Jean Harlow, de son vrai nom Harlean Carpenter, naît le 3 mars 1911 à Kansas City, dans le Missouri. Son père, Montclair Carpenter, est un grand dentiste. Sa mère s'appelle Jean, et on la nommera " Mama Jean ". A huit ans, l'enfant est inscrite à l'école de jeunes filles de Miss Barsto.¹ Elle y restera jusqu'au divorce de ses parents, à l'âge de neuf ans et reverra peu son père.² ( A la suite de cet abandon, elle recherchera toujours un père, par l'intermédiaire de ses maris et amants.)
Sa mère partie chercher du travail à Chicago, Harlean demeure auprès de ses grands-parents, qui prennent son éducation en main. La jeune fille, qui a désormais un beau père, Marino Bello³, un charmeur sicilien volage, continue son apprentissage à Kansas City, sous la férule de son grand-père. En 1926, sa mère est de retour et s'installe avec son nouveau mari. C'est maintenant Marino qui s'occupe de l'éducation d'Harlean, lui apprenant notamment à danser le tango et la valse. Mais elle quitte cette drôle de famille recomposée en septembre 1926 pour devenir pensionnaire à Lake Forest, dans l'Illinois. D'après " Jean Harlow ", le livre d'Irving Shulman, Harlean écrit à sa famille disant ne pas y être heureuse, voulant rentrer à la maison et se plaignant que son père ne lui a écrit qu'une seule fois sur une feuille arrachée à son carnet de rendez-vous.
Sa famille "l'étouffe", sa mère est en effet extrêmement religieuse, a une telle emprise sur elle qu'elle décide de se marier, à seize ans seulement, pour se libérer, avec Charles F. Mac Grew, " un jeune fils de banquier âgé de 21 ans, qu'elle rencontra dans un bal " sans prévenir sa famille ( personne même )?. Seulement, la mère de Harlean sépare les deux amoureux et elle revient à la maison.
Ayant interrompu ses études, rêvassant sans cesse en se promenant en ville, elle fréquente des restaurants et des cinémas. Elle n'a jamais pris de cours de comédie, mais elle sent qu'elle possède un certain sex-appeal lorsqu'elle marche notamment dans la rue, toutes les têtes se retournent. Elle songe à faire de la figuration. Harlean change son nom en Jean et utilise le nom de famille de sa mère, Harlow. Elle passe quelques auditions, et son physique hors du commun lui permet de trouver très rapidement des rôles. Elle joue pour des comédies de Christiy, de
Hal Roach, puis dans Monan of the Marines, avec
Richard Dix. Elle décroche aussi un petit rôle dans The Saturday Night Kid.
Elle fait quelques apparitions dans plusieurs films des Laurel et Hardy , dont Son altesse royale, où elle sort d'un taxi et Laurel coince sa robe dans la portière en la fermant. ( Elle s'en va vêtue juste d'une chemise noire. ) Ce sont Laurel et Hardy qui font découvrir Jean à un certain Arthur Landau cherchant une actrice pour Howard Hughes. ( qui en a besoin d'urgence pour son film à venir, car la voix de l'actrice principale ne convient pas. ) Landau discute avec le duo sur les voix des acteurs, et Laurel lui explique qu'il préfère les voix rauques comme " celle de la petite, là bas par exemple. " Landau regarde dans la direction que Laurel lui indique et aperçoit Jean. Landau est fasciné par cette jeune fille de 19 ans et lui fait passer un bout d'essai.?
