Voilà dix-sept ans que le petit prodige français du genre nous avait quittés pour tenter sa chance à Hollywood. La pandémie de coronavirus – qui a considérablement gelé l’industrie américaine –, l’envie de retrouver un peu de liberté artistique ou encore le mal du pays, qu’elle qu’en soit la raison : Alexandre Aja vient reprendre un peu d’air frais en France, avec O2, un survival futuriste qui ferait un excellent spin-off de la fameuse scène de cercueil dans Kill Bill II (2004). Mélanie Laurent y interprète une jeune femme qui se réveille dans une caisse de cryogénisation sans savoir pourquoi. L’oxygène se raréfiant, il lui faut remonter dans ses souvenirs pour trouver un moyen de s’échapper... Bien placé dans la Black List, le scénario de Christie LeBlanc n’est pas sans rappeler Buried (2010), qui voyait Ryan Reynolds se débattre avec son téléphone sous “une tonne de terre irakienne”, mais permettra sans doute une architecture plus intéressante reposant sur le puzzle mémoriel de l'héroïne. “Après une période de confinement, un projet qui explore en son cœur le confinement et la claustrophobie était une évidence, presque une nécessité.” déclare Aja, dont le film sera produit par Wild Bunch et distribué par Netflix à une date encore inconnue.