“ La Reine des abeilles règne sur sa petite troupe de 残留日本兵 "zanryū nipponhei", oubliant dans leurs rivalités viriles la fin d'une guerre ... ”— Torrebenn23 juillet 2016
“ Vous reprendrez bien une petite tranche de ... grand Cinéma nippon ? On prétend le Japon rigide, mais dès les années 50, il s'introspecte. ”— Torrebenn28 juillet 2017
“ On sera certes, peut-être, plus généreux du fait de Mifune devant et derrière la caméra, mais ce film d'aventures est foutrement efficace ! ”— Arch_Stanton10 septembre 2022
“ Derrière une histoire intéressante de "zanryū nipponhei" ces soldats oubliés, perce une esthétique Nouvelle Vague outrancière qui me déplaît ”— Torrebenn27 juillet 2019
“ Semblants et faux-semblants du souvenir martial. Vraiment rien de bien glorieux dans cette vaste et vomitive mêlée sanglante du Pacifique... ”— Arch_Stanton17 mai 2022
“ Entre rêve et réalité les fantômes des soldats perdus de l'Empire errent dans un Japon qu'ils ne reconnaissent plus. Sous les néons du néant ”— Torrebenn24 mars 2019
“ Beau film de "zanryū nipponhei", ces soldats oubliés de l'Empire, ces desperados. Dommage que la mise en scène soit aussi académique ... ”— Arch_Stanton11 avril 2021
“ Encore plus crue que chez Ichikawa, cette vomitive chair à canon se mastique avec un haut-le-cœur. Les grandes misères de la guerre ... ”— Arch_Stanton 6 décembre 2021
“ Aventure humaine hors-du-commun, mais Harari reste parfois un peu en réserve et propret, ne livrant finalement ses "Feux dans la plaine". ”— Arch_Stanton24 décembre 2021
commentaire modéré
Le sujet est original et très bien choisi.
Je ne connais malheureusement pas les films, hormis bien sûr celui à propos duquel tu as communiqué avec moi.
Une remarque : il serait peut-être possible d'élargir le thème de la liste (ou d'en créer une autre ?) au-delà de la seconde guerre mondiale et de la référence japonaise ?
Ce qui permettrait, par exemple, d'intégrer "La 317è section" de Pierre Schoendorffer où un petit groupe de soldats français abandonné de tous se perd dans la jungle indochinoise en 1954...
Et l'on trouverait certainement d'autres titres.
commentaire modéré@Vilaboa Merci.
Tu veux dire, sur les soldats ou escouades perdues et en errance ? Si j'ai bien compris, dans ce cas, pourquoi pas non plus l'ancêtre (chronologiquement s'entend) "Aguirre, la colère de Dieu" ? Et évidemment "Apocalypse now".
commentaire modéré@Arch_Stanton@Arch_Stanton C'est bien ce que je veux dire en effet et dans cet esprit, "Aguirre" me paraît en effet concevable.
Mais il n'y a pas que l'errance : le fait de tenir une position "oubliée" me paraît également jouable (pourquoi pas "Le désert des tartares" de Valerio Zurlini ?).
Pour "Apocalypse now" j'ai un doute car, même si une dimension -essentielle- du film correspond effectivement à cette situation, la vision globale qu'il donne me semble rester très "collective" et organisée.
commentaire modéré@Arch_Stanton Cela dit, il ne faudrait pas que tu te "dilues" et affaiblisses ta bonne connaissance du cinéma japonais. Il y a aussi (peut-être) la possibilité d'une toute autre liste, restée sur le Japon, qui mettrait en lumière ce pays vu par les autres, ou même carrément traité par les autres dans l'un de ses sujets essentiels.