Elle est alors remarquée, avec ses cheveux blond platine, par Howard Hughes, qui cherche une actrice pour remplacer
Greta Nissen, une actrice de muet, à l'accent suédois trop prononcé, pour le film Les Anges de l'enfer. En effet, le cinéma parlant prend la place du cinéma muet. Ainsi, beaucoup d'actrices et d'acteurs tombent dans l'oubli du jour au lendemain à cause de leur voix qui ne plaisent pas aux réalisateurs ou qui ne conviennent pas pour les rôles. Du coup beaucoup d'actrices inexpérimentées, comme Jean tentent leur chance. Les critiques sur son jeu ne sont pas bonnes dans ce film d'aviation qui se déroule pendant la première guerre mondiale, mais on ne tarit pas d'éloges sur sa plastique. Un chroniqueur du magazine Variety écrit :
" Le degré de talent manifesté par Jean Harlow n'a guère d'importance, les garçons ne manqueront pas de mener grand tapage à propos de cette fille qui est la créature la plus sensuelle apparue à l'écran depuis un certain temps. Elle jouera toujours le même rôle, mais il n'est personne qui, possédant ce qu'elle possède, soit jamais mort de faim! " Le film est un triomphe et Jean Harlow devient une star. Elle possède un contrat avec la maison de production Caddo, celle d'Howard Hughes et reçoit 250 dollars par semaine de tournage. ?
La première a lieu en juin 1930, au Grauman's Chinese Theatre. Jean, souriante est cramponnée aux bras de Hughes. Elle répond aux questions des journalistes avec humour. ( source : Jean Harlow, de Irving Shulman )
- " Certaines critiques disent que vous n'êtes pas une véritable actrice. " - " Quand on plaît au public, on n'a pas besoin d'être une actrice."
- " Selon vous, pourquoi le public vous aime-t-il "? - " Les hommes m'aiment parce que je ne porte pas de soutien-gorge. Les femmes m'aiment parce que je n'ai pas l'air d'une fille qui leur volera leurs maris. Enfin, pas pour longtemps.
- " En voleriez-vous un ? " - " Ne croyez-vous pas que ce serait voler quelque chose dans un magasin d'occasion?"
- " Miss Harlow, portez-vous un soutien-gorge aujourd'hui ? " - " Voila une question de myope ! "
Elle obtient son premier rôle à la MGM dans Tribunal secret, avec Wallace Beery et
Clark Gable. Elle tourne ensuite L'Ennemi public, puis enchaîne avec L'Homme de fer (Iron Man, 1931) auprès de Lew Ayres. Les critiques sont une fois de plus mauvaises. Variety écrit: " On ne peut pas qualifier Jean Harlow de bonne comédienne. Elle se montre tristement suffisante, mais contribuera probablement au succès du film auprès du public masculin, grâce à la profondeur de ses décolletés et à la minceur de ses parures". Le journal renchérit lors de la sortie de Tribunal secret: "Miss Harlow devrait faire quelque chose en ce qui concerne sa voix..." ? Cependant, Jean Harlow est très aimée du public, les hommes sont amoureux d'elle quand ils la voient à l'écran et les femmes copient son look, la Fox l'engage pour jouer dans
Goldie, la Columbia pour Three Wise Girls et
La Blonde Platine. Elle devient une des actrices les mieux payées ( entre 1 500 et 1 750 dollars par semaine puis elle atteindra les 7 000 par semaine. )?
Mais le désastre de sa vie privée contraste avec le triomphe de sa carrière. Elle cherche à s'éloigner de sa famille qui la harcèle. En réalité, Jean n'a jamais vu voulu être célèbre, c'est sa mère qui souhaitait entrer dans le show business et obtiendra cela par l'intermédiaire de sa fille. De plus, les médecins annoncent à Jean qu'elle est stérile ! ?
Mais surtout, Jean va devoir faire face à un événement terrible. En 1931, elle fait la rencontre de Paul Bern, (de vingt ans son aîné) le numéro trois de la MGM. Il avait la réputation d'être un gentleman.
