Marco Bellocchio a fait ses études à l'Académie d'Art Dramatique de Milan et au Centre du Cinéma Expérimental (Centro sperimentale).
Dès son premier film réaliste,
Les Poings dans les poches (Pugni in tasca, 1965), les critiques cinématographiques le remarquent. Brisant avec le cinéma néoréaliste, il s'attaque aux symboles conformistes italiens en créant une oeuvre politiquement engagée. Les Poings dans les poches mettait en avant la révolte de la jeunesse. Il continuera dans cette direction en dénonçant la religion dans
Au nom du père (Nel nome del padre, 1971) et dans
La Marche triomphale (Marcia trionfale, 1976). Avec
Le Saut dans le vide (Salto nel vuoto, 1980), les acteurs français
Michel Piccoli et
Anouk Aimée gagnent au Festival de Cannes les palmes du meilleur acteur et de la meilleure actrice.
Après cette période, il change de registre et se tourne vers la réalisation de films plus subversifs. La projection de Le Diable au corps (Il diavolo in corpo, 1986) provoque un scandale à Cannes. Son adaptation littérale d'une oeuvre de Pirandello La Nourrice (La Balia, 1999) étonne. Son film
Le Sourire de ma mère (L'Ora di religione : Il sorriso di mia madre, 2002) gêne le Vatican. Il est aussi le premier à avoir mis en scène l'assassinat d'Aldo Moro dans le film
Buongiorno, Notte (2003), unanimement (supprimer "critiqué" et remplacer par --)) salué lors de sa projection en 2004 à la Mostra de Venise.
Vincere fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2009.