François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né dans la ville charentaise de Jarnac, au sein d'une famille bourgeoise catholique et conservatrice. Son grand-père paternel était chef de gare à Jarnac, fils d'un éclusier du Canal de Berry, et un catholique pratiquant. Son père Joseph, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis devint industriel vinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d'une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, un négociant en vins et eaux de vie et un conseiller municipal de Jarnac (et neveu par alliance du ministre Léon Faucher). François a trois frères : Robert (1915-2002), polytechnicien ; Jacques (1918-2009), général d'armée ; Philippe, (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Simon en Charente, et quatre soeurs : Antoinette, épouse Ivaldi ; Marie-Josèphe ; Colette, épouse du capitaine Landry ; et Geneviève (1919-2006), épouse Delachenal.
François grandit dans une famille fortunée, ayant l'électricité dès 1922. Il fréquente l'école communale de Jarnac avec son frère Robert jusqu'en 1925. Cette année-là, François entre au collège Saint-Paul d'Angoulême pour entamer des études secondaires. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en instruction religieuse, et prend goût pour la littérature. Il devient membre de la JEC, structure étudiante de l'Action catholique. En 1933, un discours lui vaut de remporter le Championnat de l'Éloquence.
Il obtient son baccalauréat en 1934 et décide de s'inscrire aux Facultés des lettres et de droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s'installe au 104 rue de Vaugirard, où se trouve un foyer de pères maristes. Parallèlement, il entre à l'École libre des sciences politiques, de laquelle il sort diplômé en juin 1937. La même année, il obtient un diplôme d'études supérieures de droit public, suite à l'obtention d'une licence en lettres l'année précédente.
À partir de novembre 1934, François Mitterrand milite pendant environ un an aux Volontaires nationaux, mouvement de jeunesse de la droite nationaliste des Croix-de-feu du Colonel de La Rocque. Il participe aux manifestations contre « l'invasion métèque » en février 1935 puis à celles contre le professeur de droit Gaston Jèze, après la nomination de ce dernier comme conseiller juridique du Négus d'Éthiopie, en janvier 1936. Il cultive par la suite des relations d'amitiés ou de famille avec des membres de La Cagoule. Il est un temps critique littéraire et écrit sur la société contemporaine et la politique dans la Revue Montalembert et dans le quotidien L'Écho de Paris d'Henry de Kérillis, proche du Parti social français. Il y écrit notamment un article regrettant que le quartier latin se soit laissé envahir par le « dehors ». « Désormais, le quartier Latin est ce complexe de couleurs et de sons si désaccordés qu'on a l'impression de retrouver cette tour de Babel à laquelle nous ne voulions pas croire. » Il publie également le 18 mars 1936, un compte-rendu de la conférence donnée par Marcel Griaule sur l'Éthiopie, concluant notamment qu'« Il est toujours utile de connaître l'histoire de peuples si particuliers, et, en même temps, si pareils aux autres, car, au fond, ce n'est pas la couleur de la peau ou la forme des cheveux qui ont donné quelque valeur aux âmes. ». Il se serait aussi inquiété de l'expansionnisme nazi lors de l'Anschluss dans l'un de ses articles . En 1937, il obtient son diplôme de l'École libre des sciences politiques et s'inscrit pour le Service militaire dans l'infanterie coloniale. Il y rencontre son grand ami, Georges Dayan (juif et socialiste) après l'avoir sauvé d'agressions d'antisémites de l'Action française et devient son meilleur ami. En septembre, il est incorporé pour son service militaire dans le 23e régiment d'infanterie coloniale.
En septembre 1939, à l'engagement de la France Seconde Guerre mondiale, alors qu'il termine ses études d'avocat à Paris, il est envoyé sur la ligne Maginot avec le grade de sergent chef, à proximité de Montmédy au 23e régiment d'infanterie coloniale 7e compagnie du capitaine Xavier Louis. En mai 1940, quelques jours avant l'invasion allemande, il se fiance avec Marie-Louise Terrasse (future Catherine Langeais, elle rompra en janvier 1942).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand rencontre une jeune résistante bourguignonne, Danielle Gouze née en octobre 1924. Il l'épouse le 28 octobre 1944. Avec elle, (actuelle présidente de la fondation France Libertés fondée en 1986), il aura trois fils :
- Pascal, né le 10 juillet 1945, décédé à 2 mois et demi en septembre 1945;
- Jean-Christophe, né le 19 décembre 1946, ancien conseiller aux affaires africaines du président;
- Gilbert, né le 4 février 1949, maire de Libourne (Gironde) depuis 1989 et député de la Gironde de 1981 à 1993 puis de 1997 à 2002.
D'une relation extra-conjugale avec Anne Pingeot, conservatrice de musée, François Mitterrand a eu une fille : Mazarine Pingeot, née le 18 décembre 1974, à Avignon, agrégée de philosophie (reçue 18e sur 73 à l'agrégation de Philosophie en 1997), enseignante, écrivain et chroniqueuse de télévision.
François Mitterrand a eu en outre sept neveux, dont un des fils de Robert Mitterrand, Frédéric Mitterrand né le 21 août 1947, écrivain, réalisateur et présentateur de télévision, directeur de la Villa Medicis entre 2008 et 2009 puis ministre de la Culture et de la Communication depuis le 23 juin 2009.
Peu après, François Mitterrand participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le
général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris.
Invité à « plancher » devant l'atelier « L'Abbé Grégoire », affilié à la loge maçonnique Grande Loge de France (GLF), il est expulsé manu militari à la demande de Jean Pierre-Bloch qui ne peut tolérer la présence d'une personne décorée de la Francisque dans une loge, alors qu'il lui aurait demandé d'accepter cette distinction.
Le 28 octobre 1944, il épouse Danielle Gouze à la mairie, puis à l'église Saint-Séverin à Paris.
En 1945, François Mitterrand et André Bettencourt apportent un témoignage en faveur du fondateur du groupe L'Oréal, mais aussi collaborateur et ancien financier de la Cagoule, Eugène Schueller. François Mitterrand est alors (brièvement) engagé comme président-directeur général des Éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) appartenant au groupe fondé par Schueller .
En février 1946, François Mitterrand adhère à l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), qu'il préside ensuite de 1953 à 1965 et qui lui offre un premier laboratoire politique.
Candidat aux élections de la seconde Assemblée constituante, le 6 juin 1946, dans la 5e circonscription de la Seine, il ne recueille que 6 % des voix. Eugène Schueller, ami de l'évêque de Nevers, convainc alors François Mitterrand de s'intéresser à la Nièvre afin de reprendre au moins un des mandats entièrement aux mains de la Gauche. Avec l'aide du clergé et des notables nivernais, François Mitterrand est élu, le 10 novembre 1946, député de la Nièvre à la tête d'une liste « Unité et action républicaine », au programme anticommuniste. François Mitterrand abandonne alors ses fonctions aux éditions du Rond-point.
En 1947 François Mitterrand devient l'un des plus jeunes ministres de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. Dans les années qui suivent, il détient plusieurs portefeuilles ministériels, dont ceux de l'Information, de la France d'outre-mer, et le ministère délégué au Conseil de l'Europe.
