Né d'un père ouvrier, et d'une mère femme de ménage, il naît le 8 juillet 1925 à Bram, dans le département de l'Aude. Jean Cau fait d'abord ses études au lycée de Carcassonne où il obtient le baccalauréat ; et peu après une licence de philosophie, il monte à Paris pour préparer l'Ecole Normale supérieure à Louis-le-Grand.
Il fut secrétaire de
Jean-Paul Sartre ainsi que journaliste et grand reporter à l'Express, au Nouvel Observateur, au Figaro et à Paris-Match. Venu de l'extrême gauche, il s'est rapproché du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE, appelé aussi « Nouvelle Droite ») et a écrit des textes polémiques fustigeant le gauchisme, la décadence de l'Europe ou exaltant le combat et les traditions européennes. Il fut également parolier, notamment pour Régine.
À partir des années 1970, les romans de Jean Cau, ainsi que plusieurs de ses essais et divers articles confiés à la revue Éléments, sont teintés d'un paganisme solaire, comme l'illustre ce « prière d'insérer » de l'auteur en couverture du roman Le Grand soleil :
Jacques Marlaud a consacré tout un chapitre à Jean Cau dans son étude sur le paganisme littéraire et philosophique contemporain. Il écrit :
Dans la préface écrite par Jean Cau à l'étude de J. Marlaud, l'écrivain approuve vivement la démarche de ce dernier consistant à retracer un paganisme du style et de la pensée chez les auteurs contemporains :
Jean Cau était un passionné de tauromachie. Il écrivit plusieurs articles et ouvrages sur le sujet, montrant son attachement aux rites ancestraux, païens, de jeu avec l'animal sauvage. Il séjourna en Espagne pour préparer plusieurs romans - dont Les oreilles et la queue.