Anges de Mamad Haghighat, qui célèbre la passion d'adolescents iraniens pour la musique, et "Boutique" de Hamid Nematollah, où son rôle d'Eti lui vaut le Prix de la Meilleure Actrice en France, lors du Festival des 3 Continents de Nantes.
Elle participe ensuite à l'aventure de "Bab'Aziz, le prince qui contemplait son âme", incarne le rôle-titre de "Niwemang", un film de route de Bahman Ghobadi autour de la musique kurde et censuré en Iran, puis une femme enceinte, contaminée par les armes chimiques lors du conflit Iran-Irak, dans "M comme Mère" (2006).
Revue en 2007 dans "Chacun son Cinéma", collectif prestigieux de 33 courts, Golshifteh voit sa cote internationale s'envoler avec Mensonges d'État. En décrochant, aux côtés de Leonardo DiCaprio, le rôle féminin du thriller de Ridley Scott, elle devient la première star depuis la révolution islamique de 1979 à franchir les portes d'Hollywood.
L'aventure hérisse le pouvoir iranien qui lui signifie, en août 2008, une interdiction temporaire de sortir du territoire. Golshifteh Farahani a terminé le tournage du prochain film de Roland Joffé "There Be Dragons", et vit actuellement à Paris avec son mari Amin Mahdavi. En 2009, elle est à l'affiche de A propos d'Elly de Asghar Farhadi. Elle y prouve, envers et contre tous, qu'elle est l'une des actrices les plus douées de sa génération.