Je pense par exemple, bien sûr, à "Hiroshima mon amour" de Resnais, ou à "Silence" de Martin Scorsese (qui "double" quarante ans plus tard à sa manière l'excellent film de Masahiro Shinoda portant le même titre et traitant du même sujet, les tentatives d'évangélisation au XVIIè siècle). Et naturellement aussi, "Le dernier samouraï", excellent film dont j'ai toujours regretté qu'il n'ait pas été fait par les Japonais eux-mêmes...
commentaire modéré@Vilaboa Merci.
Le Japon "vu par les autres", je pense que j'ai déjà entamé cette longue liste ici -> https://vodkaster.te...rs-etrangers/1400939
Oui, ça fait quand même quelques nombreuses années que je me penche sur le sujet et le pays !
Par contre, j'ai détesté "Silence" de Scorsese ...
Quant au "Dernier samouraï", si je partage ton avis à propos du fait qu'il aurait dû être réalisé par un(e) Japonais(e) (tout comme "Mémoires d'une geisha" d'ailleurs), sais-tu que cet occidental au service du shogun était un Français ? Jules Brunet de son nom -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Brunet
Encore un cas de réappropriation par les USA d'un épisode qui n'aurait pas perdu en intérêt, si le traitement avait été fidèle à la véracité historique ...
commentaire modéré@Arch_Stanton .Je suis allé voir l'autre liste dont tu me parles et l'ai commentée.
J'étais au courant de la nationalité réelle de l'officier européen du "Dernier samouraï".
Je suis bien sûr conscient de la capacité de "récupération" de l'histoire des autres par les Etats-Unis. C'est l'un des visages de ce que l'on appelle le "soft power" et il m'arrive d'en parler. C'est historiquement et culturellement catastrophique, mais je reconnais leur efficacité, avec regret bien sûr...
commentaire modéré@Vilaboa On ne le sait pas assez notamment nous-mêmes Français, mais la France a été omniprésente dans le Japon de l'Ere Meiji. Particulièrement dans la construction des arsenaux de Yokosuka (dans une rade ressemblant à celle de Toulon) ou de Kure près d'Hiroshima. La IIIe République a très certainement loupé le coche d'un partenariat extrêmement étroit avec un Japon à l'époque très demandeur et francophile. Une grossière erreur politique d'abord, puis géopolitique pour le XXe siècle à mon avis. La Première Guerre Mondiale, lors de laquelle il était notre allié, aurait pu concrétiser cet "axe" mais, comme souvent les démocraties occidentales ont manqué de clairvoyance (aveuglées de leur racisme) et ont jeté le Japon dans les bras justement de l'Axe.
commentaire modéré@Arch_Stanton Je suis très intéressé par l'ère Meiji, en tant qu'exemple de modernisation réussie, dans le maintien de l'identité essentielle. On sent bien, dans "Le dernier samouraï", que les révoltés, d'une parfaite honorabilité mais hostiles à cette modernisation, étaient sur le fond irréalistes : leur conservatisme aurait mené le Japon à la soumission envers les puissances étrangères qui tournaient autour de l'archipel...
Une vraie question se pose en revanche à propos de la défaite de 1945 : l'influence du vainqueur a-t-elle dénaturé l'esprit de la société japonaise ou est-elle restée superficielle ? Pour ma part je suis plutôt pessimiste à ce propos : dans l'un des commentaires à ma MC du film "Hiroshima mon amour", j'évoque le fait que les Japonais auraient été "soumis mentalement", et dans un autre, lié cette fois à ma MC sur le "Silence" de Shinoda, je parle du Japon post-45 comme "domestiqué"... Interviens dans ces commentaires si tu le juges bon, y compris bien sûr pour les critiquer.
J'ignorais qu'avait existé cette ouverture diplomatique du Japon vers la France au début du XXè siècle : très intéressant ! Mais avions-nous une vision géopolitique cohérente pour l'Asie : une alliance avec le Japon, mais pour quoi faire ? N'étions-nous pas gênés par l'affrontement de 1905 entre la Russie tsariste et Tokyo, alors que nous percevions l'empire russe comme un allié de revers indispensable face à l'Allemagne ?
