La vie n'est décidément pas rose pour Abdellatif Kechiche qui accumule les ennuis en marge de ses films. Si La Vie d'Adèle avait été célébré pour sa qualité artistique, le réalisateur n'avait pas été épargné pour son attitude envers ses actrices et ses techniciens. Aujourd'hui, on apprend qu'il a perdu la bataille judiciaire qui l'opposait à un autre de ses anciens collaborateurs : Marin Karmitz, dirigeant de MK2 avec qui le réalisateur avait noué un contrat en 2008. La société avait porté plainte contre le réalisateur, estimant que celui-ci n'avait pas respecté ses obligations contractuelles puisqu'il s'était engagé à réaliser trois films au sein du groupe et qu'au final un seul, Vénus noire, est sorti. Entré ensuite en conflit avec son producteur, Kechiche avait décidé de travailler avec Wild Bunch pour d'autres projets, dont La Vie d'Adèle, devenu le succès que l'on connaît. Le cinéaste est donc condamné à rembourser 180 000 euros à MK2 pour non-respect de ses engagements. Il réclamait de son côté 6,5 millions d'euros d'indemnisation au titre du préjudice subi lorsqu'il était en contrat avec MK2, estimant que la pression exercée par la société l'avait empêché de travailler durant quatre ans. Il n'obtiendra rien. Kechiche est également débouté dans le procès qu'il avait intenté contre son ancienne agent, coupable selon lui de lui avoir fait signer un contrat contraire à ses intérêts. Ce revers est terrible pour le réalisateur qui est même accusé d'avoir cherché à "assouvir une vengeance personnelle" contre son ancien employeur et son agent. Sa réputation sulfureuse de cinéaste avec qui il est compliqué de travailler sera en tout cas confortée. On espère tout de même que cela ne l'empêchera pas de tourner. (Source : BFM)