Maïwenn Le Besco, née le 17 avril 1976 aux Lilas, Seine-Saint-Denis, d'une mère d'origine algérienne kabyle et d'un père mi-breton mi-vietnamien est la soeur d'
Isild Le Besco et Jowan Le Besco.
Enfant, elle accompagne beaucoup sa mère, l'actrice
Catherine Belkhodja, aux Cours du Conservatoire de théâtre, en tournée puis pendant ses tournages. Selon ses propres dires, sa mère décide dès sa naissance de faire d'elle une « star ». Elle fait ses débuts sur les planches à l'âge de trois ans et court les castings sur l'injonction de sa mère, pour lui faire plaisir et sans se poser de questions sur sa propre vocation. Elle déclarera plus tard « ma mère ne m'aimait qu'à travers un écran de cinéma ». En 1991, Maïween Le Besco fait la connaissance de
Luc Besson, avec qui elle connaît ensuite une histoire d'amour. Elle arrête alors sa carrière pendant plusieurs années, étant lassée du métier d'actrice. Elle aura par la suite des rapports difficiles, puis distants, avec ses parents, qualifiant sa mère d'« actrice ratée ».
A l'âge de 16 ans, elle a une fille avec Luc Besson. Elle vit pendant plusieurs années à
Beverly Hills et reprend des études, intégrant notamment une école de mode. Elle se sépare de Luc Besson peu après la sortie du Cinquième Élément. Elle se marie par la suite avec l'homme d'affaire Jean-Yves Le Fur, avec qui elle a un enfant en 2003.
Sa première apparition sur scène a lieu au Conservatoire sous la direction d'Aurélien Recoing. Elle est remarquée par
Antoine Vitez qui lui confie un rôle dans Hippolyte de Robert Garnier au Théâtre national de Chaillot. Plus tard, elle joue à Bobino sous la direction de
Daniel Mesguich, avant de participer aux représentations d'une pièce de Marivaux et d'une autre de Kafka, Le terrier, mises en scène par Frédéric Keppler.
Très vite, le cinéma fait appel à elle :
Jean-Loup Hubert lui confie son premier rôle dans L'Année prochaine... si tout va bien avec
Isabelle Adjani,
Thierry Lhermitte et
Marie-Anne Chazel.
Jean Becker lui confiera le rôle d'Éliane enfant (le personnage adulte étant joué par Isabelle Adjani) dans L'Été meurtrier, où elle donne la réplique à
Michel Galabru. Elle apparait aussi sur petit écran, dans Le Noël de Maigret et Double Face, avant de participer au feuilleton La famille Ramdane.
Francis Girod lui confie alors le premier rôle féminin dans
Lacenaire où elle a pour partenaire
Daniel Auteuil. Puis Hervé Palud lui propose le rôle titre de
La Gamine où elle partage l'affiche avec
Johnny Hallyday. Après le début de sa liaison avec Luc Besson elle arrête sa carrière durant plusieurs années et vit aux États-Unis. Elle tient un petit rôle (créditée sous le nom de "Ouin-Ouin") dans Léon, dont elle réalise le making-of, et interprète sous un épais maquillage le personnage de la Diva Plavalaguna du Cinquième élément de
Luc Besson. Après sa rupture avec Luc Besson, elle reprend progressivement sa carrière d'actrice et écrit un one-woman-show en grande partie autobiographique, Le Pois chiche, qu'elle interprète au Café de la Gare. La presse est unanime et salue son sens des dialogues et du portrait incisif. Grand succès parisien, la pièce se joue à guichets fermés.
Elle tente ensuite une autre expérience en acceptant de tourner dans un film d'horreur d'
Alexandre Aja,
Haute tension, avec Cécile de France. Ce film devient un gros succès aux États-Unis. Dans
Les Parisiens et Le Courage d'aimer de
Claude Lelouch, elle interprète une jeune chanteuse cynique. Poursuivant son activité de scénariste, Maïewenn Le Besco écrit son premier court-métrage I'm an actrice, qu'elle décide finalement de réaliser. Le film est interprété par sa fille Shanna Besson, la fille qu'elle a eue avec le réalisateur Luc Besson.
Elle a réalisé son premier long métrage :
Pardonnez-moi, sorti en France en novembre 2006, qu'elle a écrit, produit, réalisé et dont elle tient le rôle principal : Violette. Le procédé est original : écrit et tourné comme si c'était un documentaire autobiographique, le film montre la révolte d'une jeune femme contre son père qui autrefois la battait.
Elle obtient pour ce film deux nominations aux César 2007 : celui du meilleur espoir féminin et celui du meilleur premier film. Son deuxième long métrage,
Le Bal des actrices, sorti en 2009, réunit de très nombreuses comédiennes pour une comédie sur la face cachée des actrices. Chacune interprète une chanson d'un compositeur attitré. Gabriel Yared a supervisé la musique. Le rappeur
Joey Starr y fait alors ses débuts comme acteur avec un rôle de papa-poule contrastant avec son image de rebelle, et obtient pour sa prestation une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle en 2010.
Le film est remarqué par la critique et reçoit le premier Prix Henri-Langlois, tout en rencontrant le succès auprès du grand public : en battant les records de 200 000 entrées avant la deuxième semaine, avec tout juste 116 copies.
Elle préside le jury pour l'attribution du prix Cartier du Festival de Deauville 2009 et remet la palme au film The Messenger.
Son troisième film en tant que réalisatrice, Polisse, drame policier sur la misère humaine, obtient le prix du Jury au festival de Cannes 2011.