Ce qu'en pense la communauté
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Micro-critique star (Eforie) :
Eforie
(à propos de Le Diable probablement)
“ Plus radical que jamais, Bresson sympathise avec la jeunesse et regarde en face le nihilisme de l'époque, qu'il méprise. Un diamant noir. ”
— Eforie
29 avril 2020
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K_Sania
(à propos de Le Diable probablement)
“ Du cinéma théorique où Bresson suit son dégoût du monde et clame sa foi dans le désespoir à travers des yeux vides. ”
— K_Sania
4 décembre 2021
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K_Sania
commentaire modéré Je me sépare donc de ton interprétation à partir du moment où tu dis que la mort n'a pas le dernier mot. Justement, pour moi, ici, si. Ce n'est toujours que mon avis mais repenser au film et le décortiquer ne m'invite toujours pas à un autre angle de vue affirmé. Finalement, la scène la plus ambiguë serait d'après moi celle de la séance chez le psychanalyste. Assez logiquement, c'est celle-ci que privilégie Bresson pour donner plus de détails sur les contours de sa pensée. Comme je l'avais dit plus haut, la scène finale m'avait laissé un peu sceptique avant d'arriver à la conclusion que le geste de l'ami assassin de replacer le pistolet dans la main de Charles devait probablement nous rappeler que, même par procuration, sa mort relevait de son entière volonté. C'est donc chez le psychanalyste que Charles révèle s'efforcer de croire en une vie éternelle et ne pas imaginer, s'il se suicidait, être puni pour "n'avoir pas compris ce que personne ne peut comprendre". L'allusion à une forme d'espérance est bien là mais, force est de constater qu'elle ne s'exprime pas en ce monde. Peut-être est-ce d'ailleurs ce que tu veux bien dire ? Ceci étant, si Charles tend à chercher à espérer même "contre toute espérance", j'ai tendance à penser qu'il y échoue en s'effondrant entièrement sous le poids de "la crainte et du tremblement". Son suicide ne m'évoque pas un geste de résistance - comme il peut l'être considéré parfois, appuyé par de solides convictions historiques ou politiques. Charles affirme d'ailleurs ne plus avoir aucun engagement politique - mais plutôt un acte de pure désespérance. Le sentiment religieux est indéniablement évoqué à travers le personnage de Charles mais, d'après moi, en cherchant sa disparition comme un refuge Il n'y accède pas vraiment.8 décembre 2021 Voir la discussion...
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Eforie
commentaire modéré @K_Sania Tu as raison, la séquence chez le psychanalyste est très importante. Ce qui me frappe, moi, dans la dernière scène, c'est que le coup de feu intervient alors que Charles s'apprêtait, semble-t-il, à ajouter quelque chose. Que s'apprêtait-il à formuler : une hésitation, un regret, un vœu, un repentir ? Nous ne le saurons pas, mais il semble que quelque chose restait "à dire" quand la mort survint - de sorte qu'avec elle, peut-être, tout n'est pas encore dit. C'est pourquoi je me demande si la mort a vraiment, en effet, le "dernier mot". Charles s'est-il pris finalement à son propre piège ? A-t-il été victime d'un mauvais tour - de la mauvaise tournure, trop précipitée, que prennent les événements dès lors que, confiant l'arme à son ami, ils lui échappent ? "Le diable, probablement..." : je crois qu'il faut prendre le titre du film très au sérieux.8 décembre 2021 Voir la discussion...
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K_Sania
commentaire modéré @Eforie C'est une piste à ne pas négliger. J'ai donc revisionné cette dernière scène et la dernière phrase de Charles semble être - d'après ce que nous pouvons distinguer - : "Tu veux que je te dise à quoi je pense ?". À un regret, à une hésitation ou à un repentir comme tu l'évoques ? En l'occurrence, nous ne le saurons jamais. Cependant, je peux ajouter que son avant-dernière phrase est : "J'avais cru que dans un moment aussi grave, j'aurais des pensées sublimes." Nous pourrions donc en déduire qu'elles ne sont alors qu'assez prosaïques et peut-être le déçoivent. En tout cas, les interprétations restent ouvertes.9 décembre 2021 Voir la discussion...
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Eforie
(à propos de Le Diable probablement)
“ Plus radical que jamais, Bresson sympathise avec la jeunesse et regarde en face le nihilisme de l'époque, qu'il méprise. Un diamant noir. ”
— Eforie
29 avril 2020
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xzerep
commentaire modéré Une merveille ! On peut dire qu'au cours de sa carrière, Bresson n'aura fait que se renouvelant en gardant une constance : porter un regard sur son époque. J'adore également "Une Femme douce" et "L'Argent", deux joyaux tout aussi définitifs.
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Kokeshi_Kitano
(à propos de Le Diable probablement)
“ La planète, de plus en plus habitée, devient inhabitable. Des averses de bonheur, des cyclones de douleur. Sous un ciel noir absolu, exode. ”
— Kokeshi_Kitano
7 août 2023
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