En juin 1932, elle l'épouse. Lors du soir de leur nuit de noces, Jean, couverte de bleus, de morsures, en pleurs, hystérique, se réfugie chez son impresario, Arthur Landau et sa femme Beatrice.¹? Quelques jours plus tard, un matin, on découvre Bern mort, qui s'est suicidé d'une balle dans la tête, avec une courte lettre d'adieu dédiée à Jean : " Dearest Dear, unfortunately this is the only way to make good the frightful wrong I have done you and to wipe out my abject humiliation. I love you. Paul You understand that last night was only a comedy. " ¹¹
On comprit longtemps après la signification de ses mots. En réalité, Paul Bern était affublé d'un sexe d'enfant et impuissant et pensait que seule Jean Harlow, la nouvelle icône du sexe, pouvait faire de lui un homme. Mais Jean n'avait connu qu'un seul homme avant lui et, innocemment, elle se mit à rire. Cette réaction enfantine mit Bern dans une rage folle, ayant honte et se mit à frapper Jean Harlow, dans les reins notamment, et ce geste sera responsable de la maladie qui va l'emporter dans quelques années... ¹²
Dans le livre de Shulman, " Jean Harlow " , on découvre que les Landau avaient tout fait pour sauver le couple, Arthur discutant avec Paul pour découvrir son terrible secret, que seuls Jean, Arthur et sa femme connaissaient désormais. Bern confesse à Landau qu'il était vraiment désolé de ce qu'il avait fait à Jean qui souhaite le divorce. Arthur la pousse à reparler à Bern. Le 4 septembre, le couple rentre à leur maison. Ils se disputent, mais au moment du coucher, Jean et Paul se réconcilient, se montrant tout deux amicaux. Après que Jean tapota un oreiller pour Paul, celui-ci mit un faux phallus énorme autour de sa taille et commença à faire le pitre, " dansant, faisant la roue " et Jean se mit à rire. Ils s'endorment finalement, " enlacés ". Le couple semble avoir décidé de surmonter ce problème. Mais quelques heures plus tard, à l'aube, Paul se suicide, nu dans la salle de bain. On peut penser que le mot "comédie" revoit à la petit danse de Bern, avec le phallus artificiel...
Ce suicide défraya la chronique et Louis B. Mayer, fit porter la responsabilité de cette tragédie à Jean. D'ailleurs, en 1935, quand elle jouera dans Imprudente Jeunesse, Mayer fera réécrire le scénario de cette comédie musicale pour l'humilier : Jean interprète en effet une actrice dont le mari venait de se suicider. C'était une façon de faire croire que si Paul Bern s'était suicidé, c'était en réalité moralement un meurtre.¹³ De plus, lorsqu'elle sortit avec Bugsy Siegel, une des figures de la mafia new-yorkaise, Mayer estima qu'elle était une véritablement prostituée, LA bête noire des lignes de vertu.
La police quant à elle, posa quelques questions à Jean. Une des déclarations qui lui étaient été ainsi attribuées fut si maladroite que l'actrice fut soumise à un interrogatoire qui dura des heures, les enquêteurs se refusant à croire que quelqu'un pût faire montre d'une telle candeur dans la vie réelle. Selon l'auteur de l'article, elle aurait dit : " Paul parlait souvent du suicide de maniére générale, mais il ne m'a jamais laissé entendre qu'il envisageait lui-même un acte pareil. Je ne vois rien dans notre vie qui ait pu lui faire commettre cet acte. " Jean ne devait en aucun cas parler du réel motif du suicide de Bern, Mayer ne voulait pas que l'on sache " qu'un pédéraste avait été employé au studio " Il demande aux autres dirigeants de la MGM de se taire. " Quand vous parlerez aux journalistes ou à qui que ce soit, ne dites rien. Contentez vous de pleurer. Vos familles aussi. De cette façon, vous ne direz pas d'imbécilités. "¹?
La Belle de Saigon, une comédie, sort peu de temps après et le jeu de Harlow est pour la première fois complimenté. L'année suivante, elle tourne avec
Clark Gable Dans tes bras. Là encore, on salue la performance de Harlow. Elle est au sommet de sa carrière.
George Cukor la dirige dans Les Invités De Huit Heures. Elle se montre heureuse de tourner dans ce film, d'autant plus qu'elle tombe amoureuse d'un caméraman, Harold Rosson. Quelques semaines après leur rencontre, ils se marient dans le plus grand secret. Seulement le bonheur est de courte durée, elle est opérée d'un appendicite aiguë et ... divorce une nouvelle fois.¹? Elle tourne La Belle du Missouri. En 1935 elle joue dans
Imprudente Jeunesse , avec
William Powell. Ils tombent amoureux, Powell aime son côté naturel et candide, Jean se sent rassurée avec cet homme grand et fort. Powell sentira tout de suite qu'elle recherchait un père, et ayant compris ce besoin avait attribué un surnom à leur couple : Baby et Popy.¹? Le film est un échec commercial.