En mai 1948, parmi 800 délégués (dont Konrad Adenauer, Léon Blum, Winston Churchill, Harold Macmillan, Paul-Henri Spaak et Altiero Spinelli), il participe au Congrès de la Haye, à l'origine du Mouvement européen, auquel il adhère.
En 1949, il est élu conseiller général du canton de Montsauche-les-Settons. Il est réélu en 1955, 1961, 1967 et 1973.
En 1950, René Pleven le nomme ministre de l'outre-mer. Il est partisan de l'instauration d'une union franco-africaine où les territoires d'outre-mer jouiraient d'une autonomie négociée et librement consentie et s'efforce d'améliorer le sort des Africains, encore soumis à un régime très dur. Il est alors traité de « bradeur d'empire » : il s'attire dès cette époque une vive hostilité de la part des colons et du RPF, le parti gaulliste de l'époque, qui s'exprime notamment par la voix de Jacques Foccart, Édouard Frédéric-Dupont et Maurice Bayrou. Il participe aux négociations entamées par René Pleven pour légaliser le Rassemblement démocratique africain et apparenter les députés de ce parti à l'UDSR. Afin de consolider cette politique libérale, François Mitterrand relève le gouverneur Laurent Péchoux, qui avait été nommé par son prédécesseur Paul Coste-Floret pour démanteler le RDA. François Mitterrand s'aliène alors le MRP.
En août 1951, le Mouvement républicain populaire obtient de René Pleven que François Mitterrand quitte le ministère de l'Outre-Mer. Ne faisant plus partie du gouvernement, François Mitterrand, réélu à l'Assemblée le 17 juin 1951, devient président du groupe parlementaire et renforce son influence sur l'UDSR, et obtient l'élection, au poste de secrétaire général, d'un de ses partisans, Joseph Perrin. Pour autant, il conserve sa loyauté à René Pleven, resté président du Conseil.
En 1952, François Mitterrand devient ministre d'État sous le gouvernement d'Edgar Faure. Il prend en charge le dossier tunisien et esquisse un plan d'autonomie interne. Mais le gouvernement Faure est renversé six semaines seulement après sa formation. Les libéraux en matière coloniale (c'est-à-dire ceux qui refusent la répression systématique et prônent l'égalité des droits entre colons et colonisés, puis l'autonomie, voire l'indépendance si elle est réclamée avec force par la population et un interlocuteur crédible) sont provisoirement écartés du pouvoir.
Après la formation du gouvernement d'Antoine Pinay, François Mitterrand critique la participation systématique de l'UDSR aux gouvernements et demande un recentrage à gauche. Il dénonce à l'Assemblée la politique répressive du gouvernement et défend avec vigueur le droit des Tunisiens à l'autonomie.
En 1953, il devient ministre délégué au Conseil de l'Europe, mais démissionne rapidement en raison de son hostilité à la répression menée au Maroc et en Tunisie ; il préconise vis-à-vis de ces pays, ainsi que pour l'Indochine, une politique plus libérale. Il signe, avec des personnalités comme Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Alain Savary ou Louis Vallon, le « Manifeste France-Maghreb », demandant que « soient mis en oeuvre tous les moyens légaux pour que les principes des droits de l'homme soient appliqués sans distinctions en Afrique du Nord ».
Le 23 novembre 1953, il est élu président de l'UDSR par le comité directeur. Il soutient alors une ligne libérale (mais déjà commune à cette époque) pour l'outre-mer : arrêt de la guerre d'Indochine, constitution d'un ensemble franco-africain, fédéral puis confédéral (ce qui revient à accorder l'autonomie, voire l'indépendance-association aux territoires colonisés). Il publie au même moment Aux frontières de l'Union française. Indochine-Tunisie, préfacé par Pierre Mendès France. Il se prononce pour l'indépendance de l'Indochine (avec, si possible, une association) et pour une refonte des liens avec les pays africains : la défense, la monnaie et la politique étrangère doivent relever de l'Union française, avec une pleine association des Africains aux décisions ; les autres domaines doivent relever de l'autonomie des populations locales. Plus généralement, l'élection de François Mitterrand marque une évolution de l'UDSR vers des positions plus à gauche, cependant que le nouveau président du parti « se positionne dès lors pour atteindre l'hôtel Matignon ».
En 1954, il est nommé Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Pierre Mendès France. Il est alors opposé à l'indépendance de l'Algérie. Ses tentatives de muter le gouverneur général Léonard et le directeur de la Mosquée de Paris, puis d'augmenter le SMIG d'Algérie, rencontrent l'hostilité des colons et de l'administration. Le 8 septembre 1954, François Mitterrand apprend qu'il est l'objet d'une enquête de la part des services secrets français : ainsi débute ce qu'on a appelé l'Affaire des fuites.
Du 19 au 23 octobre 1954, il se rend en Algérie, où il rencontre une nette hostilité de la part des partisans de l'Algérie française.
Le 5 novembre de cette même année, à la tribune de l'Assemblée nationale, alors que les premiers conflits de la guerre d'Algérie éclatent, il déclare : « La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme terminale : la guerre. », puis « L'Algérie, c'est la France. »
En novembre 1954, le gouvernement annonce une forte augmentation des investissements sociaux en Algérie dans l'agriculture et l'éducation, et entend préparer « l'égalité des citoyens des chances égales à tous ceux, quelle que soit leur origine, qui naissent sur le sol algérien. » François Mitterrand, ministre de l'Intérieur, autorise alors Germaine Tillion à mener une enquête dans la zone d'insurrection, afin, entre autres, de signaler les éventuelles exactions policières. En accord avec le président du Conseil, il fusionne la police d'Alger avec celle de Paris. Les décrets du 20 janvier 1955, qui mettent fin à l'autonomie de la police d'Algérie, contribuent à permettre la mutation de deux cents agents soupçonnés d'actes de torture ou de l'avoir encouragée. Parmi eux, le directeur des Renseignements généraux d'Alger. Les députés conservateurs en matière coloniale critiquent fermement cette décision. D'après François Mitterrand, la suppression de ce « système détestable » est à l'origine de la chute du gouvernement Mendès France, un mois plus tard (lettre à Pierre Mendès France, 31 août 1959). En tout état de cause, le sénateur Henri Borgeaud, porte-parole des pieds-noirs, avait ainsi menacé : « Si vous fusionnez les polices, nous voterons contre votre gouvernement. »
François Mitterrand assiste Pierre Mendès France dans les négociations qui aboutissent à l'autonomie de la Tunisie et du Maroc.
