Anthony Mann, mon Top 15
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Tous ses westerns : http://www.vodkaster...anthony-mann/1228468
Ses meilleurs westerns : http://www.vodkaster...anthony-mann/1288733
Sa fructueuse collaboration (souvent westernienne) avec James Stewart : http://www.vodkaster...james-stewart/925398
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1(1950)de Anthony Mann avec Farley Granger, Cathy O'Donnell, James Craig1h23Arch_Stanton“ Un chef-d'oeuvre du Film Noir, ça n'est pas un plan qui se déroule sans accroc. C'est tout le contraire. Plutôt une accumulation de guignes. ” — Arch_Stanton 29 avril 2014
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2(1945)Arch_Stanton“ De renversements en retournements, Mann au top du Film Noir, élevé au sommet du genre par un Von Stroheim cabot et une "moll" sans défaut. ” — Arch_Stanton 8 juillet 2015
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3(1947)de Anthony Mann avec John Ireland, Sheila Ryan, Hugh BeaumontTorrebenn“ La fatalité, frappant sans distinction, ni avertissement, se mue en meilleure alliée du Film Noir, faisant d'un anonyme, un héros persécuté. ” — Torrebenn 12 octobre 2016
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4(1948)de Anthony Mann avec Dennis O'Keefe, Claire Trevor, Marsha Hunt1h19Arch_Stanton“ Choix cornélien de la femme, poursuite de la vengeance ou fuite en avant ? Les dilemmes d'un homme traqué mis en scène avec brio par Mann. ” — Arch_Stanton 26 août 2015
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5(1948)Arch_Stanton“ Werker & Mann livrent un Film Noir naturaliste, entre fiction pure et dure et documentaire urbain, monographie citadine des crimes ambiants. ” — Arch_Stanton 22 septembre 2015
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6(1949)1h30Arch_Stanton“ Anthony Mann adapte avec le plus grand talent le Film Noir à notre Révolution, usant de caractères remarquables et d'éclairages fascinants. ” — Arch_Stanton 13 novembre 2016
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7(1950)de Anthony Mann avec Robert Taylor, Louis Calhern, Paula RaymondWestern | 1h24Arch_Stanton“ Un western humaniste qui prend clairement le parti des Indiens, c'est assez rare pour être souligné. Et en plus, il est bon ! ” — Arch_Stanton 1 septembre 2012
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8(1950)Torrebenn“ Tel un gibet des ambitions néo-féodales d'un westerner, le portique d'entrée aux Furies projette son ombre funeste sur une terre de violence ” — Torrebenn 12 octobre 2016
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9(1951)de Anthony Mann avec Dick Powell, Paula Raymond, Adolphe MenjouThriller | 1h18Torrebenn“ Ce polar sur rails et en pleine Guerre de Sécession ne baisse jamais de rythme ! Un grand tableau de Mann, malgré un casting de seconde zone ” — Torrebenn 11 janvier 2019
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10(1952)de Anthony Mann avec James Stewart, Arthur Kennedy, Rock HudsonWestern | 1h31Arch_Stanton“ S'il ne doit y avoir qu'un prétexte à voir ce film : James Stewart en cowboy mystérieux, sombre & vengeur. Rare & précieux ! J'en dis plus ? ” — Arch_Stanton 3 avril 2013
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11(1953)de Anthony Mann avec James Stewart, Janet Leigh, Robert RyanArch_Stanton“ James Stewart et Robert Ryan n'ont vraiment pas peur de mettre la main à l'appât. ” — Arch_Stanton 8 janvier 2014
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12(1957)de Anthony Mann avec Henry Fonda, Anthony Perkins, Betsy PalmerArch_Stanton“ Tendresse paternelle & fraternité sont plus forts dans ce beau western que la violence & la cupidité. Ce qui en fait une perle rare & belle. ” — Arch_Stanton 22 mai 2012
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13(1957)de Anthony Mann avec Robert Ryan, Aldo Ray, Robert KeithFilm d'action, Drame | 1h42Arch_Stanton“ Et fanent les fleurs comme se flétrit toute jeunesse au contact du souffle méphitique de la trompette guerrière ... En Corée encore ... ” — Arch_Stanton 20 juillet 2015
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14(1958)de Anthony Mann avec Gary Cooper, Julie London, Lee J. CobbFilm d'action, Western | 1h39Arch_Stanton“ On n'y pense pas forcément, mais tout ça a dû coûter bien cher à Gary Cooper en gardiennage de cheval ... ” — Arch_Stanton 10 octobre 2013
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15(1958)de Anthony Mann avec Robert Ryan, Aldo Ray, Buddy HackettArch_Stanton“ Une famille à la dérive, emportée dans la chaleur de la nuit par la fièvre de l'or, où seules les femmes tiennent encore la route. Charnel. ” — Arch_Stanton 10 juin 2014
Le voici :
"Anthony Mann, l'humaniste
Cinéaste emblématique d’un genre qui fera sa renommée, Rivette disait de lui qu’il était « le digne descendant de Hawks, la sérénité en moins, l’amertume et le désenchantement en plus ».
