Marie Ndiaye

Scénariste, actrice
Née à Pithiviers le 4 juin 1967
Connue pour...

Biographie de Marie Ndiaye

Son père sénégalais et sa mère française se sont connus étudiants en Île-de-France au milieu des années 1960. Née à Pithiviers dans le Loiret, à moins de cent kilomètres au sud de Paris, Marie NDiaye passe son enfance dans la banlieue parisienne, à Bourg-la-Reine. Son père quitte la France pour l'Afrique alors qu'elle n'a qu'un an. Elle ne l'a vu que trois fois, la dernière fois remonte à une vingtaine d'années. Sa mère, professeur de sciences naturelles, dont les parents étaient agriculteurs dans la plaine de la Beauce, l'élève donc seule, avec son grand frère, Pap Ndiaye.
Elle commence à écrire vers l'âge de 12-13 ans. Élève en terminale au lycée Lakanal de Sceaux à l'âge de 17 ans, elle est repérée par Jérôme Lindon, fondateur des Éditions de Minuit, qui publie son premier ouvrage, Quant au riche avenir. La Quinzaine littéraire souligne en 1985 qu'« elle est déjà un grand écrivain. Elle a trouvé une forme qui n'appartient qu'à elle pour dire des choses qui appartiennent à tous. » À la suite de la parution de cette oeuvre, elle rencontre celui qui allait devenir son mari, l'écrivain Jean-Yves Cendrey : tout a commencé par une simple lettre de lecteur à laquelle elle répondit. Sa première oeuvre lui permit aussi d'obtenir une bourse pour étudier pendant un an à la Villa Médicis à Rome.
À 22 ans, elle revoit son père au Sénégal, au cours d'un premier voyage en Afrique. Elle relate cette rencontre ainsi : « Je ne reconnaissais rien, vraiment rien. Il n'y a strictement aucune transmission dans les gènes qui fait que quand on se retrouve dans le pays d'où vient son père, on se dise « ah, oui, bien sûr, c'est chez moi ! ». C'était au contraire profondément étrange, très autre, mais autre dans le sens attirant, pas déplaisant. »
En 1998, elle sort de sa réserve en adressant une lettre aux médias dans laquelle elle accuse l'auteur à succès Marie Darrieussecq de « singerie ». Selon elle, cette dernière s'est fortement inspirée de La Sorcière publié deux ans plus tôt pour écrire son deuxième roman Naissance des fantômes, comme le rapporte alors le journal Libération. C'est le début d'une relation tendue entre les deux écrivaines qui avaient cependant entretenu auparavant une correspondance importante et des échanges de manuscrits.
Marie NDiaye reçoit le Prix Femina en 2001 avec son roman Rosie Carpe dès le premier tour par 9 voix sur 12. Sa pièce de théâtre Papa doit manger figure au répertoire de la Comédie-Française : c'est la seule femme écrivain vivante à avoir cet honneur.
En 2009, elle s'essaie à une nouvelle expérience et participe à l'écriture du scénario du film White Material de Claire Denis, dont elle dit qu'elle est plus « africaine » qu'elle, car elle a passé son enfance au Cameroun. Le film décrit l'histoire d'une Française à la tête d'une plantation de café en Afrique en pleine guerre civile.
Elle reçoit le prix Goncourt 2009 pour Trois Femmes puissantes, roman initialement tiré à 15 000 exemplaires mais qui, avec le succès auprès du public, a au moment du prix un tirage total de 140 000 exemplaires après dix réimpressions.
Selon le palmarès annuel L'Express-RTL publié mardi 16 mars 2010, Marie Ndiaye a été en 2009 l'auteur francophone le plus lu.
Depuis le Goncourt et la très forte exposition médiatique ayant suivie, Marie Ndiaye a tenté de se faire oublier, refusant tout entretien avec la presse.
Fin août, on apprenait toutefois que "Trois femmes puissantes" pourrait être prochainement adapté au cinéma. Un contrat d'option d'adaptation a déjà été signé. Le projet pourrait être confié à l'homme de théâtre Christophe Perton.
Après une année 2010 loin du tumulte médiatique, Marie Ndiaye fera sa rentrée le 31 mars 2011 avec la présentation au Théâtre national de Bordeaux d'une nouvelle oeuvre "Die Dichte", un texte littéraire avec un support son et vidéo, articulé autour de Berlin. La conception et la mise en scène est du Bordelais Denis Cointe. En 2011, un court métrage sera également réalisé à partir de ce texte.
Dans une interview publiée par Les Inrockuptibles le 30 août 2009, elle avait déclaré à propos de la France de Sarkozy: « Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d'être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j'ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité... Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux.»
Elle avait ajouté : « Je me souviens d'une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j'aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : "La droite, c'est la mort". Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d'abêtissement de la réflexion, un refus d'une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n'a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n'a plus. »
Ces déclarations ont déclenché les foudres du député UMP de Seine-Saint-Denis, Éric Raoult. Celui-ci a écrit au Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand :
Éric Raoult demande au Ministre de la Culture de lui indiquer sa position sur ce dossier, et ce qu'il compte entreprendre en la matière. Le ministre refuse de trancher. Mais les propos d'Éric Raoult au sujet d'un prétendu devoir de réserve ont été critiqués par bon nombre de personnalités politiques, y compris à droite. C'est pourquoi le porte-parole l'UMP Dominique Paillé, ignorant la neutralité du ministre, a affirmé que la liberté d'expression était un droit fondamental. Un des membres du jury Goncourt, Bernard Pivot, a d'ailleurs abondé dans ce sens.
M. Raoult a reçu à cette occasion le prix Busiris de Maître Eolas, récompensant une affirmation « juridiquement aberrante » .

Filmographie de Marie Ndiaye

  • 1
    White material
    Taux de satisfaction de la communauté
    50%
    un film de Claire Denis
    Quelque part en Afrique, dans une région en proie à la guerre civile, Maria refuse d'abandonner sa plantation de café avant la fin de la récolte, malgré la menace qui pèse sur elle...
    1h42
    Ma note :

Avis sur les films de Marie Ndiaye

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