Issue d'une famille ,de Trappes-en-Yvelines, aux racines bretonnes, n'appartenant pas au monde du spectacle, elle, dès son plus jeune âge, affirme son désir de devenir comédienne. Sophie Broustal s'inscrit dans un cours de théâtre pour assouvir enfin sa passion. Elle réussit l'examen d'entrée à la classe libre dirigée par
Francis Huster, avant d'intégrer le Conservatoire à l'issue d'un concours. C'est à cette époque que
Christian Vincent lui confie un rôle dans La Discrète grâce auquel les producteurs de Nestor Burma vont la repérer ainsi que
Michel Deville qui lui propose l'un des rôles titre de Toutes peines confondues aux côtés de
Jacques Dutronc,
Patrick Bruel et
Mathilda May. Les échos les plus prometteurs se répandent et elle tourne alors pour
Claude Pinoteau dans
Cache cash et Jacques Deray dans Un crime partageant l'affiche avec
Alain Delon et
Manuel Blanc. C'est la télévision qui lui fait alors les plus belles propositions... et le théâtre, même si, on peut le regretter, sa force comique exceptionnelle n'est pas suffisamment exploitée sauf peut-être dans Monsieur Chasse où elle campait une Léontine flamboyante. Ses compositions sont empreintes à la fois de force et de fragilité, bouleversantes ou hilarantes, déchirantes ou désopilantes mais toujours crédibles et brillantes quelle qu'en soit la tonalité. Dans Rastignac ou les ambitieux elle interprète une femme dévorée par l'ambition et prête à tout pour y arriver -à l'inverse de sa personnalité-, une vraie garce à laquelle elle parvient malgré tout à donner une touche d'humanité. Dans Les mystères de Sadjurah, son interprétation subtile de soeurs jumelles au caractère diamétralement opposé est impressionnante.