Elle tourne ensuite dans
La Malle de Singapour avec
Spencer Tracy qui a beaucoup de succès. Dans ce film on fit teindre Jean en un blond moins claire. Ses rôles, toujours à mi-chemin entre le comique et le tragique lui permettent d'exprimer les facettes de son talent. Jean devient en effet une comédienne reconnue, même si son physique est son plus grand atout. Tout semble sourire pour Jean, qui a réussi à écarter de sa vie sa mère et son beau père, et surtout elle file le parfait amour avec
William Powell. Seulement, la fin est proche pour Jean, qui meurt en 1937.
Jean Harlow a surtout marqué l'histoire pour avoir été la première à arborer une coiffure blond platine au cinéma. En effet, ses cheveux d'un blond presque blanc (un caractère qui semblait lié à la blancheur exceptionnelle de sa peau, très sensible aux brûlures du soleil) étaient absolument naturels et devaient la faire remarquer d'Arthur Landau, le célèbre impresario qui la lança véritablement avec le film Hell's Angels (Les Anges de l'enfer, 1930) d'Howard Hughes et l'accompagna durant sa courte carrière de star. Elle n'avait donc pas besoin de se teindre les cheveux comme certains l'ont affirmé. Elle doit également son look légendaire à Max Factor qui lui imagine un maquillage sombre et graphique, idéal pour le cinéma en noir et blanc. Mais elle doit également son succès à son jeu très sensuel qui lui vaut son surnom de « bombe platine ».
À l'époque, l'emploi d'une actrice blonde pour jouer des rôles à connotation sensuelle constitue une rupture radicale avec les habitudes des studios qui confiaient généralement aux brunes le soin de jouer les « bombes sexuelles » à l'écran. Jean Harlow fut la première actrice blonde à jouer les « femmes fatales ». C'est à partir des personnages qu'elle incarna durant sa courte carrière qu'est né le mythe érotique moderne -- le culte -- de la femme blonde dont
Marilyn Monroe deviendra l'archétype ; mais Marilyn ne deviendra blond clair qu'en 1946 et c'est d'ailleurs ce nouveau look qui l'aidera à percer. Elle devint blond platine en 1960 lors du film
Le Milliardaire. La brune
Lana Turner adoptera le blond en 1938 pour un rôle dans un film avec
Clark Gable, film qu'elle ne tournera finalement pas.
Jean Harlow suscita une mode des cheveux blond platine chez les jeunes américaines, qui décolorèrent leurs cheveux avec du peroxyde vendu dans les pharmacies. C'est surtout la première fois que le cinéma est à l'origine d'une mode chez les jeunes spectatrices. Sa notoriété rapide et spectaculaire lui vaut d'être la première actrice de cinéma à faire la couverture du magazine Life en mai 1937, un mois avant sa disparition.
L'American Film Institute a classé Jean Harlow à la 22e place des légendes hollywoodiennes du XXe siècle.
En 1936, elle tourne trois films. Sa femme et sa secrétaire de Clarence Brown, avec
Clark Gable, et Suzy avec
Cary Grant. Ces deux films sont des échecs au box office. Le public trouvait que Jean n'était pas employée dans ces rôles qui ne lui convenaient pas. En revanche, Une fine mouche, avec
William Powell et
Myrna Loy, est un succès. ( sources : Destins tragiques de Hollywood, de Jacques Mazeau, page 54 )
Jean Harlow est morte de ne pas s'être soignée.¹? Le 4 janvier 1937, Jean est sur le point de terminer Valet de coeur. Jean tombe malade, elle contracte la grippe et doit rester au lit jusqu'à la fois du mois de mars.¹? Peu après les premiers symptômes de la maladie qui va l'emporter apparaissent. Elle refuse de se soigner malgré les conseils des médecins. Elle souffre horriblement, les médecins doivent lui arracher les dents infectées qui la font souffrir.¹? Elle doit également se reposer pendant une longue période, mais elle doit commencer le tournage de ce qui sera son dernier film, Saratoga, avec
Clark Gable.
