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Micro-critique star (Desgaddi) :
Desgaddi
(à propos de Enquête sur un scandale d'État)
“ Marbella Vice. Quand la vérité n'est qu'un mirage, la réalité un brouillard, et le monde un théâtre. La guerre, elle, sommeille au loin. ”
— Desgaddi
15 février 2022
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cath44
(à propos de Enquête sur un scandale d'État)
“ Au sommet de l’état, flics et voyous sombrent dans les eaux troubles du trafic. Dans l’abîme du doute peut exploser la vérité qui dérange. ”
— cath44
11 février 2022
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Fildevo
(à propos de Enquête sur un scandale d'État)
“ Très bon narco-thriller journalistique : réalisation sèche et rythmée, scénario dense et précis, réalisme ténu, et casting de grande classe. ”
— Fildevo
9 février 2022
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marantz78
commentaire modéré Que d'incohérence , Hubert Antoine a aucun moment n'est menacé par des hommes de Jacques Billard, ce film c'est au Pays de Candy...
Bac Nord ou Bronx sont bien plus proche de la réalité !
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ANOZER
(à propos de Enquête sur un scandale d'État)
“ Anti-spectaculaire au possible, cette enquête est si factuelle et avare en émotion qu'on finira par douter de son intérêt cinématographique. ”
— ANOZER
11 février 2022
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sadoldpunk
commentaire modéré @ANOZER je pense que le "bon film" que tu évoques n'existe tout simplement pas. Même au temps du cinéma muet (que j'adore), la quasi-totalité des films se servaient d'au moins quelques cartons pour expliciter certains aspects de leur intrigue ou de la caractérisation des personnages. Par ailleurs, tu sembles intégrer le montage et - si je comprends bien - le jeu des comédiens dans ce que tu appelles "image"; Or, de mon point de vue (que je tire de Bazin, entre autres) le montage ce n'est pas "l'image" mais l'organisation des images (cad des plans) et des scènes entre elles, de manière à créer un sens que chacune de ces images ne contiendrait pas à elle seule. de ce point de vue, il me semble que le film dont nous parlons organise, par le montage des scènes entre elles, une dialectique de la parole qui ne vaut pas "pour elle-même" mais dans un rapport avec ce qui a été dit juste avant, et ce qui sera dit ensuite. Aucun dialogue dans le film n'a de valeur "absolue" mais peut être contredit, ce qui fait l'intérêt dramatique de ce récit, et qui est construit par 3 aspects essentiel de ce que j'appelle mise en scène: l'écriture du dialogue, le jeu des comédiens, le montage. Par ailleurs, le film est loin d'être dépourvu de plans qui pourraient convenir à ta définition d'une bonne image: le premier plan du film par exemple, où l'on découvre le perso explorant la maison dans un long plan sans aucun dialogue; ou un peu plus tard lorsque les valises sont déchargées sur la plage: aucun dialogue, on comprend pourtant très bien ce qui se passe. -
ANOZER
commentaire modéré Ne poussons pas l'analyse jusqu'à Bazin, je ne faisais pas ici de la théorie du cinéma mais une simple dichotomie entre les informations qu'on capte en les voyant, et celles qu'on comprend en les entendant. L'exemple que tu donnes des panneaux est pertinente, parce que je considère justement que c'est un échec de cinéma. Tout comme les longs textes contextuels au début de Star Wars. Je crois qu'un film est toujours meilleur quand il est capable de suggérer ou montrer une idée que de l'expliciter de façon aussi brute qu'avec un texte ou un long dialogue sur-explicatif.
C'est intéressant, car les plans que tu relèves sont précisément à peu près les seuls instants que je retiens du film. Des scènes qui tentent de raconter des choses par l'image, qui installent une vraie tension, du doute, des enjeux.
J'entends que tu sois sensible au dialogue entre les dialogues. Sauf qu'à mes yeux la dialectique a toujours été un art bien plus théorique et littéraire que ne l'est le cinéma. J'aime qu'un film suggère, propose, induise des idées et des émotions à travers les outils qui lui sont propres. Et pour ce film, j'ai tout du long ou presque eu l'impression que "L'Infiltré" (dont il est adapté et que je n'ai pas lu) m'aurait ni plus ni moins apporté les mêmes éléments d'informations et le même investissement sensible. Et ça me pose un problème pour du cinéma. -
sadoldpunk
commentaire modéré @ANOZER Ok, je comprends ce que tu dis par rapport aux éléments d'information, mais (j'insiste) ça me semble un peu réducteur quant à ce que peut apporter le travail des comédiens. La dialectique se joue aussi à travers leurs corps, et dans cette optique, Roshdy Zem fait ici un travail remarquable, que tu n'as pas dans le livre et qui ne passe pas uniquement par le dialogue: la scène où on comprend qu'il est malade, le mot "cancer" n'est pas prononcé, lui-même ne dit presque rien, et c'est un élément essentiel du personnage, qui ressurgit plus tard, notamment dans la scène où il accuse le journaliste de vouloir s'arrêter après le bouquin. On comprend que sa vie est en jeu dans cette histoire, le sens que pourrait prendre sa vie, et on le comprend non pas par un dialogue explicite, mais par la dialectique qui se joue entre les deux scènes. Ce n'est pas théorique, ce n'est pas littéraire, c'est purement du cinéma. Mais bon, si tu considères les cartons du cinéma muet comme une trahison j'avoue que je ne vois pas bien quel film pourrait trouver grâce à tes yeux.
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Tout repose sur une relation de confiance où parfois s’insinue l’ambiguïté sur le personnage, mais aussi sur la dimension de la vérité. La parole des uns et des autres s’assemble, se confronte, nous déroute parfois … entre faux semblants, doutes et mensonges, motivations des uns et des autres des partenaires (journaliste cherchant le scoop ou cherchant à dénoncer un scandale ? ex infiltré mégalomane ou un repenti sincère ?) , on y découvre aussi l’ambigüité vénéneuse des relations entre pouvoir et le banditisme à travers la figure du grand flic un peu cynique et dans le déni d’un système au-dessus de lui auquel il contribue.
Bac Nord ou Bronx sont bien plus proche de la réalité !