Il passe toute son enfance à Juillac.
Élevé par sa mère seule, Patrick Sébastien ignore jusqu'à sa majorité l'identité de son géniteur. C'est bien des années plus tard, en 2004, que l'animateur vedette révèle sur France 2 que son père est prêtre dans une paroisse de Bastia, en Corse. Mais il n'est jusque là pas sûr de l'identité de son père.
Comme beaucoup de jeunes gens de sa région, il pratique le rugby à XV au CA Brive (dont il veut faire son métier) et court inlassablement le jupon. Encore mineur, il était déjà père d'un garçon, Sébastien, né en 1971 (son pseudonyme est un hommage à son fils). Un deuxième fils naît en décembre 1980, Olivier Boutot, qui a pris pour nom de scène Olivier Villa.
Dès ses débuts dans le show-business, il dût utiliser un pseudonyme car quelques années plus tôt, Jacques Martin et
Jean Yanne avaient créé un personnage de Français moyen qui s'appelait Boutot. Il épouse Fanfan, une ancienne coco-girl rencontrée en 1987 avec qui il aura un enfant né en 1991 prénommé Benjamin. Ils divorceront en 1992. Il rencontrera alors Nathalie, dite Nana, en 1993 avec qui il se mariera, dans le stade de rugby de Brive en 1998.
En 1990 il vit un grand drame personnel dont il se remet avec difficulté : son fils Sébastien se tue à 19 ans dans un accident de moto. Suite à une demande auprès du
président de la République, l'enfant que porte sa belle-fille pourra porter le nom de son fils, alors que celui-ci n'a pu le reconnaître.
Il devient président du club de rugby de Brive-la-Gaillarde, le Club Athlétique Brive Corrèze Limousin (CA Brive).
Après de brèves études en faculté de lettres, il s'installe à Paris et met sur pied un spectacle comique basé sur des imitations de différentes vedettes (en particulier
Bourvil) et il écume les cabarets pour des cachets misérables, travaillant un temps aux Halles de Paris pour gagner plus convenablement sa vie. Il sera à une époque en ménage avec la chanteuse Marie Myriam. Jacques Gauthier lui donne sa chance dans « La Main au panier », il a alors 21 ans. C'est à la fin des années 1970 qu'il se fait une place sur les plateaux de télévision, notamment ceux de Guy Lux et en 1976, il est en première partie de
Michel Sardou à l'Olympia. Sa carrière est alors lancée pour de bon.
Il aime « se faire la tête de quelqu'un », c'est-à-dire se maquiller et se déguiser afin de ressembler à une célébrité pour pouvoir l'imiter plus facilement. Il participe à de nombreuses émissions fondées sur ce principe (comme De l'autre côté du miroir). De même, il aura l'idée d'inviter des célébrités à se déguiser en d'autres célébrités dans des émissions parodiques comme Carnaval ou Sébastien, c'est fou. Le grand succès populaire de ces émissions incitera des membres de la classe politique à s'y montrer sous un nouveau jour, inaugurant en France l'ère de la « politique-spectacle » (Jack Lang reprenant un sketch de
Guy Bedos avec l'actrice
Miou-Miou, François Léotard et Lionel Jospin jouant les chanteurs,
Jacques Chirac acceptant d'être interviewé par Tatayet...).
En 1992, il rejoint la troupe des Enfoirés et participe à la grande soirée des Enfoirés à l'opéra Garnier, au profit de l'association des Restaurants du coeur. C'est une occasion pour lui d'apporter son univers au spectacle, par ses imitations, son humour, ainsi que par son hommage à
Simone Signoret.
En 1992, il participe, déguisé en candidats anonymes, à plusieurs émissions de TF1, notamment les jeux (La Roue de la fortune, Tournez manège, Une famille en or...), trompant
Pierre Palmade,
Christian Morin. Le résultat a donné l'émission Le Grand Bluff. Il a à cette occasion battu le record d'audience de l'époque avec 17,5 millions de téléspectateurs. Il ne sera détrôné que six ans plus tard, en 1998, par la finale de la coupe du monde de football 1998 qui a rassemblé 20,5 millions de télespectateurs.
En 1995, son émission Osons créé la polémique à cause d'un sketch. Par une plainte déposé par le Mrap, il a été condamné en 1995 pour propos racistes après s'être « fait la tête » de Jean-Marie Le Pen et avoir chanté Casser du noir sur la mélodie de Casser la voix de
Patrick Bruel (la législation française ne tolère nullement l'expression de propos racistes, même à titre de parodie ou de satire). Il s'est aussi grimé en
Louis de Funès, en
Gérard Depardieu ou en
Charles de Gaulle, parmi beaucoup d'autres.
Certaines personnes lui ont reproché d'avoir une image un peu « vulgaire » et trop « populaire », ce dont il se plaint parfois. Il a ainsi entarté le public d'une de ses émissions télévisées.
En 1996, il quitte TF1 pour France 2 où il crée de nouvelles émissions. La plus emblématique est Le Plus grand cabaret du monde.
Parallèlement, il sort plusieurs albums de chansons festives, réalise un film en 1999 avec moins de succès et publie plusieurs livres autobiographiques ou non.
Il a déclaré soutenir François Bayrou dans la campagne pour l'élection présidentielle française de 2007.
En novembre 2009 , Patrick Sébastien annonce vouloir se lancer dans la politique et crée le 24 mars 2010 un mouvement citoyen, le Droit au respect et à la dignité (DARD) dans le but de «remettre l'humain au coeur de la société». Il dissout finalement ce mouvement le 16 juin 2010.