Il y a certes bien longtemps qu'Andrew Niccol ne plane plus très haut dans le cœur des cinéphiles, comme au temps béni de Bienvenue à Gattaca, mais tout de même : depuis quand l’intronisation d’un réalisateur connu sous pavillon Netflix entraîne si peu d’enthousiasme ?
Sur un compte Netflix nouvellement créé, aucune bannière ne vient renseigner l’existence d’Anon, dernier film du Néo-Zélandais, comme c’est pourtant le cas habituellement. Récemment, Mariage à Long Island, une comédie plus que légère avec Adam Sandler trônait sur la home du géant de la SVOD. Plus en amont encore, Okja de Bong-Joon Ho ou The Cloverfield Paradox bénéficiaient en sus d’écrans dans les couloirs du métro. Là, absolument rien. Une bande-annonce il y a un mois et puis plus rien. Il faut maintenant taper le nom du film dans la barre de recherche pour espérer retrouver ce « programme original Netflix » dans un océan d’autres « programmes originaux ». Le film est-il honteux ? Niccol ne fait-il plus recette ? Ou sont-ce les dommages collatéraux d’une manière de consommation où le film n’est qu’une marchandise comme les autres ? En tout cas, pour une dystopie qui entend faire l’apologie de l’anonymat dans un monde ultra-connecté, on peut dire que le pari est en partie gagné…
Reste à vous faire votre propre opinion : Anon, d’Andrew Niccol est disponible depuis ce vendredi 4 mai 2018 sur Netflix, et on attend vos micro-critiques.
Mais cette stratégie Netflix est compréhensible pour les séries (les réseaux sociaux font eux-mêmes la promo et c'est plutôt bien vu) mais totalement stupide pour le cinéma.