Marcel Aymé

Scénariste, acteur
Né à Joigny, Yonne, France le 29 mars 1902, mort le 14 octobre 1967
Connu pour...

Biographie de Marcel Aymé

Puîné d'une famille de six enfants, orphelin de mère à l'âge de deux ans, ce fils d'un maréchal-ferrant est élevé par ses grands-parents maternels qui exploitent une tuilerie à Villers-Robert, Jura. Le village lui servira de décor pour La Jument verte et de nombreux autres romans tels que La Vouivre, Gustalin ou encore La Table aux crevés (1929). C'est de ce monde-là qu'il s'inspire pour décrire les très vives passions politiques, anticléricales ou religieuses du monde rural. Il expérimente d'ailleurs lui-même ces querelles à l'intérieur de sa propre famille puisqu'il faudra attendre la mort du grand-père (anticlérical) pour le faire baptiser à l'âge de sept ans. En 1910, à la mort de sa grand-mère, il est pris en charge par une tante, employée de magasin, qui le place en pension au collège de Dole, mais il retourne passer ses vacances à la campagne où il se fait berger à l'occasion . Bien qu'élève médiocre, il prépare le concours de Polytechnique ; toutefois l'épidémie de grippe espagnole qui sévit à l'automne 1919 met fin à ses études et le laissera longtemps d'une santé fragile.
Voir ses oeuvres et son enfance.
Après son service militaire de (1919) a (1923), il arrive à Paris où il exerce les métiers les plus divers : employé de banque, agent d'assurance, journaliste. Il ne se trouve aucun talent :
Il profite pourtant d'une convalescence pour écrire son premier roman très remarqué : Brûlebois publié en 1926, puis Aller-retour (1927), La Table aux crevés (1929) qui obtient cette même année le prix Renaudot, La Rue sans nom (1930) qui obtient le Prix du roman populiste. Mais c'est avec La Jument verte (1933) que Marcel Aymé obtient la grande notoriété. À partir de là, il considère la littérature comme un métier, il se lance en même temps dans le cinéma et commence à s'intéresser au théâtre. C'est avant la Seconde Guerre mondiale qu'il a écrit Vogue la galère, pièce qui ne sera jouée qu'en 1947.
Son parcours est en effet déconcertant. Tandis qu'en pleine Occupation il fait équipe au cinéma avec un réalisateur marxiste, Louis Daquin, il donne dans le même temps romans et nouvelles à des journaux collaborationnistes : Je suis partout, La Gerbe, mais comme il n'y a dans ses textes aucune trace d'engagement politique, il ne sera pas mis sur la liste noire des écrivains à la Libération. Il a même férocement tourné en dérision le régime nazi avant 1939 (Voir :Travelingue , et La Carte ou Le Décret dans Le Passe-muraille) et n'a donné aucun gage de ralliement à l'occupant après 1940. Ironie du sort, c'est une collaboration cinématographique avec la Continental film qui lui vaudra un « blâme sans affichage » en 1946, pour avoir « favorisé les desseins de l'ennemi » , En conséquence, il refuse la Légion d'honneur qui lui est proposée trois ans plus tard en 1949. Il est alors invité à l'Élysée, invitation qu'il décline en s'estimant indigne pour le motif qui a entrainé son blâme et il écrit :
En réalité, ce ne sont pas ses écrits ni son scénario qui lui valent l'accusation de collaboration, c'est la défense de ses amis : Robert Brasillach (en 1945), Maurice Bardèche (en 1949) et Céline (en 1950).
L'écrivain a été attaqué par tous ceux qui ne supportaient pas que ses romans décrivent assez crûment la France des années quarante et celle de l'épuration, mettant sur le même pied les collaborateurs monstrueux et les revanchards sinistres, décrivant avec une exactitude désinvolte le marché noir, les dénonciations, les règlements de comptes (Uranus, Le Chemin des écoliers). Mais il a surtout soutenu jusqu'au bout Robert Brasillach, tentant de faire signer à des intellectuels et des artistes de tout bord la pétition contre la peine de mort dont Brasillach était frappé. Albert Camus, Jean Cocteau, François Mauriac et d'autres l'ont signée. Mais Brasillach a été fusillé quand même, De Gaulle ayant rejeté sa grâce.
Bien que très blessé par cet épisode, Marcel Aymé n'en continue pas moins à publier un grand nombre de romans, contes, nouvelles et de pièces de théâtre. Si ses oeuvres lui valent un immense succès populaire, la critique le met en pièces ou l'ignore, et cela jusqu'à sa mort. Champion du contre-courant, on lui reproche l'anti-américanisme de La Mouche bleue en pleine période pro-américaine.
À propos de sa pièce Les Oiseaux de lune, mise en scène par André Barsacq au Théâtre de l'Atelier, Elsa Triolet écrit naïvement : « On rit énormément à ces oiseaux de lune. Mais hier comme aujourd'hui, qu'on pleure ou qu'on rie, il y a quelque chose de pourri dans ce royaume-là ».
Et pourtant, au théâtre, Marcel Aymé obtient de grands succès en particulier avec La Tête des autres, mise en scène par André Barsacq au Théâtre de l'Atelier, une satire dont la magistrature est seule à ne pas rire.
La Tête des autres est le premier grand plaidoyer contre la peine de mort qui fait scandale. Marcel Aymé y ridiculise les procureurs de la République.

