Après des études de peinture et de sculpture, il travaille pour le théâtre comme décorateur, metteur en scène et acteur et débute simultanément au cinéma comme acteur sous la direction de Perestiani (Arsen Djordjiachvili, 1921), puis comme coréalisateur (avec Efim Dzigan). Réalisateur unique de Saba (1929) et de Khabarda (Habarda, 1931), pamphlet politique « antinationaliste », il fait alors figure, avec Nikolaï Chenguelaia, de pionnier majeur du cinéma géorgien. Il réalise ensuite le premier film parlant produit dans cette République : la Dernière Mascarade (Poslednij maskarad, 1934), qui évoque les journées révolutionnaires d'octobre 1917, puis il signe Arsen (1937) et Gueorgui Saakadzé (Georgij Saakadze, 2 parties, 1942-43), épopées historiques inspirées par des figures nationales. C'est à lui qu'on doit, dans la même veine, les deux « monuments » les plus typiques du culte de la personnalité : le Serment (Kljatva, 1946) et la Chute de Berlin (Padenie Berlina, 2 parties, 1950), au moment où le réalisme socialiste est en train de se figer définitivement dans l'hagiographie grandiloquente. La Veuve d'Otar (Otarova vdova, 1958) et le Roman d'une jeune fille (Povest ob odnoj devuke, 1961) marquent de sa part une tardive tentative de revenir à une description plus sensible et plus nuancée de la psychologie individuelle, en l'occurrence celle des gens du peuple.
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