L'Assemblée nationale ayant été une nouvelle fois dissoute, il mène campagne dans la Nièvre et conserve son siège lors des élections du 2 janvier 1956. Un mois plus tard, il est nommé garde des Sceaux dans le gouvernement Guy Mollet. François Mitterrand participe aux travaux du gouvernement, qui accorde l'indépendance à la Tunisie et au Maroc, l'autonomie à l'Afrique noire. Sur la question algérienne, il critique fermement (en privé) la dérive répressive qui suit l'échec de la tentative de libéralisation, en février 1956. Toutefois, c'est lui qui est chargé par le Conseil des ministres, de défendre le projet de loi remettant les pouvoirs spéciaux à l'armée. Il donne forcément son aval, en tant que Garde des Sceaux, aux nombreuses sentences de mort prononcées par les tribunaux d'Alger contre des militants de la lutte pour l'indépendance, notamment Fernand Iveton, membre du Parti communiste algérien (PCA), guillotiné à Alger le 11 février 1957. Il couvre l'exécution de quarante-cinq militants algériens condamnés de manière expéditive. Il est certain qu'assumer la charge de Garde des Sceaux en pleine bataille d'Alger, à l'époque où l'armée française recourt massivement à la torture et aux exécutions sommaires pour mater l'insurrection algérienne, constitue une redoutable épreuve pour l'humaniste et l'homme de gauche dont, malgré tout, François Mitterrand veut sans doute continuer de donner l'image. Les témoins cités par son biographe Jean Lacouture décrivent d'ailleurs un homme bouleversé, profondément hésitant. Cependant, au risque de s'exposer à l'accusation d'avoir couvert, voire encouragé des pratiques renouvelées de celles de la Gestapo et relevant pour le moins du crime de guerre, l'ancien Résistant reste au gouvernement, car il veut accéder à la présidence du Conseil, où, pense-t-il, sa marge de manoeuvre serait plus large ; il pourrait, après tout, rendre plus libérale la politique algérienne.
Dans un tout autre domaine, il fait adopter le statut de l'Agence France-Presse (AFP).
Après la démission de Guy Mollet, François Mitterrand refuse de participer à un gouvernement, à moins de le diriger. Il n'y parvient pas, bien que le président René Coty ait sérieusement envisagé de faire appel à lui.
Le 1er juin 1958, il refuse de voter la confiance à Charles de Gaulle, expliquant ainsi son vote :
En septembre 1958, il appelle à voter non au référendum sur la Constitution, qui est néanmoins adoptée à une très large majorité, puis promulguée le 4 octobre 1958.
Dans la 3ecirconscription de la Nièvre, nouvellement créée, François Mitterrand est battu aux élections législatives le 30 novembre 1958 par le candidat indépendant Jehan Faulquier.
En mars 1959, il est élu maire de Château-Chinon (il le reste jusqu'à mai 1981) et, un mois plus tard, sénateur de la Nièvre. Il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique.
En octobre 1959, a lieu l'attentat de l'Observatoire dans lequel François Mitterrand est impliqué et qui le mène à être inculpé le 9 décembre pour outrage à magistrat au motif qu'il l'aurait lui-même commandité dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. La loi d'amnistie de 1966 met fin à la procédure.
En 1961, il effectue un voyage en Chine ou il rencontre Mao Zedong.
Le 18 mai 1962, François Mitterrand est appelé à témoigner à décharge au procès du général Salan par Jean-Louis Tixier-Vignancour. Le témoignage de Mitterrand porta sur l'« affaire du Bazooka », tentative d'assassinat perpétrée contre le général Salan le 16 janvier 1957 et qui avait fait un mort, le colonel Rodier. Mitterrand appuya la thèse de Salan à propos du complot gaulliste fomenté (plus ou moins indirectement, c'est selon) par Michel Debré (d'autres personnalités comme Roger Frey et Alain Griotteray furent aussi citées comme prenant aussi plus ou moins part au complot). Cette thèse du complot gaulliste fomenté directement par Debré fut reprise par Mitterrand dans un éditorial du Courrier de la Nièvre. Les auteurs et commanditaires de l'attentat, Philippe Castille, Michel Fechoz et René Kovacs notamment, avaient motivé leur action par la nécessité de remplacer le général Salan, considéré avec Pierre Mendès France comme le liquidateur de l'Indochine, par un général authentiquement favorable à l'Algérie française. Pour François Mitterrand, « Raoul Salan garde le droit de récuser certains de ses accusateurs qui, pour corriger la maladresse de l'avoir manqué, firent de lui plus tard son complice dans les événements de mai 1958 qui ramenèrent le général de Gaulle au pouvoir ». Une partie de la gauche s'en prit alors à Mitterrand, lui reprochant d'être intervenu dans un règlement de compte au sein de la droite française, d'avoir été jusqu'à saluer Salan dans son box et d'avoir pris place au milieu de ses partisans.
Le 25 novembre 1962, Mitterrand retrouve son siège de député de la Nièvre et abandonne celui de sénateur.
Lors du référendum de 1962, il appelle à voter contre l'élection du président de la République au suffrage direct. Le oui l'emporte avec 62,25 % des suffrages exprimés (46,66 % des inscrits).
En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre. Il prend la tête de la Convention des institutions républicaines (CIR) et publie Le Coup d'État permanent, qui renforce sa position d'opposant de gauche à Charles de Gaulle.
Conscient des divisions de la gauche et de la difficulté de se placer en leader (Paris égaré par ses intellectuels de gauche), François Mitterrand décide de concentrer ses attaques contre l'image même du général de Gaulle, image renforcée, en particulier, par son célèbre appel du 18 juin. En effet, François Mitterrand craignait que l'image du général de Gaulle, bien ancrée dans l'opinion, réduise ses chances dans une élection au suffrage direct, même avec une gauche rénovée.
En outre, la séparation des pouvoirs et les domaines réservés prévus par la Constitution en cas de cohabitation conduisent François Mitterrand à radicaliser sa position.
D'où l'agressivité qu'il manifeste en 1964, il précise : « qu'il importe que l'opposition s'affirme sans accommodement. Il n'y a d'opposition qu'inconditionnelle dès lors qu'il s'agit de substituer un système de gouvernement à un autre. Retoucher, aménager, corriger le pouvoir absolu c'est déjà composer avec lui, c'est mimer l'opposition de Sa Majesté qui, autant que la majorité, participe au régime qui le soutient. »
En 1965, bien que représentant d'une petite formation politique (la CIR), il est le candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Il axe sa campagne sur le changement comme l'indique son slogan de campagne : « Un président jeune pour une France moderne ». Son résultat est inespéré (en seconde position avec 31,78 % des suffrages), tout comme celui du candidat centriste Jean Lecanuet (15 % des suffrages). François Mitterrand reçoit alors l'appui pour le second tour de toute la gauche, mais aussi de Jean Lecanuet, du conservateur modéré Paul Reynaud et d'une partie de l'extrême droite : Jean-Louis Tixier-Vignancour et des partisans de l'OAS. Au soir du second tour, Mitterrand est battu avec le score de 45,51 % des suffrages contre 54,49 % au général de Gaulle.
Fort de ce résultat (peu de monde pensait que de Gaulle pouvait être mis en ballottage), il prend la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui regroupe la gauche non communiste (essentiellement la SFIO, le Parti radical, la CIR et divers clubs). Il forme également le premier contre-gouvernement en France, en 1966, expérience qui ne dure qu'un an. Aux élections législatives de mars 1967, le scrutin uninominal à deux tours et la nouvelle disposition qui relève le seuil et élimine du second tour tous les candidats n'ayant pas obtenu au premier tour au moins 10 % des inscrits, favorisent la majorité sortante face à une opposition hétéroclite (PC, PS et centristes de Jacques Duhamel) et désunie. Mais avec 194 sièges, l'ensemble des partis de gauche (FGDS, Parti communiste) parvient à gagner 63 sièges, le Parti communiste restant la principale force de gauche avec 22,5 % des suffrages. Néanmoins, la coalition gouvernementale est reconduite avec une majorité réduite à un seul siège à l'Assemblée nationale (247 sièges sur 487, dont 231 sièges en métropole). En Métropole, au premier tour, l'ensemble de la gauche (FGDS, PSU, PC) obtient même plus de voix que les seuls partis gouvernementaux gaullistes et giscardiens (46 % contre 42,6 %), alors que le Centre démocrate de Duhamel recule de trois points à 7 % des voix. Mais avec le taux exceptionnel en France de 38 % des suffrages (en hausse de deux points par rapport au précédent scrutin), l'Union pour la Ve république reste le premier parti de France.
