Dans les années 1960 il écrit des articles sur le cinéma pour diverses revues portugaises. En 1968 il débute le tournage de son premier court-métrage Sophia de Mello Breyner Andresen sur la poétesse et amie du même nom. Ce court métrage est suivi en 1970 de Qui attend des souliers de défunt meurt pieds nus. En 1972, il tourne Fragment d'un film-aumône puis en 1973 Que ferais-je de cette épée ? un documentaire qui relate une manifestation ouvrière contre l'OTAN en y mêlant des scènes du Nosferatu le Vampire de Murnau. Suivent des films ayant pour base des contes et fables traditionnels du folklore portugais : Veredas, les deux soldats, l'amour des trois grenades, Le Riche et le Pauvre, Sylvestre, fables que Monteiro adapte bien sûr à sa sauce. C'est avec Souvenirs de la maison jaune, qui obtient le Lion d'argent à Venise en 1989, que l'oeuvre de J.C. Monteiro prend un nouveau tournant, et reçoit une reconnaissance médiatique. Dans ce film, Monteiro se met pour la première fois en scène (si l'on excepte sa courte apparition vengeresse à la fin du générique de Fragment d'un film-aumône) et crée le personnage de Jean de Dieu. En 1992, il réalise Le Dernier plongeon. Dans La Comédie de dieu (1995), on retrouve le personnage de Jean de Dieu, qui s'est lancé dans le commerce de sorbet et poursuit sa collection de poils pubiens. Des essais en Cinémascope, pour le tournage de ce film, il tirera 3 courts métrages : Ballade avec Johnny Guitar, Bestiaire ou le cortège d'Orphée, Lettre amoureuse. Avant d'achever la trilogie de Jean de Dieu avec Les Noces de Dieu en 1997, Monteiro réalise Le Bassin de J.W. qui retrace la création de l'Inferno de Strindberg. Il projette ensuite d'adapter La Philosophie dans le boudoir de Sade, mais considère l'entreprise comme infaisable. Il se tourne alors vers l'oeuvre de Robert Walser, dont il adapte Blanche-Neige. Devant les premiers rushes il s'aperçoit que l'image amoindrit l'intensité du texte, il décide donc de sortir un film sans images, ce qui provoque un certain scandale au Portugal, le film étant en partie produit par des fonds publics. Il tourne ensuite Va et vient. Il meurt d'un cancer avant la sortie du film, présenté hors compétition lors du festival de Cannes 2003.
Joao Vuvu, veuf, a juste un fils qui est en prison pour double homicide et attaque d'une banque à main armée. Il vit seul, dans sa maison, qui laisse sous-entendre une richesse con...
À la fin de l'histoire de Blanche-Neige que tout le monde connaît, le réalisateur imagine rencontrer les différents protagonistes pour connaître leur point de vue des faits.
Dans un vieux parc solitaire et glacé, un pauvre voyou, Joao de Deus, rencontre un envoyé de Dieu, qui lui remet une valise bourrée d'argent. Tandis que Joao compte les billets, u...
Deux comédiens qui jouent dans « l'Inferno », pièce de Strindberg, les rôles de Dieu et de Lucifer, se retrouvent dans la vie réelle. Henrique, qui joue le rôle de Dieu, montre une...
Éloge de la folie à travers les tribulation de M. Jean de Dieu, homme paisible et glacier de son état qui collectionne à ses moments perdus des poils pubiens féminins qu'il classe ...
“ En maître de l'absurde‚ Joao César Monteiro aborde avec cynisme la religion chrétienne‚ poésie perverse et humour excentrique à bord ! ”— georges.b127 juin 2018
“ Le plus abouti des films du plus subversif des réalisateurs. Un monument de subversion et d'humour. A chaque film Monteiro m'a scotchée. ”— elleaparis29 février 2012
“ Le plus souvent nocturne et taciturne, une déambulation dans Lisbonne où Monteiro fait danser le corps des femmes comme on se jette à l'eau. ”— K_Sania16 juin 2022
“ Jusqu'au bout, JCM radicalise son double vicelard, exquis comme ingérable: adieu contemplatif, le regard tourné vers la nouvelle génération. ”— PharaonDeWinter 1 mars 2017