Je ne connais malheureusement pas les films, hormis bien sûr celui à propos duquel tu as communiqué avec moi.
Une remarque : il serait peut-être possible d'élargir le thème de la liste (ou d'en créer une autre ?) au-delà de la seconde guerre mondiale et de la référence japonaise ?
Ce qui permettrait, par exemple, d'intégrer "La 317è section" de Pierre Schoendorffer où un petit groupe de soldats français abandonné de tous se perd dans la jungle indochinoise en 1954...
Et l'on trouverait certainement d'autres titres.
Tu veux dire, sur les soldats ou escouades perdues et en errance ? Si j'ai bien compris, dans ce cas, pourquoi pas non plus l'ancêtre (chronologiquement s'entend) "Aguirre, la colère de Dieu" ? Et évidemment "Apocalypse now".
Mais il n'y a pas que l'errance : le fait de tenir une position "oubliée" me paraît également jouable (pourquoi pas "Le désert des tartares" de Valerio Zurlini ?).
Pour "Apocalypse now" j'ai un doute car, même si une dimension -essentielle- du film correspond effectivement à cette situation, la vision globale qu'il donne me semble rester très "collective" et organisée.
Je pense par exemple, bien sûr, à "Hiroshima mon amour" de Resnais, ou à "Silence" de Martin Scorsese (qui "double" quarante ans plus tard à sa manière l'excellent film de Masahiro Shinoda portant le même titre et traitant du même sujet, les tentatives d'évangélisation au XVIIè siècle). Et naturellement aussi, "Le dernier samouraï", excellent film dont j'ai toujours regretté qu'il n'ait pas été fait par les Japonais eux-mêmes...
Le Japon "vu par les autres", je pense que j'ai déjà entamé cette longue liste ici -> https://vodkaster.te...rs-etrangers/1400939
Oui, ça fait quand même quelques nombreuses années que je me penche sur le sujet et le pays !
Par contre, j'ai détesté "Silence" de Scorsese ...
Quant au "Dernier samouraï", si je partage ton avis à propos du fait qu'il aurait dû être réalisé par un(e) Japonais(e) (tout comme "Mémoires d'une geisha" d'ailleurs), sais-tu que cet occidental au service du shogun était un Français ? Jules Brunet de son nom -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Brunet
Encore un cas de réappropriation par les USA d'un épisode qui n'aurait pas perdu en intérêt, si le traitement avait été fidèle à la véracité historique ...
J'étais au courant de la nationalité réelle de l'officier européen du "Dernier samouraï".
Je suis bien sûr conscient de la capacité de "récupération" de l'histoire des autres par les Etats-Unis. C'est l'un des visages de ce que l'on appelle le "soft power" et il m'arrive d'en parler. C'est historiquement et culturellement catastrophique, mais je reconnais leur efficacité, avec regret bien sûr...
Une vraie question se pose en revanche à propos de la défaite de 1945 : l'influence du vainqueur a-t-elle dénaturé l'esprit de la société japonaise ou est-elle restée superficielle ? Pour ma part je suis plutôt pessimiste à ce propos : dans l'un des commentaires à ma MC du film "Hiroshima mon amour", j'évoque le fait que les Japonais auraient été "soumis mentalement", et dans un autre, lié cette fois à ma MC sur le "Silence" de Shinoda, je parle du Japon post-45 comme "domestiqué"... Interviens dans ces commentaires si tu le juges bon, y compris bien sûr pour les critiquer.
J'ignorais qu'avait existé cette ouverture diplomatique du Japon vers la France au début du XXè siècle : très intéressant ! Mais avions-nous une vision géopolitique cohérente pour l'Asie : une alliance avec le Japon, mais pour quoi faire ? N'étions-nous pas gênés par l'affrontement de 1905 entre la Russie tsariste et Tokyo, alors que nous percevions l'empire russe comme un allié de revers indispensable face à l'Allemagne ?