Le 28 mai 1968, il déclare : « il convient dès maintenant de constater la vacance du pouvoir et d'organiser la succession. » Cette déclaration est faite la veille du départ du général de Gaulle, parti consulter le général Massu en Allemagne. Il propose le nom de Mendès France pour former le gouvernement provisoire et annonce qu'il est candidat à la présidence de la République, au cas où une élection anticipée aurait lieu. De Gaulle a en effet annoncé qu'il organiserait un référendum, et qu'il démissionnerait si le « non » l'emportait (une idée à laquelle le général a finalement renoncé).
Le discours du 30 mai de
de Gaulle réplique de façon sèche. Les élections législatives anticipées de juin 1968 se soldent par un raz-de-marée gaulliste (293 sièges pour la seule UNR et 61 sièges aux républicains indépendants) et une majorité à droite jamais vue depuis le Bloc national de 1919, alors que la gauche s'effondre de 194 à 91 députés. François Mitterrand parvient toutefois à sauver son siège de député.
En 1969, Mitterrand ne peut se présenter à la présidence de la République car il a perdu le soutien de Guy Mollet, qui refuse de lui accorder le soutien de la SFIO. La gauche, représentée par Gaston Defferre pour les socialistes, Jacques Duclos pour les communistes, et Michel Rocard pour le PSU, est éliminée du second tour de l'élection présidentielle, qui voit la victoire de Georges Pompidou face au centriste Alain Poher.
En juin 1971, lors du Congrès d'Épinay, la Convention des institutions républicaines se fond dans le Parti socialiste (créé en 1969 en remplacement de la SFIO). François Mitterrand est élu premier secrétaire du PS, avec l'appui de l'aile gauche du parti, le CERES mené par Jean-Pierre Chevènement, et celui de deux puissantes fédérations, celles du Nord de Pierre Mauroy et des Bouches-du-Rhône de Gaston Defferre. Comme l'a rapporté Pierre Mauroy dans ses Mémoires, François Mitterrand n'envisageait pas initialement de devenir premier secrétaire : cette tâche devait revenir au dirigeant du Nord, et François Mitterrand lui-même devait exercer un rôle comparable à celui de Léon Blum entre 1921 et 1938. Mais Augustin Laurent a réclamé que Pierre Mauroy fût son successeur à la mairie de Lille sans exercer de responsabilités nationales.
En juin 1972, il signe le Programme commun de gouvernement avec le
Parti communiste de Georges Marchais et le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre.
En mars 1973, aux élections législatives, le Parti socialiste obtient presque autant de voix que le Parti communiste au premier tour et davantage au second, mettant fin à une supériorité qui remontait à 1946. Les élections cantonales qui ont lieu en septembre de la même année confirment cette évolution. Par ailleurs, le PSU chute de 4 à 2 % par rapport à 1968. Au congrès du PS tenu à Grenoble la même année, la motion finale de François Mitterrand obtient 96 % des voix.
Le 2 avril 1974 est annoncée la mort de Georges Pompidou, président de la République en exercice.
Le 19 mai 1974, candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, François Mitterrand perd face à Valéry Giscard d'Estaing avec 49,2 % des voix au second tour.
Pendant l'été 1974, François Mitterrand se rend incognito sur le Larzac à une fête rassemblant plusieurs milliers de militants luttant contre l'extension du camp militaire voisin. Reconnu par la foule, il est la cible d'invectives et de jets de pierre. Des paysans non-violents l'entourent, le protègent puis le soignent. Sept ans après, élu président en 1981, il annulera le projet d'extension du camp militaire et rendra leurs terres aux paysans.
Aux élections cantonales de mars 1976 et aux élections municipales de mars 1977, le PS devance largement le PCF.
En septembre 1977 a lieu la rupture de l'Union de la gauche, les communistes mettant de nouvelles conditions à l'actualisation du Programme commun.
Aux élections législatives de mars 1978, la gauche qui était majoritaire au premier tour est néanmoins battue par la droite (UDF-RPR). Toujours d'après Jean Lacouture, Raymond Aron et Mitterrand, cette défaite est largement imputable aux roueries du Parti communiste. Michel Rocard remet alors en cause François Mitterrand et la direction du Parti socialiste.
En avril 1979, il s'allie avec le CERES de Jean-Pierre Chevènement contre Michel Rocard (la Deuxième gauche) pour remporter le congrès de Metz du Parti socialiste.
Lors du congrès extraordinaire de Créteil, qui se déroule en janvier 1981, il est officiellement désigné candidat du PS avec 83,64 % des voix. Il adopte les « 110 propositions pour la France » comme programme.
Le 24 avril 1981, au premier tour de l'élection présidentielle, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28,32 % pour Valéry Giscard d'Estaing. Jacques Chirac est troisième avec 18,00 % des suffrages.
Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République avec 51,76 % des suffrages exprimés contre 48,24 % à Valéry Giscard d'Estaing. Le soutien de Jacques Chirac au président sortant est resté extrêmement ambigu : il déclare ne pouvoir voter, à titre personnel, que pour Valéry Giscard d'Estaing mais refuse de donner une consigne de vote.
Le 21 mai 1981, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon. Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy.
Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes. De nombreuses réformes sociales sont alors adoptées.
Sur le plan économique, le septennat est marqué dans un premier temps par une vague de nationalisations (loi du 13 février 1982) et par une politique de maîtrise de l'inflation, infléchie vers l'austérité à partir du tournant de la rigueur, passage à une culture de gouvernement.
Le septennat s'achève en 1988 sous la première cohabitation de la Ve République.
- 1981 :
Réformes nationales :
Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.
Suppression de la Cour de sûreté de l'État.
Abolition de la peine de mort
Abrogation de la loi dite « anticasseurs », qui établissait notamment le principe d'une responsabilité pénale collective.
Autorisation des radios locales privées.
Première fête de la musique, créée par Jack Lang, Ministre de la Culture.
Loi d'amnistie, qui inclut les « délits homosexuels ».
Régularisation des étrangers en situation irrégulière qui exercent un travail et peuvent le prouver.
Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).
Premier blocage des prix.
Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 .
Première des quatre dévaluations du franc (les autres suivront en 1982, 1983 et 1986).
Politique étrangère :
Discours dit « de Cancún », 20 octobre 1981. Extrait :
- Réformes nationales :
Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.
Suppression de la Cour de sûreté de l'État.
Abolition de la peine de mort
Abrogation de la loi dite « anticasseurs », qui établissait notamment le principe d'une responsabilité pénale collective.
Autorisation des radios locales privées.
Première fête de la musique, créée par Jack Lang, Ministre de la Culture.
Loi d'amnistie, qui inclut les « délits homosexuels ».
Régularisation des étrangers en situation irrégulière qui exercent un travail et peuvent le prouver.
Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).
Premier blocage des prix.
Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 .
Première des quatre dévaluations du franc (les autres suivront en 1982, 1983 et 1986).
- Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.
- Suppression de la Cour de sûreté de l'État.
- Abolition de la peine de mort
- Abrogation de la loi dite « anticasseurs », qui établissait notamment le principe d'une responsabilité pénale collective.
- Autorisation des radios locales privées.
- Première fête de la musique, créée par Jack Lang, Ministre de la Culture.
- Loi d'amnistie, qui inclut les « délits homosexuels ».
- Régularisation des étrangers en situation irrégulière qui exercent un travail et peuvent le prouver.
- Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).
- Premier blocage des prix.
- Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 .
- Première des quatre dévaluations du franc (les autres suivront en 1982, 1983 et 1986).
- Politique étrangère :
Discours dit « de Cancún », 20 octobre 1981. Extrait :
- Discours dit « de Cancún », 20 octobre 1981. Extrait :
- 1982 :
Politique nationale :
Loi de nationalisation du 13 février 1982: Nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Thomson).
Semaine de 39 heures (durée légale du travail).
5e semaine de congés payés.
Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 (sous l'égide de Jacques Delors, Ministre des Finances).
Ordonnances sur le cumul emploi-retraite, le travail à temps partiel, et l'insertion professionnelle des jeunes de 16 à 18 ans.
Retraite à 60 ans.
Fin de l'indexation des salaires sur les prix.
Lois Auroux sur le droit du travail.
Loi Roger Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires. Le mode de vie homosexuel cesse d'être une cause d'annulation du bail d'habitation.
Loi-cadre Defferre sur la décentralisation.
Création des zones d'éducation prioritaire (ZEP).
Abrogation définitive des restrictions concernant les citoyens homosexuels, introduites en 1942 et confirmées en 1945 (article 331 alinéa 2 du Code pénal établi par la loi du 4 août 1982). Abrogation du délit d'homosexualité.
Passage de la majorité sexuelle à 15 ans pour tous, homosexuels et hétérosexuels.
Création de la Haute Autorité pour la communication audiovisuelle (ancêtre de l'actuel CSA).
Durcissement du contrôle des changes.
Création de la cellule antiterroriste de l'Élysée
Politique étrangère :
Première visite d'un chef d'État français en Israël. Discours de la Knesset dans lequel François Mitterrand déclare que « L'irréductible droit de vivre » appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
- Politique nationale :
Loi de nationalisation du 13 février 1982: Nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Thomson).
Semaine de 39 heures (durée légale du travail).
5e semaine de congés payés.
Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 (sous l'égide de Jacques Delors, Ministre des Finances).
- Loi de nationalisation du 13 février 1982: Nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Thomson).
- Semaine de 39 heures (durée légale du travail).
- 5e semaine de congés payés.
- Suppression de l'échelle mobile des salaires en 1982 (sous l'égide de Jacques Delors, Ministre des Finances).
- Ordonnances sur le cumul emploi-retraite, le travail à temps partiel, et l'insertion professionnelle des jeunes de 16 à 18 ans.
Retraite à 60 ans.
Fin de l'indexation des salaires sur les prix.
Lois Auroux sur le droit du travail.
Loi Roger Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires. Le mode de vie homosexuel cesse d'être une cause d'annulation du bail d'habitation.
Loi-cadre Defferre sur la décentralisation.
Création des zones d'éducation prioritaire (ZEP).
Abrogation définitive des restrictions concernant les citoyens homosexuels, introduites en 1942 et confirmées en 1945 (article 331 alinéa 2 du Code pénal établi par la loi du 4 août 1982). Abrogation du délit d'homosexualité.
Passage de la majorité sexuelle à 15 ans pour tous, homosexuels et hétérosexuels.
Création de la Haute Autorité pour la communication audiovisuelle (ancêtre de l'actuel CSA).
Durcissement du contrôle des changes.
Création de la cellule antiterroriste de l'Élysée
- Retraite à 60 ans.
- Fin de l'indexation des salaires sur les prix.
- Lois Auroux sur le droit du travail.
- Loi Roger Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires. Le mode de vie homosexuel cesse d'être une cause d'annulation du bail d'habitation.
- Loi-cadre Defferre sur la décentralisation.
- Création des zones d'éducation prioritaire (ZEP).
- Abrogation définitive des restrictions concernant les citoyens homosexuels, introduites en 1942 et confirmées en 1945 (article 331 alinéa 2 du Code pénal établi par la loi du 4 août 1982). Abrogation du délit d'homosexualité.
- Passage de la majorité sexuelle à 15 ans pour tous, homosexuels et hétérosexuels.
- Création de la Haute Autorité pour la communication audiovisuelle (ancêtre de l'actuel CSA).
- Durcissement du contrôle des changes.
- Création de la cellule antiterroriste de l'Élysée
- Politique étrangère :
Première visite d'un chef d'État français en Israël. Discours de la Knesset dans lequel François Mitterrand déclare que « L'irréductible droit de vivre » appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
- Première visite d'un chef d'État français en Israël. Discours de la Knesset dans lequel François Mitterrand déclare que « L'irréductible droit de vivre » appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
- 1983 :
Politique intérieure :
Troisième gouvernement de Pierre Mauroy.
1er plan de « rigueur » en mars (« tournant de la rigueur »).
Réforme de la loi Peyrefitte, dite Sécurité et Liberté.
Loi Roudy sur l'égalité salariale entre hommes et femmes dans les entreprises.
Loi sur l'indemnisation des victimes de crimes et délits.
Politique étrangère :
Crise des euromissiles : soutien de François Mitterrand à l'installation de missiles Pershing 2 en Allemagne pour faire contrepoids aux missiles soviétiques. Discours du Bundestag sur l'équilibre des forces le 20 janvier 1983 : « Seul l'équilibre des forces peut conduire à de bonnes relations avec les pays de l'Est, nos voisins et partenaires historiques. Mais le maintien de cet équilibre implique à mes yeux que des régions entières de l'Europe ne soient pas dépourvues de parade face à des armes nucléaires dirigées contre elles. » En octobre, à Bruxelles, il déclare : « Je suis moi aussi contre les euromissiles, seulement je constate que les pacifistes sont à l'Ouest et les euromissiles à l'Est. »
Août 1983, opération Manta renforçant l'intervention française au Tchad.
Attentat du Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth. Cinquante-huit soldats français et deux cent trente-neuf Marines américains sont tués. François Mitterrand se rend au Liban dès le lendemain.
- Politique intérieure :
Troisième gouvernement de Pierre Mauroy.
1er plan de « rigueur » en mars (« tournant de la rigueur »).
Réforme de la loi Peyrefitte, dite Sécurité et Liberté.
Loi Roudy sur l'égalité salariale entre hommes et femmes dans les entreprises.
Loi sur l'indemnisation des victimes de crimes et délits.
- Troisième gouvernement de Pierre Mauroy.
- 1er plan de « rigueur » en mars (« tournant de la rigueur »).
- Réforme de la loi Peyrefitte, dite Sécurité et Liberté.
- Loi Roudy sur l'égalité salariale entre hommes et femmes dans les entreprises.
- Loi sur l'indemnisation des victimes de crimes et délits.
