King Vidor est le cinéaste de fresques cinématographiques parmi les plus imposantes du XXe siècle. Sa vision ample et démiurgique du monde prend sa pleine mesure dans les films épiques dont il deviendra le spécialiste. Quelques exemples :
La Grande Parade (1925) sur la Première Guerre mondiale, La Foule (1927) intimiste mais à la vision monumentale, Le Grand Passage (1940) sur les guerres indiennes, An American Romance (1944) épopée industrielle malheureusement amputée par les producteurs,
Duel au soleil (1946) , western de série B hypertrophié par D.O. Selznick et par la puissance visuelle de Vidor et enfin
Salomon et la reine de Saba (1958) ultime film du cinéaste et formidable péplum biblique.
On note une adaptation dispendieuse et épique de
Guerre et paix de Tolstoï en 1956 et une version romancée de la vie de Frank Lloyd Wright avec
Le Rebelle en 1949. Ce film lyrique et flamboyant, basé sur le roman à succès d'
Ayn Rand, est considéré comme le chef d'oeuvre du cinéaste.
Fasciné par les bâtisseurs, les capitaines d'industrie, les chefs de guerre, bref : les « Bigger Than Life », il manifesta aussi un intérêt profond pour les anonymes et les oubliés des grandes sociétés. Pensons à La Foule en 1928, Notre pain quotidien en 1934 ou Hallelujah en 1929 , premier film de Hollywood entièrement interprété par des Noirs.
Le mélodrame célèbre Le Champion en 1931 , qui racontait l'amitié entre un petit enfant et un vieux boxeur raté, appartient lui aussi à la veine humaniste et sociale du cinéaste.
King Vidor se maria à trois reprises :
- Florence Vidor (1917-1924); une fille
- Eleanor Boardman (1926-1931); deux filles
- Elizabeth Hill (1932-1982).
Il consacra les 25 dernières années de sa vie à la peinture.