L'infection rénale dont elle souffre maintenant provoque des ravages de plus en plus importants sur sa santé. La douleur est telle qu'elle doit s'absenter du plateau toutes les dix minutes.¹? Un soir, elle s'évanouit dans les bras de Clark Gable.²? Cette fois, elle accepte de se faire soigner par les médecins. Mais sa mère, qui depuis longtemps exerce une tutelle tyrannique, empreinte de fanatisme religieux, refuse de lui prodiguer les soins nécessaires. Selon elle, le recours aux médicaments est un véritable péché! En effet, pour elle, seules de longues prières peuvent sauver Jean. Elle ne laisse quiconque entrer dans la chambre de Jean, les amis de celle-ci tentent de convaincre Mama Jean de l'emmener à l'hôpital. Ses médecins ont même l'idée de montrer à la mère des pages de " Science and Health " ( le mouvement religieux dont elle est adepte ) car il permettrait d'espérer que l'on pourrait sur ce point lui faire entendre raison : " Si un membre de l'Eglise a un patient qu'il ne guérit pas et dont il ne peut pleinement diagnostiquer le cas, il pourra consulter un docteur en médecine sur l'ontologie ou science de l'être. " ²¹
Finalement, Arthur Landau et les médecins l'enlèvent de force, pour la faire hospitaliser.²² Malheureusement, il est trop tard et le 7 juin 1937, à 11 h 37, Jean Harlow décède, malgré des soins de qualité, d'une crise d'urémie.²³ Pour parvenir à boucler le tournage, on fait appel à une doublure, filmée de dos.²?
Quand on annonça sa mort,
William Powell eut un sanglot et quitta le hall, la mère de Jean fit une crise de nerfs et on lui administra des calmants, les chauffeurs de Jean pleuraient, leur visage pressé contre le mur. Landau et un des médecins descendirent l'escalier et furent conduits dans un petit bureau par une infirmière, qui perdant son calme professionnel, joignit ses larmes aux leurs.²?
Ses obsèques resteront parmi les plus grandioses de l'histoire du cinéma. Sa dépouille est placée dans un grand sarcophage drapé de velours noir.²? Elle n'avait que 26 ans. Sa mère dit : " Jamais elle n'a dit une méchanceté à propos de quelqu'un. Elle était toujours gaie, elle cherchait toujours à faire plaisir à chacun. " ²? Son père a assisté à l'enterrement.²? La mère de Jean ne se sentira jamais responsable de la mort de sa fille et inaugurera un musée sur Jean.
William Powell regrettera de ne pas l'avoir épousée, de ne pas l'avoir délivrée vraiment de l'éducation ultra religieuse de sa mère.²?
Le Time écrira : " Elle fut la première incarnation américaine du sex appeal." ³?
Louis B. Mayer dira : " Elle était la fille la plus belle et la plus gentille que j'ai connu." ³¹
Clark Gable fut trop accablé par le chagrin pour faire des commentaires.³²
Dans le New York Herald Tribute, Marguerite Tazeleaar écrira : " Le dernier film de Jean Harlow, dont la diffusion a débuté hier au Capitol, m'a laissé une impression de profonde tristesse. En partie parce que je garde le souvenir de cette actrice jeune et douée qui est morte prématurément, mais aussi parce que dans ce film, on pressent sa fin prochaine. D'un bout à l'autre, elle apparait malade et tente avec courage d'apporter dans son jeu un peu de vigueur et de sentiment. Saratoga constitue en quelque sorte l'adieu d'une jolie jeune femme et d'une actrice douée. Jean Harlow domine ce film, qui est à l'image de son drame intérieur." ³³
Elle repose au cimetière de Forest Lawn.³?
La mort de Jean suscita beaucoup de rumeurs : Jean serait morte à cause d'un régime trop draconien, ou d'un mélange d'alcool et de stupéfiants, ou un cancer provoqué par le liquide, la cire et le rembourrage sous épidermique qu'elle aurait utilisé pour avoir une grosse poitrine, d'autres parlèrent de la syphilis, ou encore que ce sont les soi-disantes teintures qui ont empoisonné son cerveau...³?