- Politique étrangère :
Crise des euromissiles : soutien de François Mitterrand à l'installation de missiles Pershing 2 en Allemagne pour faire contrepoids aux missiles soviétiques. Discours du Bundestag sur l'équilibre des forces le 20 janvier 1983 : « Seul l'équilibre des forces peut conduire à de bonnes relations avec les pays de l'Est, nos voisins et partenaires historiques. Mais le maintien de cet équilibre implique à mes yeux que des régions entières de l'Europe ne soient pas dépourvues de parade face à des armes nucléaires dirigées contre elles. » En octobre, à Bruxelles, il déclare : « Je suis moi aussi contre les euromissiles, seulement je constate que les pacifistes sont à l'Ouest et les euromissiles à l'Est. »
Août 1983, opération Manta renforçant l'intervention française au Tchad.
Attentat du Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth. Cinquante-huit soldats français et deux cent trente-neuf Marines américains sont tués. François Mitterrand se rend au Liban dès le lendemain.
- Crise des euromissiles : soutien de François Mitterrand à l'installation de missiles Pershing 2 en Allemagne pour faire contrepoids aux missiles soviétiques. Discours du Bundestag sur l'équilibre des forces le 20 janvier 1983 : « Seul l'équilibre des forces peut conduire à de bonnes relations avec les pays de l'Est, nos voisins et partenaires historiques. Mais le maintien de cet équilibre implique à mes yeux que des régions entières de l'Europe ne soient pas dépourvues de parade face à des armes nucléaires dirigées contre elles. » En octobre, à Bruxelles, il déclare : « Je suis moi aussi contre les euromissiles, seulement je constate que les pacifistes sont à l'Ouest et les euromissiles à l'Est. »
- Août 1983, opération Manta renforçant l'intervention française au Tchad.
- Attentat du Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth. Cinquante-huit soldats français et deux cent trente-neuf Marines américains sont tués. François Mitterrand se rend au Liban dès le lendemain.
- 1984 :
Politique intérieure :
Crise sidérurgique dans le nord : plan de « modernisation ». Fermeture ou reconversion des anciennes mines de charbon, accélération du processus initié depuis les années 1960.
Élections européennes : Percée du Front national
Loi sur la formation professionnelle.
Abandon du projet de loi Savary sur l'enseignement suite aux manifestations pour l'« enseignement libre ».
Politique étrangère et européenne :
Présidence semestrielle par la France de la Communauté européenne.
François Mitterrand se rend en Union soviétique et y défend publiquement les droits de l'homme et les contestataires, notamment Andreï Sakharov.
- Politique intérieure :
Crise sidérurgique dans le nord : plan de « modernisation ». Fermeture ou reconversion des anciennes mines de charbon, accélération du processus initié depuis les années 1960.
Élections européennes : Percée du Front national
Loi sur la formation professionnelle.
Abandon du projet de loi Savary sur l'enseignement suite aux manifestations pour l'« enseignement libre ».
- Crise sidérurgique dans le nord : plan de « modernisation ». Fermeture ou reconversion des anciennes mines de charbon, accélération du processus initié depuis les années 1960.
- Élections européennes : Percée du Front national
- Loi sur la formation professionnelle.
- Abandon du projet de loi Savary sur l'enseignement suite aux manifestations pour l'« enseignement libre ».
- Politique étrangère et européenne :
Présidence semestrielle par la France de la Communauté européenne.
François Mitterrand se rend en Union soviétique et y défend publiquement les droits de l'homme et les contestataires, notamment Andreï Sakharov.
- Présidence semestrielle par la France de la Communauté européenne.
- François Mitterrand se rend en Union soviétique et y défend publiquement les droits de l'homme et les contestataires, notamment Andreï Sakharov.
- juillet-décembre 1984 :
Nouveau gouvernement de Laurent Fabius, fin de la participation des communistes au gouvernement.
Septembre 1984 : Accord franco-libyen sur « l'évacuation totale et concomitante du Tchad » qui ne sera pas respecté par la Libye.
Libéralisation de l'audiovisuel, création des premières chaînes de télévision privées (dont Canal+).
Nouveau statut pour la Polynésie.
Novembre 1984 : début d'affrontements sanglants en Nouvelle-Calédonie.
Commémoration de la bataille de Verdun, où a lieu la célèbre poignée de main entre le président Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl.
- Nouveau gouvernement de Laurent Fabius, fin de la participation des communistes au gouvernement.
- Septembre 1984 : Accord franco-libyen sur « l'évacuation totale et concomitante du Tchad » qui ne sera pas respecté par la Libye.
- Libéralisation de l'audiovisuel, création des premières chaînes de télévision privées (dont Canal+).
- Nouveau statut pour la Polynésie.
- Novembre 1984 : début d'affrontements sanglants en Nouvelle-Calédonie.
- Commémoration de la bataille de Verdun, où a lieu la célèbre poignée de main entre le président Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl.
- 1985 :
Politique intérieure
Inauguration de la Géode au parc de la Villette à Paris.
Loi Montagne
Instauration du mode de scrutin proportionnel aux élections législatives prévues l'année suivante.
Loi limitant le cumul des mandats.
Réforme du Code pénal.
Politique étrangère et européenne
Lancement d'Eurêka, l'Europe de la technologie.
« Doctrine Mitterrand » engagement verbal à ne pas extrader les anciens activistes et terroristes d'extrême gauche d'Italie.
Affaire du Rainbow Warrior
Ratification de la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit notamment le rétablissement de la peine de mort.
- Politique intérieure
Inauguration de la Géode au parc de la Villette à Paris.
Loi Montagne
Instauration du mode de scrutin proportionnel aux élections législatives prévues l'année suivante.
Loi limitant le cumul des mandats.
Réforme du Code pénal.
- Inauguration de la Géode au parc de la Villette à Paris.
- Loi Montagne
- Instauration du mode de scrutin proportionnel aux élections législatives prévues l'année suivante.
- Loi limitant le cumul des mandats.
- Réforme du Code pénal.
- Politique étrangère et européenne
Lancement d'Eurêka, l'Europe de la technologie.
« Doctrine Mitterrand » engagement verbal à ne pas extrader les anciens activistes et terroristes d'extrême gauche d'Italie.
Affaire du Rainbow Warrior
Ratification de la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit notamment le rétablissement de la peine de mort.
- Lancement d'Eurêka, l'Europe de la technologie.
- « Doctrine Mitterrand » engagement verbal à ne pas extrader les anciens activistes et terroristes d'extrême gauche d'Italie.
- Affaire du Rainbow Warrior
- Ratification de la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit notamment le rétablissement de la peine de mort.
- janvier - mars 1986 :
-
Signature de l'Acte unique européen.
Inauguration de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris.
Loi littoral
Début de l'opération Épervier, au Tchad contre le GUNT pro-libyen.
Création de deux chaine de tv, La Cinq et TV6.
- Signature de l'Acte unique européen.
- Inauguration de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris.
- Loi littoral
- Début de l'opération Épervier, au Tchad contre le GUNT pro-libyen.
- Création de deux chaine de tv, La Cinq et TV6.
- mars-décembre 1986 :
L'union de la droite RPR-UDF remporte les élections législatives. Jacques Chirac forme un nouveau gouvernement. C'est la cohabitation. Le Front national obtient 35 députés.
Promulgation de la loi supprimant l'autorisation administrative de licenciement.