Passionné de théâtre dès son plus jeune âge, le cher Anthony monte sur les planches, fonde la Stock Compagny en 1934 et acquiert par l’art scénique, les notions du mouvement dans l’espace et de la direction d’acteur. Travailleur opiniâtre déclaré, il est repéré par le légendaire David O’Selznick qui lui ouvre les portes du cinéma. Fan du cinéma muet qu’il considérera toujours comme le fondement même du cinématographe, Mann accepte et donne un « coup de main » aux films de Fleming (Autant en emporte le Vent, 1939) et d’Hitchcock (Rebecca, 1940), avant d’être l’assistant de Sturges.
Il franchit le pas en 1942 et se lance dans la réalisation. Improvisation et débrouillardise ; deux maîtres mots d’un cinéma balbutiant, d’un système D de rigueur et d’une inventivité de caméra. Petits films, mais sens du rythme et des jeux de lumières, le cinéma de Mann est un laboratoire au drôle de mélange : conformisme de façade mais traitement innovant des luttes intérieures chez l’individu. Admirablement à l’aise avec les valeurs désespérées du film noir, il livre des polars solides, habillés d’une violence certaine. Cette période sera l’occasion d’affirmer son traitement visuel, organique et viscéral d’un monde dur et sans concession, au travers de films comme Desperate (1947), les brigades du suicide (1947) ou la Cible vivante (1949).
Pourtant, point de reconnaissance. L’auteur considéré comme un faiseur de « série B », décide alors de quitter l’enfer urbain et les moiteurs d’un noir et blanc contrasté, pour flirter avec les étendues d’un Ouest inspirateur. Guidé par les sillons du maître Ford et s’appuyant sur l’amitié et le talent de James Stewart, Mann réalise plusieurs chefs-d’œuvre. Imposant dès Winchester 73 un univers visuel en rupture avec le classicisme du genre, Mann construit un film pivot, sorte de passation de pouvoir, entre le héros fordien incarné par Watt Earp et le héros mannien campé par James stewart.
Tout en reportant les codes du western sur pellicule (course poursuite, règlements de compte, attaque d’indiens, duel final, attaque de banque…), il dévie son propos, évite la caricature du copier-coller stylisé et développe subtilement des thèmes parallèles. Il convoque alors le principe de réalité qu’il prolonge magistralement par des décors naturels qui révèlent la vraie nature de l’homme. La violence brute côtoie le tragique par cette mise en abîme de la raison humaine. Figure archétypale du Western, le cow-boy se modernise. Chez Mann, il doute, se venge, hésite, peut devenir cruel et vénal, mais reste moteur de ses actes ; c’est un personnage moderne en lutte contre lui-même, ses obsessions et le sens de son humanité. La porte du diable (1950), Winchester 73 (1951), les Affameurs (1952) ou l’Appât (1953) sont autant de longs métrages qui ont su créer la figure moderne du héros américain.
Auteur classique par la linéarité narrative de ses histoires, Anthony Mann use du cinémascope en intégrant le décor naturel comme un élément à part entière de l’histoire. Il puise également dans l’inconscient américain cette force démonstrative où violence et droit de vengeance sont légitimés. De même il n’hésite pas, suivant ainsi la trace laissée par Ford (Fort Apache 1948), à dénoncer le racisme anti-indien (La Porte de la Gloire 1950). Cette ambivalence de point de vue (violence du monde, discours carré, vision pessimiste mais réaliste des hommes, tolérance, place de l’homme dans la nature…) se retrouvera dans ses derniers films, œuvres grandioses d’un cinéma en pleine crise. Le Cid (1961), la Chute de l’empire Romain (1963) et les Héros de Télémark (1965) sont l’aboutissement cinématographique d’un regard lucide et sans concession des actes perpétrés par l’homme.
Faiseur doué, d’un classicisme intriguant sachant moduler les genres pour se les approprier, Anthony Mann déplace le regard d’une Amérique qu’il démythifie au profit d’un réalisme désenchanté. Anthony Mann ou le pragmatisme humaniste en quelque sorte."
J'adore cet artiste qui a parfois même fait des incursions dans mon Top 5 réalisateurs VK.