Michel Boisrond débute sa carrière au cinéma dans les années 1940. Il assiste des auteurs tels que
Jean Delannoy, Robert Vernay, Jacques de Baroncelli et
Jean Cocteau. Mais c'est surtout son expérience auprès de
René Clair, à qui il voue une grande admiration, qu'il retient. Il l'assiste sur La Beauté du diable (1949),
Les Belles de nuit (1952) et Les Grandes Manoeuvres (1955) dont il dirige même la seconde équipe.
Au milieu des années 1950, comme Norbert Carbonnaux ou
Roger Vadim, il incarne un souffle de renouveau pré-Nouvelle Vague, lançant de jeunes actrices dans des films sensibles à l'air du temps. En 1955, il réalise son premier film, Cette sacrée gamine, avec la jeune
Brigitte Bardot qui va devenir une de ses actrices fétiches. Suivront
Une Parisienne en 1957, toujours avec Bardot, puis
Faibles femmes en 1958 où il dirige le jeune
Alain Delon.
L'amour (1961, Les Amours célèbres), les femmes (1960,
La Française et l'amour) et Paris (1962,
Les Parisiennes) sont ses thèmes de prédilection qui nourrissent une oeuvre riche en comédies de Boulevard. Son cinéma très populaire est souvent qualifié d'artificiel. On dit de lui qu'il s'aligne sur le cinéma le plus commercial des années 1960, avec ses comédies amoureuses légères tournées à la commande. Lui ne cherche qu'à divertir son public le plus simplement possible.
Au début des années 1970, il se fait plus rare au cinéma, mais connaît tout de même un certain succès avec sa version du Petit Poucet en 1974, avec
Jean-Pierre Marielle. En 1975, il réunit pour son dernier film
Jane Birkin,
Patrick Dewaere,
Jean-Claude Brialy et
Michel Aumont dans Catherine et Cie, sur des dialogues de
Catherine Breillat.
Il travaille ensuite régulièrement pour la télévision jusqu'en 1995. Michel Boisrond se voit confier la réalisation d'épisodes de séries télévisées telles que Les folies Offenbach en 1977, ou de téléfilms (Tout comme un homme en 1984).
Dans les années 1980, il réalise plusieurs épisodes de Série rose, série érotique pour laquelle il travaillera en 1986, 1987 et 1991. En 1991, il réalise également la courte série Marie Curie, une femme honorable avec
Marie-Christine Barrault. Suivent deux téléfilms restés confidentiels, Séparément vôtre en 1992, et Meurtre en Ut majeur en 1993.
En 1995, il réalise la courte série policière Police des polices avec
Martin Lamotte.
Il est à noter qu'il a joué comme acteur dans Le Samouraï de Jean Pierre Melville en 1967, et Le bon plaisir de Francis Girod en 1984.