1er sommet de la francophonie.
Inauguration du musée d'Orsay
Privatisations de banques et d'entreprises publiques.
Ordonnances du 1er décembre 1986 relatives à la liberté des prix et de la concurrence.
Vague d'attentats terroristes à l'automne 1986 commis par le réseau Fouad Ali Salah.
Manifestations étudiantes contre le « projet Devaquet » de réforme de l'Université.
- L'union de la droite RPR-UDF remporte les élections législatives. Jacques Chirac forme un nouveau gouvernement. C'est la cohabitation. Le Front national obtient 35 députés.
- Promulgation de la loi supprimant l'autorisation administrative de licenciement.
- 1er sommet de la francophonie.
- Inauguration du musée d'Orsay
- Privatisations de banques et d'entreprises publiques.
- Ordonnances du 1er décembre 1986 relatives à la liberté des prix et de la concurrence.
- Vague d'attentats terroristes à l'automne 1986 commis par le réseau Fouad Ali Salah.
- Manifestations étudiantes contre le « projet Devaquet » de réforme de l'Université.
- 1987 :
Inauguration de l'Institut du monde arabe.
Arrestation des militants du groupe terroriste Action directe puis arrestations des membres du réseau Fouad Ali Salah
Privatisation de TF1 et création de M6
Rupture (provisoire) des relations diplomatiques avec l'Iran en juillet après le refus de l'ambassade iranienne de remettre aux autorités françaises, un interprète de l'ambassade d'Iran suspecté d'être impliqué dans la vague d'attentats terroristes.
Septembre 1987 : référendum en Nouvelle-Calédonie sur le maintien au sein de la République, boycotté par le FLNKS (98,3 % contre l'indépendance, 40 % d'abstention).
Célébrations du Millénaire capétien dans la basilique de Saint-Denis par François Mitterrand.
- Inauguration de l'Institut du monde arabe.
- Arrestation des militants du groupe terroriste Action directe puis arrestations des membres du réseau Fouad Ali Salah
- Privatisation de TF1 et création de M6
- Rupture (provisoire) des relations diplomatiques avec l'Iran en juillet après le refus de l'ambassade iranienne de remettre aux autorités françaises, un interprète de l'ambassade d'Iran suspecté d'être impliqué dans la vague d'attentats terroristes.
- Septembre 1987 : référendum en Nouvelle-Calédonie sur le maintien au sein de la République, boycotté par le FLNKS (98,3 % contre l'indépendance, 40 % d'abstention).
- Célébrations du Millénaire capétien dans la basilique de Saint-Denis par François Mitterrand.
- 1988 :
Inauguration de la pyramide du Louvre.
Loi sur le financement des campagnes électorales présidentielles et législatives, suite à une proposition de François Mitterrand.
22 avril : En Nouvelle-Calédonie, attaque de la gendarmerie de Fayawé (île d'Ouvéa) par un commando canaque, tuant quatre gendarmes et prenant en otage les autres. Le 5 mai, assaut de la grotte d'Ouvéa par la gendarmerie : 21 morts (deux militaires et dix-neuf indépendantistes calédoniens).
- Inauguration de la pyramide du Louvre.
- Loi sur le financement des campagnes électorales présidentielles et législatives, suite à une proposition de François Mitterrand.
- 22 avril : En Nouvelle-Calédonie, attaque de la gendarmerie de Fayawé (île d'Ouvéa) par un commando canaque, tuant quatre gendarmes et prenant en otage les autres. Le 5 mai, assaut de la grotte d'Ouvéa par la gendarmerie : 21 morts (deux militaires et dix-neuf indépendantistes calédoniens).
Bien qu'il sache, depuis novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate, il annonce sa candidature pour un second septennat le 22 mars 1988 au journal d'Antenne 2. L'information concernant ce cancer ne sera dévoilée que lors de son hospitalisation au Val-de-Grâce en septembre 1992.
Le 24 avril, François Mitterrand arrive nettement en tête de l'élection présidentielle avec 34,11 % des suffrages face à son Premier ministre et le chef de la majorité Jacques Chirac (19,96 %).
Le 8 mai, François Mitterrand est réélu en remportant l'élection présidentielle contre Jacques Chirac avec 54,02 % des voix.
Le second septennat de François Mitterrand est marqué par l'instauration du RMI et de la CSG, les célébrations du bicentenaire de la Révolution, l'engagement dans la première guerre d'Irak, le référendum sur le traité de Maastricht mais aussi par les affaires politiques, la maladie du président, la révélation publique de l'existence de sa fille adultérine Mazarine Pingeot (dont il a tenté de cacher l'existence par tous les moyens) et les polémiques sur ses activités et ses amitiés nouées dans les années 1930 et sous le régime de Vichy.
Il nomme Premier ministre Michel Rocard et dissout l'Assemblée nationale. Le groupe socialiste et apparentés remporte alors une majorité relative, les communistes refusent une alliance gouvernementale. Les gouvernements socialistes sont contraints à un jeu de bascule entre le groupe communiste et les éléments modérés de l'opposition, surtout l'Union du centre (UDC, groupe parlementaire autonome issu de l'UDF).
- 1988 :
Accords de Matignon mettant un terme au conflit en Nouvelle-Calédonie.
Création du revenu minimum d'insertion (RMI).
Politique du « ni-ni » (ni nationalisation ni privatisation).
Réforme de la Politique agricole commune (PAC).
Création de la Délégation interministérielle à la Ville, dirigée par Yves Dauge.
- Accords de Matignon mettant un terme au conflit en Nouvelle-Calédonie.
- Création du revenu minimum d'insertion (RMI).
- Politique du « ni-ni » (ni nationalisation ni privatisation).
- Réforme de la Politique agricole commune (PAC).
- Création de la Délégation interministérielle à la Ville, dirigée par Yves Dauge.
- 1989 :
Affaire Pechiney-Triangle
Inauguration du Grand Louvre.
Inauguration de l'opéra Bastille.
Inauguration de la grande arche de la Défense.
Célébrations du bicentenaire de la Révolution.
Loi Jospin sur l'Éducation nationale
Loi Joxe sur l'immigration : abrogation des mesures de la loi Pasqua et renforcement des recours à disposition des immigrés.
Élargissement des possibilités pour entamer une procédure de révision d'une condamnation judiciaire.
Loi d'amnistie pour la Nouvelle-Calédonie.
- Affaire Pechiney-Triangle
- Inauguration du Grand Louvre.
- Inauguration de l'opéra Bastille.
- Inauguration de la grande arche de la Défense.
- Célébrations du bicentenaire de la Révolution.
- Loi Jospin sur l'Éducation nationale
- Loi Joxe sur l'immigration : abrogation des mesures de la loi Pasqua et renforcement des recours à disposition des immigrés.
- Élargissement des possibilités pour entamer une procédure de révision d'une condamnation judiciaire.
- Loi d'amnistie pour la Nouvelle-Calédonie.
- 1990 :
Soutien prudent à l'unification allemande, obtenu après la garantie de la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse par le chancelier Helmut Kohl.
Signature de la convention de Schengen.
Discours de La Baule.
Décision de l'opération Noroît pour le Rwanda début octobre.
Création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Création de la Contribution sociale généralisée (CSG).
Suppression du contrôle des changes.
