Après avoir débuté, adolescente, dans L'Hôtel de la plage en 1978, puis tourné dans la série à succès Pause-café, Marilyne Canto prend des cours de comédie au théâtre national de Strasbourg, dont elle ressort diplômée en 1990. Ne tardant pas à s'imposer comme une des comédiennes les plus attachantes du jeune cinéma français, celle qui fut la compagne de l'acteur Benoît Régent (décédé en 1994) tourne avec des metteurs en scène aussi délicats que
Manuel Poirier,
Jean-Claude Biette ou
Dominique Cabrera. Celle-ci lui offre quelques-uns de ses plus beaux rôles : la syndicaliste fervente de Nadia et les hippopotames (1997) ou la mère fugueuse du Lait de la tendresse humaine (2001).
Aperçue chez
Raoul Ruiz,
Jacques Doillon ou
Cédric Klapisch, la douce Marilyne Canto se révèle très à l'aise dans le registre de la fantaisie, comme l'ont prouvé ses prestations dans les comédies farfelues d'Hervé Le Roux : Grand Bonheur en 1993 et On appelle ça... le printemps en 2001.
Pierre Salvadori ne s'y trompe pas, qui lui confie en 2003 le rôle de la petite amie excédée de
Daniel Auteuil dans Après vous. Trois ans plus tard, elle campe une juge d'instruction tout aussi opiniâtre que sa collègue
Isabelle Huppert dans le corrosif L'Ivresse du pouvoir de
Claude Chabrol. Assistante de
Philippe Garrel sur Le Coeur fantôme en 1996, elle a par ailleurs signé quatre courts-métrages : Nouilles en 1987, Fais de beaux rêves, en 2005, pour lequel elle reçoit le César 2007 du meilleur court-métrage et dans lequel elle joue aux côtés de celui qui est aussi son partenaire à la ville,
Antoine Chappey et en 2007 Oui, peut-être et C'est d'accord, présentés au festival international du film de La Rochelle.