Filmographie de Marcel Aymé

  • 1
    Edwige Feuillère en scène
    un film de Serge Moati
    C’est la dernière révérence d’Edwige Feuillere à son public. Au cours de ce One Woman Show, la grande comédienne évoque près de 60 ans d’une immense carrière. Elle retrace pour n...
    1h13
    Ma note :
  • 2
    La Montre, la Croix & la Manière
    un film de Ben Lewin
    Louis est photographe en art religieux. Il rencontre Sybil, paumée, actrice à ses heures. Elle lui raconte sa vie, un vrai mélo. Il la croit et lui donne tout son argent. Elle disp...
    1h29
    Ma note :
  • 3
    Le Passe-muraille
    un film de Pierre Tchernia
    Un modeste employé de bureau au ministère de l'enregistrement mène une vie de célibataire paisible à Montmartre jusqu'au jour où il s'aperçoit qu'il possède le don singulier de pas...
    0h56
    Ma note :
  • 4
    La Française et l'amour
    Taux de satisfaction de la communauté
    29%
    Sept sketches sur les étapes de la vie amoureuse des femmes : "La virginité" (M. Boisrond), "Le divorce" (Christian-Jaque), "Le mariage" (R. Clair), "L'enfance" (H. Decoin), "L'ado...
    2h23
    Ma note :
  • 5
    La Jument verte
    Taux de satisfaction de la communauté
    25%
    un film de Claude Autant-Lara
    Une jument verte fait la fortune de son propriétaire, le maquignon Haudoin. Peu après la mort de ce dernier, la guerre de 1870 éclate. Un jour son voisin Zephe Malloret dénonce Hon...
    1h34
    Ma note :
  • 6
    Papa, maman, ma femme et moi
    Taux de satisfaction de la communauté
    41%
    Papa maman ma femme et moi Robert a épousé la bonne de ses parents Les deux familles partagent le même appartement qui, à la naissance des enfants, devient rapidement trop petit. ...
    1h40
    Ma note :
  • 7
    Papa, maman, la bonne et moi
    Taux de satisfaction de la communauté
    34%
    Robert, qui est stagiaire chez l'avocat Turpin, vit encore chez ses parents. Flirtant avec une collègue, il est licencié par son patron jaloux. Il rencontre alors Catherine, qui a ...
    1h37
    Ma note :
  • 8
    Le Voyageur de la Toussaint
    un film de Louis Daquin
    Gilles Mauvoisin, unique descendant de son défunt Oncle Octave, hérite de toute sa fortune. L'oncle Octave a été empoisonné a l'arsenic et les soupçons se portent immédiatement sur...
    1h42
    Ma note :
  • 9
    Madame et le Mort
    un film de Louis Daquin
    Armand Le Noir, célèbre auteur de romans policiers, est invité à venir faire une conférence sur la Côte d'Azur.
    1h37
    Ma note :
  • 10
    Nous, les gosses
    un film de Louis Daquin
    Un élève d'une école primaire brise par accident la grande verrière de son école. C'est alors un véritable élan de solidarité qui se manifeste au cours de la récréation : tous ses ...
    1h30
    Ma note :

Avis sur les films de Marcel Aymé

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