L'administration des PTT est transformée en deux établissements publics : La Poste et France Télécom.
Plan Jospin pour les lycées.
Loi Gayssot interdisant les propos négationnistes et renforçant la législation contre le racisme.
Loi Arpaillange sur le financement des partis politiques.
Création du ministère de la Ville, annoncée dans le discours de Bron de François Mitterrand suite à des troubles à Vaulx-en-Velin. Il est confié au maire de Dunkerque Michel Delebarre, jusque là ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer.
- Soutien prudent à l'unification allemande, obtenu après la garantie de la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse par le chancelier Helmut Kohl.
- Signature de la convention de Schengen.
- Discours de La Baule.
- Décision de l'opération Noroît pour le Rwanda début octobre.
- Création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
- Création de la Contribution sociale généralisée (CSG).
- Suppression du contrôle des changes.
- L'administration des PTT est transformée en deux établissements publics : La Poste et France Télécom.
- Plan Jospin pour les lycées.
- Loi Gayssot interdisant les propos négationnistes et renforçant la législation contre le racisme.
- Loi Arpaillange sur le financement des partis politiques.
- Création du ministère de la Ville, annoncée dans le discours de Bron de François Mitterrand suite à des troubles à Vaulx-en-Velin. Il est confié au maire de Dunkerque Michel Delebarre, jusque là ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer.
- 1991 :
Plan quinquennal pour les universités, dit « Université 2000 ».
Nouveau statut pour la Corse. Notion de « peuple corse, composante du peuple français » invalidée par le conseil constitutionnel.
Réglementation des écoutes téléphoniques : interdiction des écoutes administratives, contrôle des écoutes judiciaires.
Participation de la France à la Deuxième guerre du Golfe.
Loi d'orientation pour la ville.
- Plan quinquennal pour les universités, dit « Université 2000 ».
- Nouveau statut pour la Corse. Notion de « peuple corse, composante du peuple français » invalidée par le conseil constitutionnel.
- Réglementation des écoutes téléphoniques : interdiction des écoutes administratives, contrôle des écoutes judiciaires.
- Participation de la France à la Deuxième guerre du Golfe.
- Loi d'orientation pour la ville.
En mai 1991, il remplace Michel Rocard par Édith Cresson laquelle altère rapidement son image par des propos maladroits sur les Anglais (« des homosexuels ») et les Japonais (« des fourmis »). Sa remarque « La Bourse, j'en ai rien à cirer » effrita encore davantage sa crédibilité. Elle cède la place dix mois plus tard à Pierre Bérégovoy.
- 1991 :
Politique intérieure
Édith Cresson première femme Premier ministre.
Délocalisation d'une vingtaine d'organismes publics en banlieue parisienne ou en province, dont l'École nationale d'administration (ENA) à Strasbourg.
Le service militaire est ramené à 10 mois.
Loi Évin contre le tabagisme et l'alcoolisme.
Révélation de l'affaire Urba (financement occulte du parti socialiste)
Politique étrangère et européenne
En août, François Mitterrand et le monde entier sont confrontés au putsch de Ianaëv en Union soviétique et à la séquestration en Crimée de Mikhaïl Gorbatchev. Le président Mitterrand déclare alors vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques.
Refus de rencontre publique avec Boris Eltsine, président élu de Russie, afin de ménager les autorités soviétiques.
- Politique intérieure
Édith Cresson première femme Premier ministre.
Délocalisation d'une vingtaine d'organismes publics en banlieue parisienne ou en province, dont l'École nationale d'administration (ENA) à Strasbourg.
Le service militaire est ramené à 10 mois.
Loi Évin contre le tabagisme et l'alcoolisme.
Révélation de l'affaire Urba (financement occulte du parti socialiste)
- Édith Cresson première femme Premier ministre.
- Délocalisation d'une vingtaine d'organismes publics en banlieue parisienne ou en province, dont l'École nationale d'administration (ENA) à Strasbourg.
- Le service militaire est ramené à 10 mois.
- Loi Évin contre le tabagisme et l'alcoolisme.
- Révélation de l'affaire Urba (financement occulte du parti socialiste)
- Politique étrangère et européenne
En août, François Mitterrand et le monde entier sont confrontés au putsch de Ianaëv en Union soviétique et à la séquestration en Crimée de Mikhaïl Gorbatchev. Le président Mitterrand déclare alors vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques.
Refus de rencontre publique avec Boris Eltsine, président élu de Russie, afin de ménager les autorités soviétiques.
- En août, François Mitterrand et le monde entier sont confrontés au putsch de Ianaëv en Union soviétique et à la séquestration en Crimée de Mikhaïl Gorbatchev. Le président Mitterrand déclare alors vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques.
- Refus de rencontre publique avec Boris Eltsine, président élu de Russie, afin de ménager les autorités soviétiques.
- 1992 :
Loi Joxe sur l'aménagement du territoire.
- Loi Joxe sur l'aménagement du territoire.
- 1992 :
Politique intérieure
Loi Joxe sur l'aménagement du territoire.
Refonte du Code pénal (achevée en 1994).
Création du Code de la consommation.
Moratoire sur les essais nucléaires.
Politique internationale et européenne
28 juin : François Mitterrand se rend de façon inattendue et symbolique à Sarajevo, alors sous le siège de l'armée serbe, le jour commémoratif de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand.
Septembre : le traité de Maastricht, signé en février, est ratifié à une très courte majorité par référendum.
- Politique intérieure
Loi Joxe sur l'aménagement du territoire.
Refonte du Code pénal (achevée en 1994).
Création du Code de la consommation.
Moratoire sur les essais nucléaires.
- Loi Joxe sur l'aménagement du territoire.
- Refonte du Code pénal (achevée en 1994).
- Création du Code de la consommation.
- Moratoire sur les essais nucléaires.
- Politique internationale et européenne
28 juin : François Mitterrand se rend de façon inattendue et symbolique à Sarajevo, alors sous le siège de l'armée serbe, le jour commémoratif de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand.
Septembre : le traité de Maastricht, signé en février, est ratifié à une très courte majorité par référendum.
- 28 juin : François Mitterrand se rend de façon inattendue et symbolique à Sarajevo, alors sous le siège de l'armée serbe, le jour commémoratif de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand.
- Septembre : le traité de Maastricht, signé en février, est ratifié à une très courte majorité par référendum.
- 1993 :
Loi Sapin sur le financement des partis politiques et la lutte anticorruption.
Loi Neiertz instituant un délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et dépénalisant l'auto-avortement.
- Loi Sapin sur le financement des partis politiques et la lutte anticorruption.
- Loi Neiertz instituant un délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et dépénalisant l'auto-avortement.
Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy se donne la mort. Le 4 mai, lors de ses obsèques, François Mitterrand déclare : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme, et finalement sa vie », visant les médias en général.
François Mitterrand ne peut empêcher la droite de remporter très largement les élections législatives en 1993 : le groupe socialiste et apparentés ne compte plus que 67 députés. Le président nomme alors Édouard Balladur à la tête du gouvernement : ce sera son dernier Premier ministre.
- 1993 :
Victoire de la droite aux élections législatives. Édouard Balladur, ministre d'État chargé de l'Économie, des Finances et de la Privatisation lors de la première cohabitation (1986-1988), est nommé P